Comme nous sommes de bons français, nous adorons râler, et surtout râler après les autres car nous sommes, c’est bien connu, irréprochables en tout.
Mais en faisant le bilan de l’été, j’ai du mal à trouver un sujet qui fâche, en partant du temps au beau fixe, en passant par deux festivals enchanteurs et en finissant par un village actif, rien que du bonheur. Bien sûr un esprit chagrin peut regretter la fermeture de la Condamine ou une petite pollution de l’Eysse à l’huile de friture, mais franchement dans l’ensemble c’est pas mal. Beaucoup de bourgs beaucoup plus grands (certains d’ailleurs très proches) nous envient le dynamisme de notre village où il se passe presque toujours quelque chose. En plus le pays est vraiment très beau, mes enfants me traitent de chauvin quand je dis « le plus beau du monde », alors oui il y a de très belles choses ailleurs, mais quand même, après avoir pas mal voyagé, je n’ai pas rencontré d’endroits aussi diversifiés, complets, et beaux. Plus grandioses sûrement, plus hauts, évidement, plus grands certainement, mais offrant une telle diversité et de tels panoramas jamais.
En plus ils n’avaient ni les caillettes, ni les criques ou les rattes, encore moins les faisselles de chèvre frais. Des alcools sûrement, mais pas un bon jaune à la terrasse d’Isabelle ou de Pitt en compagnie de la moitié du village (l'autre moitié étant bien sûr dans l'autre bistrot) et surtout des copains de la classe. Donc j’assume, le plus beau pays du monde, je dirais même mieux, le plus beau et le mieux habité!
Donc un bel été somme-toute, et un été qui recharge les batteries pour un an, qui réconcilie l’homme avec son environnement (et la femme aussi), un été qui prouve si besoin était que les saint- martinois ont la vie de leur village chevillée au cœur et qu’ils sont toujours présents pour participer, quel que soit leur sexe, âge, couleur politique et que sais-je encore.
Alors merci à vous tous, que dis-je merci à nous tous pour un été réussi, et commençons à travailler pour que l’été prochain soit de plus en plus beau et de plus en plus long. Le village sera ce que nous déciderons d’en faire
Régis L. Duchamp
RLD