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  • Les chemins oubliés

     

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    rando 2.jpg« Par monts et merveilles » Tel était le nom de la randonnée qui a eu lieu à Saint-martin-de-valamas Le samedi 27 mai dernier dans le cadre du « Printemps de la randonnée. » Les 260 randonneurs ont pu, par un grand beau temps apprécier les paysages printaniers sur les deux parcours proposés. Cette randonnée était organisée par l'association « Les chemins oubliés dans les Boutières »

     

    Occasion de rappeler les origines de cette association :

    C'est la rencontre en 2005 de deux passionnés de nature : Un, « icilien » heureux de redécouvrir son pays, un autre, expert en cartes cadastrales et003.JPG en GPS. Jean-pierre Moulin découvrant que Pierre Hirt avait commencé à repérer d'anciens chemins communaux s'est joint à lui et, aidés par quelques autres, ont commencé à rouvrir des sentiers qui avaient été abandonnés. (Au début du siècle dernier, les anciens sentiers qui reliaient des hameaux entre eux ou des hameaux aux villages ont été pour la plupart abandonnés et remplacés par des routes permettant la circulation automobile. Ces chemins cadastrés sont restés la propriété des communes.) Armés de sécateurs, de serpes et de râteaux une petite équipe a commencé à débroussailler et à baliser ces anciens sentiers et dés la première année une randonnée a pu être organisée à Arcens. L'Office de Tourisme du Cheylard ayant eu vent de cette initiative a demandé aux organisateurs de cette randonnée s'ils ne voulaient pas participer au « Printemps de la Randonnée ».

    Pour ce faire, il a fallu créer une association : « Les Chemins Oubliés dans les Boutières » a vu le jour le 4 avril 2005. Chaque année une randonnée fut organisée dans le cadre du « Printemps de la Randonnée » quelques fois avec le Foyer Rural de Chanéac qui d'ailleurs avait commencé bien avant à ouvrir des chemins sur sa commune. Des randonnées ont été organisées au départ de Arcens, Saint-Martin, Chanéac, Saint-Martial, Saint-Jean-Roure et Saint-Julien Boutières attirant pour certaines jusqu'à 300 randonneurs.

    La Communauté de Communes des Boutières comportait 11 communes. Le but de l'association était d'ouvrir des circuits de randonnée dans chacune de ces communes. Des réunions étaient organisées avec les représentants des communes afin d'informer la population. La Communauté de Communes des Boutières a financé chaque années 2 semaines de brigades vertes (équipes composées de personnes en réinsertion). Pour chaque circuit une fiche plastifiée était confectionnée. En 20013, 25 circuits de randonnée avaient été ouverts et balisés, représentant un total de 300km. Pendant les 3 dernières années plus de 1000 fiches avaient été vendues, non seulement dans la Communauté de Communes mais aussi à Privas, Lamastre et St-Agrève. L'association a compté jusqu'à 150 adhérents et beaucoup de bénévoles se sont investis pour les débroussaillements ainsi que pour les randonnées organisées dans le cadre du Printemps de la Randonnée. A l'occasion de ces événements, les fours à pain de Limis, de Tabuant ou de Rimande ont été utilisés pour faire du pain servant pour les ravitaillements. L'été, tous les mardis étaient organisées des randonnées guidées. (Cette initiative a été reprise par la nouvelle équipe). En 2013 a été ouvert « Le chemin du facteur » qui relie Saint-Martial au gerbier de Jonc.

    A un moment, afin de relier tous ces chemins entre eux, il est devenu nécessaire de mettre en place une signalétique officielle. Ceci ne pouvait n'être fait que par les communes ou la communauté de Communes. De plus, l'entretien de ces nombreux chemins devenait difficile. Aussi l'association décida de se dissoudre et de remettre ces chemins à la disposition de la nouvelle Communauté de Communes Val'eyrieux qui devait voir le jour en janvier 2014. Val'eyrieux n'a gardé que quelques circuits.

    Le 18 octobre 2013, lors de l'Assemblée Générale annonçant la dissolution, Michel Chantre, président de la CdC des Boutières trouva dommage que l'association s'arrête et quelques personnes décidèrent de continuer l'aventure. La nouvelle équipe, présidée par Eliane Adrien pu donc reprendre l'association, aidée par tout le travail qui avait été fait et par les 1733€ qui restaient dans la caisse.

    Que les organisateurs et les bénévoles qui ont organisé cette année la randonnée « Par Monts et merveilles » soient remerciés pour avoir su continuer à faire vivre « Les Chemins Oubliés dans les Boutières ».

    Jean-Pierre Moulin qui a été le président des « Chemins Oubliés » jusqu'en 2013 avait l'habitude de dire : « Sans Pierre Hirt, nous en serions encore au pont Courion ! » En effet, c'est grâce au gros travail de Pierre Hirt et de ses compétences que le territoire des Boutières peut encore aujourd'hui se féliciter d'avoir un réseau important de chemins de randonnée. Une pensée également pour Jean-pierre Moulin qui nous a quitté le 8 mai 2015.

    François Champelovier

  • Val'eyrieux, deuxième pôle touristique du Département

    Au Cheylard, lors de l’Assemblée Générale de l’Association Départementale du Tourisme (Adt) d’Ardèche, tenue à La Chapelle, la question de l’eau a figuré au premier rang des débats. L’institution souhaite profiter de cette situation de pénurie pour faire sortir son tourisme de l’eau-dépendance et le diversifier. Val'eyrieux se positionne.

     

    Durant toutes ces dernières années pourtant très sèches, jamais les quatre cours d’eau observés dans le Département : l’Ardèche, l’Eyrieux, le Doux et le Chassezac, n’ont affiché des niveaux aussi bas, à fin avril. Or, depuis que le tourisme est devenu l’un des piliers de l’économie ardéchoise, c’est l’eau qui reste l’élément le plus attractif : « 50 % de nos visiteurs le placent en tête de leur choix pour venir en Ardèche, et même 70 % pour le sud du département », relève Jean-Yves Meyer, président de l’Adt. Une situation qui a cependant conduit l’Ardèche d’enregistrer, en 2022, 15 millions de nuitées, c’est-à-dire 10 % de plus qu’en 2019, l’année de référence précédente. Il est donc hors de question d’évacuer cette source de motivation qui a placé le secteur du tourisme à hauteur de plus de 12 % du Pib départemental, soit à un niveau plus élevé qu’au niveau national ou régional. « Nous devons désormais orienter nos actions pour attirer le tourisme vers d’autres intérêts que nous possédons : notre patrimoine naturel, notre environnement, notre gastronomie, nos itinéraires de randonnées… », complète Jean-Yves Meyer. 

     

    Les piscines dans le collimateur

    Car il faut aussi ménager cette ressource indispensable pour la population locale : « certains jours de pointe, notre département accueille 150 000 visiteurs par jour, ce qui représente 50 % de notre population », calcule Jean-Yves Meyer. 22 communes de l’Ardèche figurent déjà dans le décret préfectoral publié début mai, les classant en situation de catastrophe naturelle. « Un décret spécifique « sécheresse » est en cours de préparation, de façon à disposer des moyens nécessaires pour faire face à la pénurie qui se profile », annonce Jean-Yves Meyer. Il permettra de prendre les mesures adéquates pour gérer la situation. Les modalités pour la prise d’arrêtés de restriction viennent d’être publiées ce 17 mai par le ministère de la Transition Ecologique et de la Cohésion des Territoires. Elles prévoient, entre autres, un délai de cinq jours ouvrés entre la constatation des conditions de déclenchement et l’entrée en vigueur des restrictions. Au premier rang, ce sont le remplissage des piscines, l’arrosage des terrains de sports, de parcours de golf, le lavage des voitures… qui figurent en première ligne. Grâce aux technologies modernes, 1 900 piscines ont d’ores et déjà été identifiées dans le Département, soit 20 % de collectives et 80 % de particulières. 

     

    9 600 emplois touristiques en Ardèche

    Il ne s’agit pas pour autant de tarir en parallèle cette source de revenus : « avec 670 millions d’euros de dépenses, le tourisme représente presque 20 % du chiffre d’affaires de nos commerces. Le tourisme, c’est aussi 9 600 emplois », relève Jean-Yves Meyer. Un discours qui est apprécié par Jacques Chabal, maire du Cheylard et président de Val'eyrieux, qui annonçait lors de son discours d’accueil, qu’il souhaite faire de sa collectivité plutôt positionnée sur le tourisme vert et d’itinérance, grâce à la Dolce Via, « le deuxième pôle du tourisme du département ». 

     

    Aimé DELORME                  

    Jean-Yves Meyer inquiet de la situation hydrologique

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    Jacques Chabal, à la tribune

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  • La population dans la vallée de l'Eyrieux

                            Dans la vallée de l'Eyrieux ( 75 km environ), la population n'est pas répartie de façon uniforme. Bien au contraire, il existe de grandes disparités. Grosso modo, on peut distinguer trois secteurs, de longueur sensiblement égales:

     

    1. LE SECTEUR AMONT (haut Eyrieux): que l'on ne saurait réduire à l'Eyrieux seul. Les cours d'eau affluents de l'Eyrieux (Saliouse, Eysse, Dorne) forment avec lui un secteur bien particulier, très montagneux, délimitant un bassin de réception des eaux des Hautes Boutières. Il s'étend des sources de ces cours d'eau au confluent Eyrieux/Dorne au Cheylard (soit environ 25 km). Dans cette partie, la population est regroupée essentiellement le long des cours d'eau (Arcens sur l'Eysse ; Saint Julien d'Intres sur l'Eyrieux; La Rochette, La Chapelle sous Chanéac et de nombreux hameaux sur la Saliouse; Dornas, Mariac sur la Dorne; et surtout Saint Martin de Valamas au confluent  Saliouse/ Eyrieux/ Eysse et Le Cheylard au confluent Dorne/ Eyrieux -bien que Le Cheylard se soit avant tout développé le long de la Dorne.)

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    2. LE SECTEUR MEDIAN (environ 25 km): il s'étend du confluent Eyrieux/Dorne  au          confluent Eyrieux/Glueyre à Saint Sauveur de Montagut. C'est un secteur où la vallée est très étroite, encadrée par des pentes abruptes, avec peu d'espaces plats. La conséquence est qu'elle est très dépeuplée, les villages s'étant repliés sur les hauteurs avoisinantes, plus accueillantes: Saint Michel d'Aurance, Saint Barthélemy le Meil, Beauvène, Gluiras sur la rive droite ; Saint Julien Labrousse, Chalencon, Saint Michel de Chabrillanoux sur la rive gauche...

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    3. LE SECTEUR  AVAL (environ 25 km), qui débute après Saint Sauveur de Montagut et se termine au confluent Eyrieux/Rhône , près de Beauchastel. Dans ce secteur, la vallée s'élargit, les pentes se font moins raides: la population a pu s'implanter dans la vallée et les villages se succèdent en bordure de l'Eyrieux: Les Ollières, Dunières, Saint Fortunat, Saint Laurent du Pape...

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    Dunière

    Conclusion: Comme on le voit, la vallée de l'Eyrieux offre des paysages humains contrastés, ce qui entraîne un manque d'unité territoriale, notamment entre le secteur amont et le secteur aval. En revanche, cette diversité de paysages, des activités et du peuplement fait tout l'intérêt de cette vallée pour le visiteur et constitue par là même une richesse culturelle et patrimoniale dont il serait bon de mieux prendre conscience.




                                                                    Gilbert  Verdier