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ruedespuces - Page 83

  • La rentrée des classes

    En septembre, François a décidé de faire paraître le Rue des Puces avec dix jours d’avance….je n’avais pas écrit une seule ligne… c’est donc avec un mois de retard que je vais vous parler de la rentrée scolaire de Vlad et Liliya. Tout s’est bien passé (ou presque) les deux enfants étaient ravis d’aller au collège, de faire des rencontres avec des jeunes de leur âge, et aussi de pouvoir discuter avec les autres enfants ukrainiens inscrits dans le même établissement. 

    La principale difficulté, vous vous en doutez, c' est la langue. Pour Liliya, 11 ans, ça se passe plutôt bien après quelques « mises au point » en début d’année. Les trois jours de vie commune de  tous les 6èmes aux Estables ont permis de faire connaissance et d’expliquer à tous les enfants les difficultés que peuvent rencontrer les petits ukrainiens. C’est dommage que cette mise en situation commune ne soit pas proposée aux autres classes. 

    Pour Vlad c’est plus compliqué. A son âge , 14 ans,  l’identification à un groupe  est essentielle et permet de s’affirmer, se construire une représentation de lui-même, une personnalité, une identification personnelle et une identification au sein du groupe. Le groupe d’amis chez un ado est extrêmement important, Or un groupe d'amis ne peut se constituer que si les personnes peuvent parler entre elles, ce qui n'est pas le cas pour Vlad. Il est enfermé dans une sorte de prison , ne comprend rien à ce qui se dit autour de lui, ni pendant les cours, ni pendant les récrés, ni à la cantine, ni dans la rue, ni même chez nous où nous employons beaucoup le traducteur. L’apprentissage du français est d’autant plus difficile que l’alphabet ukrainien est  cyrillique et le notre latin.  Ne comprenant rien, il ne peut même pas choisir ses amis. Sa marginalité est lourde à vivre, c’est un enfant en souffrance, auquel manquent sa grand-mère et ses cousins, ses amis, son pays, tous ses repères ont disparu,  soyons compréhensifs et tâchons, avec les moyens et les capacités qui nous sont propres, de l’aider à surmonter tout son mal-être. 

    Pour Liliya qui est plus jeune, tout se passe mieux, et nous sommes bien obligés aussi de constater que les filles sont plus accueillantes que les garçons… !!! 

    Côté activités, nous sommes allés un dimanche aux Estables faire de la luge d’été, et un autre à  l’Ecole du Vent de Saint-Clément pour la fête de la Science. Les deux sorties les ont enchantés. De plus, ils trouvent que les paysages sont superbes, très différents de l’Ukraine toute plate et cultivée de champs de blé. Le mercredi midi les enfants viennent manger à la maison le midi, et l’après-midi nous faisons un peu de français ; il y a aussi une autre Tatiana ukrainienne au Cheylard, qui est professeur de mathématiques, elle vient aider Vlad et Liliya  car je ne suis d’aucune utilité dans cette matière…. 

     

    Les parents quant à eux vont bien. Les deux travaillent, ils vont bientôt emménager dans leur propre logement, c’est un début d’autonomie tout à fait encourageant. Bien sûr, pour les bénévoles de St Martin Ukraine Solidarité, les jours se suivent et se ressemblent, beaucoup de paperasses à faire, des heures au téléphone, des accompagnements, des explications, et actuellement la  recherche de meubles devient l’activité principale ! Et ce matin, les enfants ont raté le car, donc réveil un peu rapide pour moi afin de les emmener au collège !!! 

    L’association aussi va bien, les cours de français continuent avec trois séances par semaine, et la bonne volonté des bénévoles ne faiblit pas. Nous avons tous l’envie de voir cette famille voler de ses propres ailes et s’insérer dans le village , pour y vivre sereinement en attendant la fin d’un conflit qui semble parti pour s’éterniser. 

    Hélène Duchamp

    C’est dans l’entraide que les humains prennent de la hauteur (Tahar Houhou 1961)

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  • Toponymie : Quelques adjectifs

    Les toponymes sont souvent formés d'un nom auquel est accolé un adjectif pour bien préciser le lieu par exemple « pragrand » est le « grand pré ». Si certains adjectifs parlent d'eux-mêmes, comme dans l'exemple ci-dessus, il n'en va pas de même pour tous : certains sont déformés, d'autres ne sont plus d'usage courant. Pour une personne non avertie, cela peut aboutir à des contresens. Dans les lignes qui suivent, nous passerons en revue un certain nombre d'adjectifs parmi les plus courants (liste évidemment non exhaustive), que l'on rencontre en toponymie et quelques formes sous lesquelles on les rencontre.

     

     LONG: très courant. On le rencontre souvent en début de mot : tel est le cas dans « Longchamp », « Longeagne » (=longue rivière). Il est parfois altéré en «lang », comme dans « Langogne » (=longue rivière), « Langonèche » (= longue rivière sèche) , « Lanteyron » (=long terrain).

     

     HAUT: on le trouve parfois sous la forme très ancienne « uxello », évidemment déformée; c'est le cas dans « Ussel », « Ucel », mais aussi « ussol », comme dans « Crussol » ( = crête élevée), « Lichessol » ( = le terrain inculte d'en haut) ou encore « uze », comme dans « Baruze » (= hauteur  élevée)

     

     GRAND: on le trouve bien sûr sous cette forme mais autrefois, un autre adjectif « beau » n'avait pas la même signification qu'aujourd'hui et avait le sens de « grand , important, imposant... », tel dans « Beauchastel » (=le grand château et non pas le  beau château !) , « Mirabel » ( =vue étendue, large), « Belmont » (=le grand mont...)

     

     MAUVAIS: très courant sous la forme mal/mau : « Maupas » (mauvais passage), « Malpasset » (id), « Maupertuis » (id) ou encore « Malbosc » (mauvais bois), «  Malbastit » (bâtiment mal construit), « Malleval » (vallon peu propice aux cultures).

     

     NOIR: on le rencontre sous cette forme (Noirétable, Noirmoutier...) mais aussi souvent sous la forme « nièr »: dans ce cas, il évoque l'obscurité : « Gournier » ( le gour -gouffre – noir, sombre), « Nonières » (=vallée sombre), « Beaumanière » (=grotte obscure). Un autre adjectif était utilisé pour noir et évoquait plutôt la couleur, à savoir « MAURE/MORE »: tel est le cas dans « Rochemaure » qui marque la couleur noire du basalte.

     

     HUMIDE: se marquait par « noue ». On le retrouve par exemple dans « Crezenoux » (=creux humide) ou « Bousquenoux » (=bois humide) . Dans les deux cas, le « X » final est malvenu.

     

     ROND: on le rencontre tel quel, comme dans « Montron », mais il existe aussi sous la forme « redond/redonde » : c'est le cas dans « Blache redonde » (=chênaie ronde)

     

     VIEUX: (au sens d'ancien, par opposition à nouveau): se marquait parfois par « seno », comme dans « Sénéclauze » (=le vieil enclos)

     

     FROID: on le trouve sous la forme FREY/FREYDE comme dans « Fontfreyde » (=source froide) ou encore « Freyde mesous » (=maison froide, située à l'ubac)

     

     CHAUD  il se rencontre sous deux formes CHAUD, comme dans  « Chaudeyrolles » ou « Costechaude » ou CALDE (« Costecalde »)

     

     BOUEUX; se traduit par la finale OUSE/IOUSE, que l'on peut retrouver dans « Saliouse » (=torrent boueux) ou encore dans « Riberbouse » (=rivière boueuse)

     

     PETIT: pour exprimer les dimensions réduites d'un lieu, on ajoute au nom un diminutif, qui est souvent ET/ETTE: « Le Mazet » (=petit mas), « Le Pradet » (=petit pré), « La Rochette » (=petit rocher), « Le Collet » (=petit col) Mais ce peut être aussi OU comme dans « Les Pradoux » (ce ne sont pas des prés doux(!) mais des petits prés (le X est malvenu), et encore OT/OTTE : « La Chazotte » (=la petite maison) ou EIL : « Le Monteil » ( =le petit mont). Tous ces suffixes sont très courants dans les toponymes.



                                                       Gilbert Verdier

  • Transition écologique:

    Transition écologique:  L’Université Populaire des Boutières propose deux événements à ne pas manquer au Cheylard.

     

    Mercredi 19 octobre à 20h30 et le vendredi 21 à 21h:

     

    En collaboration avec l’UPB, le cinéma le Vox présente «  Une fois que tu sais » d’E. Cappelin. Ce film/documentaire a fait l’objet de 30 sélections dans des festivals internationaux et a obtenu plusieurs récompenses . Le film sera suivi d’un débat conduit par une animatrice.

    Confronté à la réalité du changement climatique et à l'épuisement des
    ressources, le réalisateur Emmanuel Cappellin prend conscience qu'un
    effondrement de notre civilisation industrielle est inévitable. Mais comment
    continuer à vivre avec l'idée que l'aventure humaine puisse échouer ? En
    quête de réponses, il part à la rencontre d'experts et de scientifiques tels que
    Pablo Servigne, Jean-Marc Jancovici ou Susanne Moser. Tous appellent à
    une action collective et solidaire pour préparer une transition la plus humaine
    possible.

    Samedi 22 octobre à 20h30 à l’auditorium de la Maison de pays:

     Conférence : Transition énergétique, apprendre et débattre avec le scénario NégaWatt*

     

    En appliquant la démarche NégaWatt - sobriété, efficacité énergétique, énergies renouvelables - à l'ensemble de nos besoins, l'Association NégaWatt a élaboré un scénario de transition énergétique pour la France. Grâce à une utilisation du formidable potentiel d'économie d'énergie qui nous entoure, ce scénario montre comment nous pourrions nous passer progressivement d’énergies fossiles et nucléaire à l’horizon 2050.


    *   Association à but non-lucratif créée en 2001, NégaWatt est dirigée par un collège de membres actifs, la Compagnie des négawatts, qui rassemble une vingtaine d’experts impliqués dans des activités professionnelles liées à l’énergie. Tous s’expriment et s’engagent à titre personnel au sein de l’association.