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  • C'est pour de rire

    Tous les articles de ce blog sont de la responsabilité de leurs auteurs. Celui ci en particulier.

     

    Depuis que la nouvelle équipe municipale était entrée en fonction, nous n'avions pas eu l'occasion de commenter les mesures qui avaient pu être prises. Il est vrai que nous voulions leur laisser le temps de se mettre en place. Un article du Dauphiné Libéré relatant la dernière réunion du Conseil Municipal nous donne l'occasion d'une première réaction.

    Article du Dauphiné Libéré :

    Autre sujet de discussion, la proposition d’installation de caméras de vidéosurveillance aux entrées du village en partenariat avec la gendarmerie. Une réunion publique sera logiquement organisée pour expliquer en quoi consiste ce système de sécurité seulement utilisable par la gendarmerie. En effet, les caméras n’enregistrent que les plaques des véhicules entrant et sortant du village. Ces données, enregistrées pour 15 jours, ne sont utilisables que par la gendarmerie et uniquement pour des enquêtes judiciaires (cambriolage, braquage, accidents….).

    Il a été évoqué que même si Saint-Martin-de-valamas n’est pas un village aillant eu de gros fait divers, il abrite cependant différentes entreprises de bijouteries et des tentatives de braquages dans les commerces ont déjà eu lieu ces dernières années.

    -Ouah !! Des caméras à St Martin … En tant que banlieue Cheylaroise à problèmes ? Saint-Martin-de-Valamas première banlieue ardéchoise sécurisée ? Seulement des caméras aux entrées du village, ne relevant que les numéros des voitures ? Est-ce bien suffisant ? Ne faudrait-il pas également envisager l'achat de quelques drones ? Mais bon, c'est déjà un bon début. Les délinquants vont certainement réfléchir à deux fois avant de venir à St-Martin, sachant qu'il y a des caméras. Nous allons enfin nous sentir en sécurité. 

    Faute d'avoir des difficultés à se faire soigner, au moins notre argent, lui, sera protégé. Il est vrai que pour que notre village soit ce que nous en ferons, il faut bien commencer par quelque chose !

    Faute de village fleuri, les caméras embellirons avantageusement nos rues.

    Plus de boucher, plus de magasin de fruits et légumes, bientôt peut-être plus de médecin, plus de dentiste (la municipalité bien sûr n'y peut rien) les bars et les restaurants fermés (la faute au virus). Et avec ça, la surveillance qui n’a plus de limites. Depuis la rue, avec des caméras qui bientôt enregistreront nos entrées et nos sorties du village et grâce à nos cartes de paiement et à nos compteurs Linky, nos données personnelles assurent le suivi de notre quotidien dans les moindres détails. Il ne manque plus qu'on doive en plus, grâce au confinement nous obliger à nous signer des bons de sortie...

    Décidément, heureusement qu'il nous reste l'humour !!

     

    François Champelovier

     

  • Cinéma "Le Foyer"

     

    Dans les années 50 -60 le cinéma ‘le Foyer’ occupait une grande place dans la vie de Saint Martin. Il nous a permis de découvrir le 7eme art, d’élargir nos horizons de découvrir des films et partager nos émotions. 

    En fin de semaine on se dirigeait vers la salle du haut du patronage bien emmitouflé l’hiver ou l'été en passant devant les personnes assises devant leur pas de porte. Il y avait 3 ou 4 séances par week end .



    En arrivant à la plaine, l’enseigne au néon faisait briller en rouge le mot ‘Le foyer’ sur la façade du bâtiment.

    C’était  l’association des familles de la paroisse qui gérait cette activité. 

    La programmation était faite en collaboration avec le groupement des cinémas familiaux de Lyon.



    Les bobines de films arrivaient par le train.

    Chaque bobine pesait au moins 3kg et il y en avait 6 ou plus selon les films. Jean Plantier alors limonadier transportait le sac contenant les bobines de la gare jusqu'au cinéma.

    Des bénévoles assuraient le fonctionnement de cette activité.

    Les garçons s’occupaient du bon déroulement de la projection et les filles géraient la caisse, le placement des spectateurs, les contre marque à l’entre-actes, la vente des bonbons et caramels. 

    Le produit de cette vente permettait de faire une sortie annuelle avec tous les bénévoles.



    L'accès de la cabine était extérieur à la salle par un escalier en métal

    Le format des films était de 35mm et les bobines duraient environ 20 minutes.

    La projection devait se faire avec soin à cause des risques d’incendies.

    Il y avait 2 projecteurs qui fonctionnaient alternativement. La lumière était produite par un arc électrique entre 2 électrodes en charbon dont il fallait surveiller la position et la changer fréquemment.

    Afin de ne pas avoir de coupure de séance il fallait :

    - surveiller l’annonce du changement de bobine : 2 marques en haut à droite de l’image

    - lancer le second appareil avec la bobine suivante.

    - préparer le premier appareil si nécessaire avec une nouvelle bobine pour continuer la projection.

    - ré-enrouler le film afin qu’il soit en bonne position pour la projection suivante.

    Quelquefois le film cassait et la salle était rallumée pendant que le projectionniste enlevait les bobines, recollait la pellicule  et remettait l’appareil en état de marche. Ces manipulations étaient délicates à cause des produits inflammables utilisés et se faisaient sous les rumeurs de la salle ….

    Les séances commençaient par un documentaire  puis les actualités de « Pathé »et les réclames « cinéma et publicité »  Jean Mineur.

    Puis venait l’entre-acte au son de la musique de quelques 45 tours : Dalida…

    Il était possible d’aller chercher des friandises chez Madame Chirossel dont l’épicerie restait ouverte pour l’occasion ou de se désaltérer aux cafés Blanc et Mathon.



    Ci-dessous la liste des premiers films présentés à saint Martin :


    Bien d’autres films ont marqué les uns ou les autres : Le silence de la mer, les SISSI , Ben-Hur, Laurence d'Arabie, Mon oncle ….

    En novembre 53 un incendie a endommagé la salle de cinéma. Le chauffage était assuré par un poêle.  

    Les évolutions techniques ont nécessité la modification des appareils pour les films panoramiques puis en 1960 l'installation du cinémascope.

    Puis la télé est arrivée…



    Les recherches m’ont permis de voir que les femmes avaient une part active importante dans l’association des familles qui s’occupait de ‘l’entretien des écoles libres de l’organisation de cours d’enseignement ménagés ou agricole, de toutes œuvres particulières sportives, d’activités sociales, religieuses et morales, de cercles d’études, de séances récréatives, artistiques théâtrales, de séances de cinéma, bibliothèque, patronage, colonies de vacances, d’assistance et d’entraide. ‘

    Il est signalé dans les statuts que les femmes peuvent faire partie du bureau. Ce qui était réalisé dès l’année 48 comme en témoigne les documents si dessous :




     

    Ce n'est pas le projecteur de Saint Martin mais on peut voir le principe de fonctionnement

    Chantal Defour (Sabatier)

  • Je n’sais pas vous, mais moi…

    J’avais pensé écrire un petit billet sur le » couvre-feu « à Paris ( locution guerrière plus percutante  que « confinement partiel »), le passage de « Il est cinq heures Paris s’éveille » à « Il est vingt et  une heure Paris sommeille ». 

    Je vous aurais parlé des terrasses encore bondées à 20h45, de cette jeunesse insouciante,  parlant et riant à gorge déployée à quelques centimètres les uns des autres. J’aurais décrit les rues se vidant de leur circulation à 20h55, avec ses véhicules filant à vive allure  vers leur destination, en espérant que la maréchaussée ne dégaine pas son 135€.  Cendrillon s’était faite « sucrée » sa permission de minuit contre une raccourcie de trois heures,  histoire de réduire sa « teuf » chez le prince charmant à une peau de chagrin ! Trois petits tours et  puis s’en vont, pas le temps de tomber amoureux qu’elle est déjà repartie ! 

    Mais voilà, le virus en a décidé autrement.  

    Alors, second confinement ou deuxième confinement ? 

    J’entends déjà le débat des puristes. Il est généralement admis qu’un second confinement  laisserait supposer qu’il n’y en ait pas d’autres, en tout cas pas pour l’instant, et que pour un  deuxième confinement l’énumération pourrait continuer. 

    D’ailleurs cette dernière option est envisagée par les experts scientifiques, les fameux qui savent  tout à titre individuel mais qui ne sont d’accord sur rien à titre collectif ! 

    Quoiqu’il en soit, tu es autorisé à bosser, à aller à l’école, et en dehors de ça, tu restes bouclé  chez toi, sauf attestation dérogatoire de sortie. 

    Mais comme le gouvernement a trouvé que nous avions bien acquis les compétences nécessaire  au remplissage de ladite attestation lors du premier confinement, cette fois il met la barre plus  haut et nous contraint à trois documents. 

    Ah ! Mes pauvres neurones ! Il leur arrive parfois de se faire des noeuds. 

    Imaginez… Sachant que vous rentrez chez vous après votre journée de travail (parce que votre  activité de vous permet pas de télé-travailler), qu’au passage vous récupérez vos enfants à  l’école, que vous vous arrêtez chez le boulanger pour acheter du pain et que vous portez une  baguette à votre belle-mère qui elle ne sort pas, parce qu’elle est une personne à risque. Combien  vous faudra-t-il d’attestations et combien de cases cocherez-vous ? C’est à vous ! Vous avez  quatre heures !!! 

    Nous nous retrouvons de nouveau avec la laisse sur le cou, sortie autorisée à un kilomètre autour  de chez soi et pendant une heure !  

    Il aurait fallu que la marraine de Cendrillon aille cueillir la citrouille au fond du jardin et l’évide,  attrape six souris, un gros rat et une ribambelle de lézards pour transformer tout ce beau monde  en un carrosse doré avec chevaux gris pommelé, cocher et laquais, qu’elle déguise sa filleule en  sapin de noël, que celle-ci aille à la fête et en revienne, le tout en une heure ! Et à condition bien  sûr que le palais du prince soit à moins d’un kilomètre de la chaumière au fond des bois !!! 

    Allons ! Cessons ces sarcasmes et sachons faire preuve de civisme! 

    Beaucoup de gens souffrent dont les petits commerces… Mais là encore, il y a de quoi  s’interroger. 

    Dans les vitrines des magasins de mon quartier, je vois fleurir les pancartes : « Ici,  click&collect » ???? Je connaissais l’unité de temps, de lieu et d’action dans les pièces de  théâtre, et il me semblait que l’unité de langue allait de soi !!! Ce n’est même pas un anglicisme.  On pourrait traduire par : »cliqué collecté ou cliqué retiré ». Mais cliquer (ou encore mieux clicker  comme je l’ai trouvé) ça veut dire quoi ? Un petit bruit sec, celui de la touche qui s’enfonce dans  la souris, qui déclenche un programme sur l’ordinateur, lequel génère une action, celle de  commander un produit ou service. Et collecter ? On collecte plus communément de l’argent qu’un  objet.  

    Et que d’opérations invisibles entre le moment où vous cliquez et le moment où vous collectez!  Les bugs (oups les erreurs) dans les processus, ça existe.  

    Par exemple, la marraine de Cendrillon avait cliqué au moyen de sa baguette magique sur des  escarpins Louboutin et elle a collecté une paire de charentaises ! Ce qui au passage n’a pas eu  l’air de déranger le prince qui arpenta le royaume en tous sens pour retrouver l’heureuse  propriétaire desdites pantoufles. 

    Bon vous l’aurez compris, je suis d’humeur belliqueuse. 

    Alors, je n’sais pas vous, mais moi… Ca y est, c’est décidé… J’ai décidé d’attaquer la lecture de  Proust, histoire de voir si le temps passé en confinement c’est du temps perdu ou du temps  retrouvé !!! Et pas dans la collection La Pléiade, non ! … En remote loading sur mon smartphone,  avec mes écouteurs airpod et en son dolby 2.0 !!!! 

    Citadinement votre. 

    Evelyne Colloud-Chomarat