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ruedespuces - Page 64

  • Le Rocher d'Uestre

     Texte de Marie Norcen paru en 1979 dans "Contes Racontes et Poèmes"

    On l'appelait Germo (Germain). Les ruines de son masset se distinguent encore derrière le serre d'Uestre, en dessus du suc de l'Eire.

    Germo était presque un géant. Sa réputation de force bien établie, on l'employait lorsqu'il y avait de durs travaux à effectuer. Je ne sais si cela est une légende ou vérité, mais j'ai toujours entendu dire par les anciens qu'il était si fort, qu'on lui faisait transporter des pierres de taille des ruines du château de Rochebonne.

    De Rochebonne à Saint-Martin ! En passant par l'ancien chemin, qui tourne presque à la Pibouille et vient aboutir au château Lavis. Un jour, se faisant vieux sans doute, il aurait abandonné sur le bord du chemin une de ces belles pierres de taille.

    Je devais toujours aller voir si je trouvais la pierre, mais cela reste à faire ! Avis aux amateurs de marche à pied ! 

    Autrefois, on pouvait, par un sentier qui passait par les crêtes, aller d'Uestre à Brion. Là, après avoir admiré le panorama, le rocher avec la grotte et ses pierres hexagonales, plusieurs chemins s'offrent à vous pour rejoindre le Cheylard.brion.JPG

    Le premier, carrossable, descend à Jaunac, un autre passe par Sarméo, où l'on peut admirer une belle coulée volcanique : Il mène directement au Cheylard, aboutissant à la Glorie, Gastefer et à la place du Serre.

    Sur le versant opposé , face à Accons, un autre descend par la Ville Brion, et aboutit à Mandès, sur la route de Pont-Fromentières au Cheylard. Celui-ci, pour descendre du rocher au village, est un peu fatigant, étant pavé de pierres volcaniques instables qui roulent sous le pied. L'histoire ou la – légende- dit que la Ville Brion possédait autrefois sept maréchaux ferrants.

    Je ne pense pas qu'aujourd'hui qu'il reste beaucoup de mulets à ferrer...

     

  • Nos aînés!

    Ce billet ne doit pas être trop pris au sérieux ! Un peu quand même...

    Obsession ? Peut-être. Le fait est qu'à plusieurs reprise j'ai déjà abordé ce thème dans ce modeste blog.ainés.jpg

    D'après le Larousse, « aîné » se dit de celui des enfants d'une même famille qui est né le premier : L'aîné de la famille donc. De plus en plus ce mot est employé pour désigner les personnes âgées, les vieux, le troisième âge, les seniors. A partir de quel âge est-on vieux ? Si l'on se réfère à la pandémie du Covid, c'est 65 ans, si c'est par rapport à la retraite, c'est 62 et bientôt peut-être 64 ans. Dans le domaine de l'emploi, à 50 ans on est déjà classé parmi les séniors. Donc, il y a un moment que je suis vieux !

    Être un aîné, pourquoi pas. Mais pourquoi aîné doit-il en général être précédé de l'adjectif possessif « NOS ». Nos aînés. Je ne suis ni le vieux ni l'aîné de personne. Quelqu'un peut se prévaloir d'être mon ami, mais je ne peux ni ne veux être l'aîné de gens que je ne connais pas. Ma fille peut dire « mon père » (ou même mon vieux!) en parlant de moi. Ceux qui habitent à côté peuvent dire de moi « mon voisin » mais pas « mon aîné ». C'est quoi cette manière de dire "nos aînés" ? Nous n'appartenons qu'à nous mêmes. Je veux bien être à la rigueur un aîné, mais je ne veux pas être l'aîné de tout le monde !

    Ce qui est pire c'est que « nos aînés » est souvent employé d'une manière condescendante avec « prendre soin ». Il faut prendre soin de nos aînés ! Les autres, on s'en fiche? Cela a vraiment commencé lors de la pandémie, où à partir de 65 ans on devait rester chez soi. La vieillesse n'est pas une maladie. Même vieux on est capables de prendre soin de nous mêmes, comme tout le monde. Il y a des gens en bonne santé à 90 ans. Si nous avons besoin d'aide, nous la demandons. Si mon arthrose me pose quelques problèmes je prends rendez-vous chez l'orthopédiste comme le sportif qui a mal au genoux. Les services de santé sont aussi là pour les vieux, comme ils sont au service de chacun. Cette façon de nous traiter est discriminatoire, c'est une manière de nous catégoriser en tant qu'individus faibles, dépendants de l'aide de NOS jeunes ou de NOS moins vieux. Nous avons un service de santé (il est vrai de plus en plus défaillant) qui est fait pour tout le monde, même pour les seniors qui ont les mêmes droits que les autres même s'ils nécessitent plus de soins. Si l'on veut vraiment prendre soin des personnes âgées, laissons les tranquilles, traitons les comme tout à chacun, normalement, humainement, et ne les forçons pas à travailler plus longtemps. S'ils sont vraiment dépendants, ne les enfermons pas dans des Ehpads dans lesquels ils sont mal traités. Je ne parle pas ici bien sûr de la Serreno à Saint-Martin, mais des maisons de retraite dont le but est de faire gagner de l'argent à des actionnaires.

    Je sais, il y a des problèmes beaucoup plus importants que cette susceptibilité déplacée, mais à quoi servirait ce blog si il ne permettait pas de temps en temps de râler un peu.

    J'aurais pu signer ce billet comme le faisait un ami qui se reconnaîtra : Papy grincheux !

    François Champelovier

  • Les documents relatifs aux séances des conseils municipaux et la réforme de juillet 2022. Deuxième partie

    Cette réforme s’appuie sur les volontés :

    - de simplification les documents pour qu’il n’y ait pas de doublons (ces documents sont les délibérations, les procès verbaux et autres comptes rendus, les arrêtés, les décisions prises par délégation, les actes administratifs et règlements pris à tous les niveaux structurels de l’État).

    - d’établir plus facilement leur dématérialisation (une publication papier n’est plus obligatoire).

    - d’informer plus précisément les citoyens.

     

    Ce qui a changé et qui est visible pour les citoyens :

    - le traditionnel compte rendu du maire est supprimé ;

    - ce compte rendu est remplacé par une liste des délibérations. Cette liste doit être affichée dans la semaine suivant la séance du conseil et mise en ligne sur le site de la commune (si elle en possède un). Sa rédaction n’est pas contractuelle et laissée à la discrétion du maire.

    - le secrétaire de séance à la charge de rédiger le procès-verbal de séance avec l’aide éventuelle d’un secrétaire adjoint, ou de plusieurs. Cette charge n’est pas imposable à un conseiller. La séance peut être enregistrée et retranscrite ensuite.

    - le procès-verbal des séances est mieux défini et il est disponible en mairie et sur son site Web après sa validation qui a lieu lors de la séance suivante. « Il a pour objet de conserver la mémoire du déroulement et des décisions des séances des conseils municipaux ».

     

    Le code général des collectivités territoriales précise le contenu du procès-verbal des assemblées délibérantes. Celui-ci doit ainsi aussi mentionner, en plus des renseignements administratifs relatifs à une séance délibérante :

     

    - le résultat des scrutins précisant, pour les scrutins publics, le nom des votants et le sens de leur vote ;

    - la teneur des discussions au cours de la séance, qui s’entend comme le résumé des opinions exprimées sur chaque point porté à l’ordre du jour. La mention de l’ensemble des échanges n’est pas juridiquement imposée.

     

    L’objectif est d’informer les citoyens sur les principales informations, interventions, idées et opinions évoquées au cours de la séance et dont la retranscription permet, le cas échéant, d’éclairer la décision prise par l’assemblée délibérante. A titre d’illustration, on observera que l’inscription dans le procès-verbal des projets de délibération qui n’auraient pas été adoptés à l’issue du vote est souvent indispensable à la compréhension des échanges.

     

    La volonté des législateurs désirant que les citoyens soient mieux informés est-elle vraiment possible et sera-t-elle suivie par toutes les instances délibérantes ? 

     

    A suivre pour une analyse critique de cette réforme.

     

    JC

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    Illustration provenant du Musée Carnavalet, Histoire de Paris (1789)