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ruedespuces - Page 87

  • Moyens de locomotion (suite)

    Suite à l'article de Gilbert sur les moyens de locomotion plusieurs souvenirs sont revenus à ma mémoire.

    Dans les années 50-60 la route des Horts n’existait pas et beaucoup de maisons dans ce quartier n’étaient pas construites. A part la route de la romane qui est un des plus vieux axes de circulation entre Saint Martin et Borée il n’y avait que des petits chemins piétons qui passaient entre les jardins et où on  ne pouvait marcher qu'à la queue leu leu.

    Pour les déplacements quotidiens moi qui habitais près de l’école j'avais beaucoup d'admiration pour mes camarades de classe qui venaient de loin à pied : la grange, la romane...surtout l'hiver quand il y avait de la neige.

    Si la plupart du temps nous jouions sur la place, souvent nos jeux nous conduisaient dans la montagne : Baruze, le rocher Tenaille… et plus loin si nous étions accompagnés par les plus grands.

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    Quelle chance et quelle liberté nous avions par rapport aux enfants qui ne font pas un pas à l'extérieur de la maison sans les parents et la voiture.



    Dans nos pérégrinations nous rencontrions des femmes qui portaient des fagots de petits bois sur la tête. Elles devaient glaner les branches mortes pour allumer leurs fourneaux. Le bois mort était utilisé et les sous-bois entretenus.

    Ce n’était pas les seules personnes que nous rencontrions avec des fardeaux. L’herbe qui était coupée dans les prés étaient souvent destinée aux lapins abrités dans des clapiers près des maisons ou dans les jardins. Une toile était étendue sur le sol, on posait l’herbe dessus et on nouait les quatre pointes. On mettait le paquet ainsi formé sur les épaules souvent le râteau aidait à porter le paquetage. Pour les transports de charges plus lourdes on protégeait les cervicales par l’utilisation d’un’ coulassou’ coulassou.jpgsorte de coussin rembourré, maintenu sur les épaules par une courroie de cuir passant sur le front.  Sur celui-ci pouvait poser une’ besse’ sorte de panier en osier ( voir illustration) Pour le chargement il était adossé à un mur puis on le glissait entre les bras de devant avant de se relever. Pour décharger on piquait la pointe dans le sol et on basculait le tout vers l’avant.

     

    A l’heure actuelle pour les déplacements à pied, ce sont principalement les sacs à dos qui sont utilisés. La forme et les matériaux ont évolué. Ils sont de plus en plus légers et ergonomiques.

    Leur utilisation se fait principalement dans le cadre des loisirs comme les randonnées mais avec les livraisons à domicile des achats par internet de nouveaux modèles vont certainement être créés

     

    Un autre mode de transport insolite était le 'char à bras.'. Un charcutier du Garail Monsieur Alligier je crois, faisait cuire ses 'caillettes' à la boulangerie Pizot à côté de la tour de la Varenne. Une fois la cuisson terminée, il mettait les plats remplis de boules savoureuses sur un chariot qu'il tirait. Alertées par la bonne odeur, les ménagères accouraient et se faisaient servir directement dans le plat qui ferait le régal de la famille le soir.  Arrivé chez lui, il avait déjà vendu une bonne partie de sa marchandise. C'était un circuit de distribution court

     

    Pour les transports avec un animal je me souviens d’un homme qui passait sur la place avec son âne chargé de  matériaux et de  provisions pour prendre la montée de la cime du lieu . vers la romane il avait construit une maison dont l'accès se faisait uniquement par un chemin muletier.

     

    Quelquefois c'était un animal qui sous la houlette de son propriétaire tirait le chargement.  Monsieur Chalencon collectait les ordures dans un tombereau tiré par son âne .

    Mais avec l’augmentation de la circulation, il a été nécessaire de mettre en place des passages pour piétons, l'âne était effarouché par ces bandes blanches, impossible de le faire passer sur le passage que ce soit en marche avant ou en marche arrière. La solution fut trouvée par la mise en place d'un bandeau pour effectuer ces portions de route. Rapidement il fut remplacé par des moyens de ramassage motorisés mieux adaptés.

     

    . Bien que la population de Saint Martin soit plus importante à cette époque ce moyen de ramassage était suffisant car les modes de consommation étaient différents. La plupart des foyers avaient un jardin avec des poules et des lapins pour récupérer les déchets alimentaires. Les sacs qui emballaient les achats étaient pour la plupart en papier et réutilisés. Beaucoup de bouteilles étaient consignées. Les boîtes de conserve étaient jetées aux ordures sauf si elles étaient réutilisées pour ranger les clous, vis ou autres bricoles.

     Des années de surconsommation entraînant la production d’importantes quantités de déchets, la prise de conscience des effets néfastes de la pollution sur le monde vivant nous amènent à revoir la production et la  gestion des déchets tri sélectif, vrac, retour de la consigne…

     

    Voilà donc quelques souvenirs que je partage avec vous sans nostalgie mais avec beaucoup de plaisir. 

     

    Chantal Defour Sabatier

  • Bons baisers du Gerbier

    Quand les éditeurs de cartes postales s’improvisaient cartographes, il pouvait y avoir des surprises ! La carte postale ci-dessus, Les routes du Gerbier, publiée en 1974 par les éditions J Cellard de Bron, montre qu’à cette époque l’accès au Mézenc et au Gerbier-de-Jonc n’était pas imaginé par les Boutières. Quelle surprise aussi de voir St-Martial conduisant au cul de sac de Borée ! Le Cheylard et Saint-Martin ne sont même pas représentés.

     

    Pourtant les routes d’accès au Gerbier étaient réalisées et le Syndicat d’initiative du Vivarais considérait depuis longtemps que la D 237 était « une route pittoresque qui permettait [depuis le Gerbier] de regagner la vallée du Rhône, par les vallées de l’Eysse et de l’Eyrieux… ». A la même époque, il signalait aussi dans la présentation de Saint-Martin-de-Valamas contenue dans ses publications : « les nombreuses excursions, dont celle de Rochebonne, du Mézenc par Borée, et du Gerbier-de-Jonc par St-Martial ». La route du Gerbier par St-Martin était encore une jeune route (elle a été terminée et inaugurée en 1932) qui n’avait peut-être pas encore « fait ses preuves » dans la conscience collective… Elle n’était pas dans les itinéraires touristiques et l’emprunter pour aller au Gerbier ou en venir n’était qu’une possibilité. Même l’itinéraire dit « nouvelle route des Crêtes » présenté dans le Guide officiel de l’Office départemental du Tourisme de l’Ardèche de 1974 évitait la vallée de L’Eysse pour y accéder.

    Des efforts ont cependant été faits pour montrer l’intérêt touristique du canton de St-Martin et de cette route. Un long article de presse du 21 juin 1950 titrait « Saint-Martin-de-Valamas « perle » du haut Vivarais » (1) et un autre du 2 janvier 1952 décrivait la vallée de l’Eysse ainsi : « La route que l’on emprunte, pour faire cette excursion [au Gerbier], est des plus belles du Massif Central. Dès la sortie de Saint-Martin, elle s’enfonce dans la vallée de l’Eysse, riante et boisée, et s’élève jusqu’à Deux-Eaux en pente douce… ». Un syndicat d’initiative était en gestation après l’élection d’un nouveau maire, en mai 1953.

     

    Il y a quelques années l’idée de « faire descendre les touristes du Gerbier vers la vallée de l’Eyrieux » était en discussion entre élus, avant qu’un nouveau découpage des communautés de communes ne vienne scinder en deux la vallée et mette le Gerbier dans la Montagne ardéchoise et St-Martin dans la Val’Eyrieux.

     

    Jean-Claude Ribeyre


    1 - L’expression « perle du haut Vivarais » (ou « la Perle de nos Boutières ») est attribuée (suivant une coupure de presse de 1967) à Jean Laffont qui fut, entre autre, président du SI de St-Martin.

  • Une erreur courante ... Mais pas fatale !

             On dit et on écrit souvent : «  J'ai fait ma déclaration d'impôts ». Eh bien, non , vous n'en avez jamais fait, et vous n'en ferez jamais, tout simplement parce que cela n'existe pas !

     L'administration fiscale vous demande chaque année une “déclaration de revenus”  (ce qui n'est pas du tout la même chose), pour qu'elle puisse établir, précisément, votre impôt. Cette erreur de vocabulaire, si elle est bénigne dans le langage courant, est aussi souvent commise par certains services ou administrations (des quels on pourrait attendre un peu plus de rigueur) et même par le ministre du budget lui-même, dans une lettre aux contribuables il y a quelques années (n'est-ce pas , M. Darmanin?)

     

                                                      Gilbert Verdier