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ruedespuces - Page 80

  • Le Salon du livre

     dimanche 2 octobre 2022

     

    Après deux annulations dues à la pandémie, Les Amis de Rochebonne qui organisent la Biennale du livre à Saint-Martin-de-Valamas depuis l’année 2000, étaient heureux d’ouvrir enfin le Salon du livre ce dimanche 2 octobre.

    Les 34 auteurs et éditeurs qui étaient présents à cette 11ème édition attendaient avec impatience de pouvoir participer à cette manifestation à Saint-Martin. Ceux qui viennent depuis plusieurs éditions étaient ravis de revenir et les nouveaux exposants ont découvert, nous ont-ils dit, une belle région. Tous ont apprécié l’accueil des bénévoles, le contact avec le public et la plupart nous ont témoigné leur reconnaissance pour la réussite de ce salon. 

    Les visiteurs qui sont venus assez nombreux, ont manifesté un intérêt certain à échanger avec les auteurs et sont repartis souvent avec des livres. Ils ont pu aussi découvrir l’exposition du livre géant réalisée par les élèves du bassin des Boutières et du Cheylard et commentée par les animatrices de la médiathèque qui proposaient également des moments de lecture.

    Le salon avait été précédé d’un café littéraire au Bar de la place à Saint Martin où Mélodie a accueilli pour cette occasion, une vingtaine de personnes dans son établissement. L’auteure, Monique Mahinc a présenté son ouvrage « Tousinte ». Elle a su captiver son auditoire et donner envie de lire son roman dont l’action se situe essentiellement au Sarret, hameau de la commune d’Arcens où elle-même a ses racines.

     Merci à toute l’équipe de bénévoles, qui a permis, qu’à Saint Martin, dimanche, nous ayons eu une belle journée autour du livre.

    Gisèle Giraud

     

  • Chasse, pêche, cueillette... Quel avenir dans notre région ?

                 Avant l'agriculture (il y a quelque 10000 ans , nos ancêtres, pour assurer leur subsistance pratiquaient la chasse, la pêche et la cueillette. Avec certains « survivalistes », on peut se poser la question de savoir si ce mode de vie est encore possible de nos jours, du moins dans nos campagnes. Voyons de plus près de quoi il retourne. 

    chasse peche.jpg

     

    1. LA CHASSE ET LA PECHE: la chasse a mauvaise presse dans l'opinion, souvent à juste titre, tant elle a été autrefois (et peut-être encore aujourd'hui, l'occasion de destruction inconsidérée et gratuite d'animaux sans intérêt alimentaire (écureuils, petits oiseaux notamment) et de véritables carnages d'autres espèces (cervidés par exemple), mais on peut penser que ce temps est révolu. Et il faut bien reconnaître que la chasse reste un moyen incontestable d'obtenir des ressources alimentaires (que cela plaise ou non). Mais aujourd'hui, avec la raréfaction du gibier (seuls subsistent les sangliers et quelques chevreuils dans nos contrées boutiérotes, c'est devenu une ressource limitée.)

     On peut faire le même constat avec la pêche: désormais sans objet dans de nombreux cours d'eau, en raison de la disparition hélas quasi totale de la faune aquatique (poissons particulièrement). Elle n'est plus qu'un moyen marginal de se procurer de la nourriture. 

     On le voit: ce ne sont pas la faune sauvage terrestre et aquatique qui peuvent suffire à satisfaire les besoins humains. On peut toutefois continuer à récolter quelques espèces animales comestibles encore relativement abondantes: mollusques (escargots, moules en certains endroits) et si l'on en croit certains novateurs, insectes, malgré une répugnance à priori, mais l'alimentation est aussi affaire d'habitude et de culture! 

     

    1. LA CUEILLETTE: elle est comprise comme la récupération à des fins alimentaires de toutes les parties comestibles des végétaux ( racine, tige, fleurs, feuilles et bien sûr fruits: c'est en réalité ce qui se fait en agriculture, de façon méthodique, au lieu d'être aléatoire dans les civilisations pré-agricoles. Cette récolte « sauvage » continue de se pratiquer: ramassage des champignons (cèpes, girolles, mousserons...)champignons.jpg mais aussi de certains fruits poussant à l'état naturel (framboises, fraises des bois, myrtilles, mûres...).baies sauvages.jpg On peut y ajouter les fruits de nombre d'arbres plantés par nos ancêtres et désormais abandonnés, mais qui continuent malgré tout à produire: tels sont les poiriers, pommiers, pruniers, vignes et bien sûr châtaigniers. Parfois difficiles d'accès en raison de la végétation envahissante, ils peuvent constituer une source d'approvisionnement complémentaire non négligeable. Notons, en certains endroits, la présence de cerisiers sauvages, fournissant des fruits de petite taille mais excellents, de façon abondante. La cueillette est donc encore possible et ne demandant qu'un matériel restreint, contrairement à la chasse et à la pêche.

     

    1. L'EAU: elle est essentielle à la vie humaine, et il serait donc illusoire de vouloir vivre sans elle . Dans la nature , elle est consommable sous forme de sources.sources.jpg Nombreuses autrefois, elles ont été en partie captées dans des puits par les habitants ou par les réseaux d'eau potable. Depuis, avec la désertification rurale, elles se sont souvent perdues ou asséchées. Malgré tout , ça et là, certaines subsistent et peuvent encore être utilisées.

     

    1. LE BOIS DE CHAUFFAGE :bois de chauffage.jpg malgré la généralisation des moyens modernes de chauffage, le bois qui était autrefois le combustible quasi unique et récupéré très soigneusement, est en abondance dans nos forêts sous forme de bois mort et utilisable gratuitement. On ne saurait oublier les fameux « babets » (pommes de pin ) qui fournissent un excellent combustible d'allumage.pomme de pin.jpg

     

            CONCLUSION oui, on peut trouver dans la nature d'aujourd'hui des ressources alimentaires (notamment végétales) mais elles sont limitées et aléatoires. Si elles peuvent constituer un complément non négligeable, en cas de mauvaise récolte agricole, voire dans certains cas indispensables, elles ne peuvent être considérées comme suffisantes pour l'alimentation humaine.




                                                                 Gilbert  Verdier

  • Auprès de mon arbre

    ( Je voulais titrer « Balade dominicale » mais comme je ne me souvenais plus si balade prenait un ou deux « L », j'ai changé le titre)

    "Auprès de mon arbre je vivais heureux chantait Brassens." Mon arbre, ce n'est pas un arbre, c'est les Boutières, les chemins, les rivières, les gens.

    En ce dimanche après-midi d'octobre, la place du village est vide, les trois cafés son fermés. après « les Horts » la montée en direction de la Romane est toujours aussi raide. Je passe un long moment assis sur le rocher « Tenaille ». D'un côté , entre deux pins, Rochebonne. Rochebonne, toujours Rochebonne. D'autres pins me bouchent encore la vueIMG_20221009_145754.jpg puis je vois une voiture passer au « Bourget », je la perd avant l'épingle à cheveux et la retrouve à Helbuel . Plus haut, « Les Sagnes », en suivant les méandres de l'Eyrieux « Sauverzac » puis, plus bas à gauche les près verts de Praneuf et les premières maisons de Limis. J'aurais dû prendre un coussin. Me tournant de l'autre côté, le rocher de Duestre qui domine Sain-Martin, un bout du clocher de l'église, dans la rue de la Poste, une grande maison habillée de la tête aux pieds d'un manteau métallique. Les couleurs de l'automne se montrent timidement. Continuant mon chemin, mes chaussures écrasent les bogues de châtaignes. Il y a une vingtaine d'années, IMG_20221009_150216.jpgla maison des « Sagnes (de Limis) » n'était pas encore totalement une ruine, aujourd'hui, depuis que la toiture s'est effondrée, les arbres ont poussé à l'intérieur, la nature prend sa revanche, les arbres ont également poussé de l'autre côté de la maison, on ne voit plus la vallée de la Saillouse. IMG_20221009_151947.jpgA la Romane, je m'avance dans le pré, à ma droite Roche Besse et le rocher de Soutron qui pointe son nez, Le Gerbier est dans les nuages. En bas, les premières maisons de Valamas, La Jallat, Le Trenc, Le Sarret. Pas de bruit, seulement un chien qui aboie du côté du Bourget, une voiture dans la vallée, des bogues de châtaignes qui tombent. Je n'ai pas vu de cèpes, c'est normal, ils se cachent quand ils me voient. Au dessous de la Romane j'ai failli ramasser une coulemelle, mais je n'avais pas de sac et mes mains étaient occupées par mes bâtons. Dommage, passée à la poële elle m'aurait fait mon repas du soir.

    Depuis le départ de la rue des Puces je n'ai vu qu'une personne, au rocher Tenaille, un sympathique chasseur (sans son fusil) qui venait de récupérer son chien. Nous avons échangé quelques mots puis il m'a laissé avec mes pensées. Après l'Arca, j'ai croisé une dame avec des bâtons de randonnée, je lui ai souhaité une bonne promenade mais elle m'a dit en souriant qu'elle en venait. Toujours personne sur la place.

    A la montée, mon genoux ne m'a fait mal que lorsque j'ai pensé que je n'avais pas mal, à la descente il s'est rappelé à moi sans que j'y pense. J'espère qu'il va me ficher la paix afin que je puisse avoir encore longtemps ce plaisir si simple et gratuit que nous donne cette nature généreuse. Le luxe, le vrai bonheur nous l'avons ici, dès qu'on ouvre la porte. Dès qu'on laisse la radio, la télé, les journaux derrière nous. Il faudrait avoir les mots pour le raconter.

    François Champelovier