Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

ruedespuces - Page 63

  • Le chat ganté

    Lo chat de las blanchas mitaschat 1.jpg

     

    Qu'es ieu, que siàu lo chat embe las blanchas mitas.

    Mon perpont esbauglis sos mon mantel lusent.

    Siàu reterchat de loint...per las « chatas mitas ».

    Core los champestres, los bartigals ombrencs.

     

    Escale los cuberts, fau de cambareletas,

    Quand au mièg de la nuèit amauda lo concert.

    Siàu lo « Chef Chataras » mene tot sans baguetas,

    Monte naut en solo, grand orchestre es dubert.

     

    Un chataras grisent tira las cordas bassas,

    Rauquilhos, bramaire, me vai ben lhiàu tustar.

    Escupis grosseiras, e sos ueilhs sont de brasa ;

    Qu'es plus la sinfonia, me chaudra lhiàu chantar !

     

    ......................................................................

     

    Lo landeman matin, une bercha a l'orelha ,

    mon mantel tot gastat, lo pel n'es posseiros ;

    Anem tot balament, ma mestressa somelha,

    Qunta marida nuèit ! Visti mos cossinos...

     

     

    Le chat gantéchat 2.jpg

     

    Je suis le chat ganté -de blanc- ne vous déplaise.

    Le plastron éclatant sous mon manteau de jais.

    Mon succès est certain, je cours tout à mon aise

    Dans les champs, dans les bois. Je fais ce qu'il me plaît.

     

    Je grimpe sur le toit, je fais des galipettes,

    Et quand vient la mi-nuit préludent des accords.

    Je suis « Chef Chataras », pas besoin de baguette,

    je module en solo dans un demi-fort.

     

    Certain matou tigré me donne la réplique ;

    Le ton monte, rageur, et de plus en plus haut.

    On crache des gros mots, discordante musique ;

    Voici venir les coups, hélas mon pauvre dos.

     

    ..........................................................................

     

    C'est le petit matin, un accroc à l'oreille,

    Ainsi qu'au beau manteau dont le poil est froissé ;

    Entrons tout doucement, ma maîtresse sommeille,

    Vite ! Sur le coussin... Quelle nuit j'ai passé !

     

    Marie Norcen

  • Un axe routier majeur des Boutières : La D 120

    borne D120.jpg Parmi toutes les routes qui sillonnent les Boutières, il en est une qui est incontestablement, une artère essentielle à la vie du secteur: il s'agit évidemment de la D 120 qui suit le cours de l'Eyrieux pratiquement de bout en bout. Même si cela n'a pas toujours été le cas (les déplacements se faisant autrefois plutôt par les crêtes ;exemple de route des crêtes: la D21), elle est aujourd'hui incontournable, tant pour le commerce que les industries ou le tourisme. Parcourons donc cette route, de son point de départ à La Voulte à son terminus à 6 km après Saint-Agrève,à la limite de la Haute-Loire.

      Un ruban de 80 km: en voiture, il se parcourt en moins de deux heures. Il s'élève de 100 m à La Voulte jusqu'à 1050 m à son terminus, ce qui fait un dénivelé de 950 m avec une pente moyenne de 1,2%. Mais la D 120 traverse des secteurs bien différents que l'on peut estimer  à trois de longueur quasi égales.

    la voulte st sauveur.jpg

     

    1. De la D86 (La Voulte) à Saint-Sauveur de Montagut: long de près de 24 km, ce premier secteur s'étend de la D86, juste au nord de La Voulte jusqu'au bourg de Saint-Sauveur-de- Montagut. L'altitude passe de 100 m environ à 200m, soit un pente moyenne de 0,4%. On pourrait donc penser à une route quasiment plate, mais ce n'est pas du tout le cas: c'est même le secteur le plus accidenté de toute la D120. En effet, si sur les sept premiers kilomètres (Saint Laurent du Pape), on reste sur un terrain horizontal, la route s'élève brusquement au défilé de Pontpierre jusqu'à 200m, passant après deux bosses extrêmement abruptes, avant de redescendre vers Saint fortunat, où elle reprend son parcours relativement plat jusqu'à Saint Sauveur, malgré une ou deux côtes peu conséquentes. Le tracé est sinueux mais avec de larges courbes et de belles portions rectilignes entre Saint Fortunat et Les Ollières. Il se déroule d'abord en rive droite de l'Eyrieux sur 2 km entre La Voulte et Saint Laurent du Pape, puis en rive gauche sur 15 km jusqu'aux Ollières et enfin à nouveau en rive droite sur 5km jusqu'à Saint-sauveur-de-Montagut, toujours dans une vallée large et riante, traversant les villages-rue de Saint Laurent du Pape, Saint Fortunat, Dunières, Les Ollières et Saint-Sauveur-de-Montagut.

    saint sauveur le cheylard.jpg

     

    2. De Saint-Sauveur-de-Montagut au Cheylard  (24 km): c'est un secteur peu pentu (0,92% de moyenne) qui s'élève régulièrement, sans bosse. La route suit l'Eyrieux au plus près et est en conséquence très sinueuse. C'est la partie la plus encaissée du parcours, entre des parois abruptes et resserrées. Il n'y a pas de villages traversés, simplement quelques hameaux (La Roche Saint Maurice, Le Bateau, Pont de Chervil, Sarny...) La route longe la rive droite de l'Eyrieux, sauf un court trajet en amont de Saint-Sauveur-de-Montagut, où elle passe sur la rive opposée, parallèlement à l'ancienne voie ferrée (aujourd'hui « Dolce via »).

     C'est aussi le secteur de la D 120 qui a longtemps posé le plus de problèmes à la circulation (chutes de pierres, éboulements...) en deux endroits particulièrement : en amont de Pont de Chervil, où la route en encorbellement, extrêmement étroite, ne permettait que très difficilement le croisement de deux véhicules, et en tous cas pas des poids lourds et dans la traversée du Cheylard (centre ville ), très encombrée, surtout les jours de marché. Mais depuis une quarantaine d'années, la situation s'est bien améliorée:

     -Par des travaux de soutènement et de consolidation des parois rocheuses

     -Par le percement d'un tunnel en amont de Pont de Chervil.

     -Par la déviation du Cheylard vers Saint Martin de Valamas, permettant aux poids lourds notamment d'éviter le centre ville.

    le cheylard saint agreve.jpg

     

    3. De Le Cheylard à Saint Agrève (25 km) C'est une partie très sinueuse aussi qui longe l'Eyrieux (mais de moins près que dans le secteur précédent) sauf sur les 5 derniers kilomètres avant Saint Agrève, où la route s'écarte nettement du cours d'eau. La pente est un peu plus forte (1,2%) mais s'accentue fortement après Saint Julien d'Intres (4%) sur les 10 derniers kilomètres. La D120 traverse essentiellement les villages de Saint-martin-de-Valamas  et Saint Julien d'Intres, en rive droite de l'Eyrieux, dans un cadre austère pour rejoindre la D533 ( qui vient de Lamastre) à Saint Agrève.

     

    Enfin , le dernier tronçon de 6 km après Saint Agrève , fait la liaison avec la D103 en Haute Loire, menant au Chambon su Lignon.



      ANNEXES

     

    la D 120 et la voie ferrée (aujourd'hui « Dolce via »); on peut remarquer que la D120 et la voie ferrée sont toujours situées sur des rives opposées de l'Eyrieux sauf sur trois courts secteurs:

    - Entre La Voulte et Saint Laurent du Pape : sur 3 km en rive droite

    - A l'aval des Ollières : sur 3 km en rive gauche

    - En amont de Sain Sauveur de Montagut (Le Moulinas) sur 2 km en rive gauche.

        Il existe donc 5 passages à niveau sur le parcours de la D120 (en comptant celui de Saint julien d'Intres.

     

    Les ponts: La D120 ne franchit que 5 ponts sur l'Eyrieux (Saint Laurent du Pape, Les Ollières, Saint Sauveur de Montagut, Le Moulinas, Saint Julien d'Intres) et plusieurs autres sur des affluents de l'Eyrieux (la Dunière, l'Auzène, la Glueyre, la Dorne, ,l'Eysse, la Saliouse , la Rimande)

     

    Les routes adjacentes: les routes adjacentes ou sécantes de la D120 sont fort nombreuses,  tant à droite qu'à gauche (une vingtaine en tout). Nous nous attacherons à quelques-unes d'entre elles seulement, les plus importantes, à savoir:

    - La D21, entre Beauchastel et Saint Laurent du Pape, qui « double «  la D120 sur la rive gauche de l'Eyrieux et est même plus fréquentée que cette dernière sur ces 3 km! Il faut remarquer que cette D21, à partir de Saint Laurent, s'élève brutalement et devient ainsi une route de crête vers Vernoux et Saint Agrève, avant de se prolonger en Haute Loire vers Le Puy par la D15.

    - La D2 (Vernoux-Privas), qui coupe la D120 à hauteur des Ollières et permet surtout la communication entre la vallée de l'Eyrieux et la vallée de l'Ouvèze (Privas)

    - La D578 (Lamastre-Vals les Bains) qui coupe la D120 au Cheylard et relie la vallée du Doux et de l'Eyrieux d'une part et de l'autre rejoint la vallée de la Volane et de l'Ardèche par la vallée de la Dorne et le col de Mézilhac.

    - La D533 qui rejoint la D120 à Saint Agrève et met la D120 en liaison avec la vallée du Doux.

     

    La fréquentation: elle est à son maximum en été ( tourisme oblige), mais des secteurs s'avèrent être plus fréquentés  que d'autres, notamment la partie basse, entre la vallée du Rhône et Saint Sauveur de Montagut et la partie entre le Cheylard et Saint Martin de Valamas. Il faut remarquer en outre que la D120 est très employée par les poids lourds: livraisons mais aussi trafic de bois ou d'eaux minérales.




                                                                    Gilbert Verdier

  • Tout est fait pour maintenir la tranquillité de nos villages

    Criminalité, insécurité, incivilités, pollution, bruit, embouteillages etc... A l'heure où s'accumulent les problèmes dans les grandes villes et où l'on devrait essayer de les désengorger, nos gouvernements n'ont de cesse de prendre des décisions tendant à vider et à préserver le calme qui règne dans les campagnes, nous protégeant ainsi de tous les désagréments de la vie citadine, nous les en remercions.

    Nous sommes en effet heureux de constater que tout est fait pour préserver les avantages que nous offrent notre situation exceptionnelle dans nos vallées, au milieu de nos montagnes, dans nos villages tranquilles entourés d'une nature presque intacte avec des paysages à couper le souffle, sans oublier les odeurs en ce mois de mai.

    P1011558.JPG

    Il y a quelques années déjà, nos routes ont été éventrées afin d'y enfuir des câbles destinés à nous apporter le bonheur : Le « haut débit », nous laissant croire que cela nous ferait gagner du temps alors que nous n'en manquons pas et que le télé travail permettrait l'installation de nouveaux habitants. Heureusement, jusqu'à présent le débit reste semblable à un électroencéphalogramme plat et nous permet, entre deux décrochages, de vaquer à d'autres occupations, regarder les nuages, écouter le silence, observer les hirondelles ou rêver en attendant que la connexion internet soit rétablie. La lenteur ne nous gène guère, étant habitués à prendre notre temps pour ne pas en perdre.

    Le fait que la plupart des services publics aient été supprimés (le bureau de poste de Saint-Martin vit d'ailleurs ses dernières heures*) décourage ceux qui seraient tentés de s'installer chez nous et, grâce aux lois portant sur l'occupation des sols (PLU) qui empêchent les municipalités d'accorder des permis de construire, nos villages restent préservés de l'arrivée de citadins. Les industries désertent petit à petit nos territoires donnant peut de perspectives aux jeunes générations qui seront de plus en plus obligées de chercher du travail sous d'autres cieux, allant grossir les villes et leurs problèmes. Ceci donne davantage de place aux retraités de "chez nous" qui se réjouissent de rester entre eux. Au bistrot, on peut continuer à parler de l'ancien temps sans être dérangés. 

    Quant aux autorités locale (Val'Eyrieux) elles prennent également leur part  en ce qui concerne le maintien de notre tranquillité : A Saint-Martin, l'Office de tourisme qui était bien situé sur la place a été transposé au bas du village, loin des commerces afin qu'on ne le trouve pas. Ceci nous épargne d'être dérangés par des touristes trop contents de profiter de notre cadre de vie. Malheureusement, la création de la Dolce Via nous amène une quantité toujours plus importante de cyclistes qui, les mois d'été, envahissent nos rues et nos terrasses et nous empêchent d'être entre nous. Malgré ce gêne passager, nous sommes reconnaissants envers nos gouvernants qui font de leur mieux pour préserver le calme de nos villages.

    Puisqu'il est bon de le préciser, ceci est du second degré !

    François Champelovier

    * La poste a des missions de service public et, comme tout service public ses services doivent échapper à la logique du marché. (voire annexe) Pourtant, la décision de fermer la poste de Saint-martin est bien basée sur le déficit de clientèle, donc sur un manque de rentabilité. En transposant son activité dans un commerce du village la Poste cherche ainsi à échapper aux logiques du marché.

    Déjà en 2012 une tentative de fermer le bureau de poste de St.Martin !

    P1011730.JPG

    Annexe :

    « La Poste est une Société anonyme à capitaux 100% publics, le groupe La Poste est détenu par deux actionnaires : la Caisse des Dépôts à hauteur de 66%, et l'État à hauteur de 34%.Le rapprochement des deux groupes permet de nombreuses synergies au profit de projets comme la lutte contre les fractures territoriales, la logistique urbaine, la transformation numérique des territoires, la transition énergétique et écologique, les services à la personne. (…) Ce modèle original permet au Groupe La Poste d’assurer quatre missions de service public que l’État lui a confiées par la loi du 2 juillet 1990 et qui forgent son identité :

    Le service universel postal

    La contribution de La Poste à l’aménagement et au développement du territoire

    La mission d’accessibilité bancaire de La Poste

    Le transport et la distribution de la presse,

    L’exécution de ces missions est inscrite dans le contrat d’entreprise, qui lie La Poste et l’État et est renouvelé tous les cinq ans. L’objectif ? Proposer des services de proximité en accord avec les grands principes du service public : égalité, continuité, mutabilité.

    (Le fondement de la notion de service public est que certaines activités sociales considérées comme essentielles et stratégiques doivent être gérées selon des critères spécifiques pour permettre un accès à tous et contribuer à la solidarité et à la cohésion sociale, culturelle et économique de la société. Ces activités doivent donc échapper à la logique du marché et à la recherche du profit.)