Texte de Marie Norcen paru en 1979 dans "Contes Racontes et Poèmes"
On l'appelait Germo (Germain). Les ruines de son masset se distinguent encore derrière le serre d'Uestre, en dessus du suc de l'Eire.
Germo était presque un géant. Sa réputation de force bien établie, on l'employait lorsqu'il y avait de durs travaux à effectuer. Je ne sais si cela est une légende ou vérité, mais j'ai toujours entendu dire par les anciens qu'il était si fort, qu'on lui faisait transporter des pierres de taille des ruines du château de Rochebonne.
De Rochebonne à Saint-Martin ! En passant par l'ancien chemin, qui tourne presque à la Pibouille et vient aboutir au château Lavis. Un jour, se faisant vieux sans doute, il aurait abandonné sur le bord du chemin une de ces belles pierres de taille.
Je devais toujours aller voir si je trouvais la pierre, mais cela reste à faire ! Avis aux amateurs de marche à pied !
Autrefois, on pouvait, par un sentier qui passait par les crêtes, aller d'Uestre à Brion. Là, après avoir admiré le panorama, le rocher avec la grotte et ses pierres hexagonales, plusieurs chemins s'offrent à vous pour rejoindre le Cheylard.
Le premier, carrossable, descend à Jaunac, un autre passe par Sarméo, où l'on peut admirer une belle coulée volcanique : Il mène directement au Cheylard, aboutissant à la Glorie, Gastefer et à la place du Serre.
Sur le versant opposé , face à Accons, un autre descend par la Ville Brion, et aboutit à Mandès, sur la route de Pont-Fromentières au Cheylard. Celui-ci, pour descendre du rocher au village, est un peu fatigant, étant pavé de pierres volcaniques instables qui roulent sous le pied. L'histoire ou la – légende- dit que la Ville Brion possédait autrefois sept maréchaux ferrants.
Je ne pense pas qu'aujourd'hui qu'il reste beaucoup de mulets à ferrer...