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  • Et si nous étions trop nombreux ?

    Tous les hommes se disent humanistes qu'ils le soient ou pas. L'humanisme est une théorie des lumières renforcée par la révolution française, qui consiste à mettre l'homme au centre de tout. Cette idée très belle en théorie a eu au fil du temps des effets pervers. Son application a conduit la population humaine du globe à être multipliée par 14 en 250 ans, de 700 millions d’habitants en 1789 à plus de 7 milliards à ce jour et 10 milliards en 2035. 

    Les philosophies humanistes des Lumières ont conduit l’occident :

    À coloniser le monde, avec toutes les conséquences que cela a eu, 

    À plusieurs révolutions industrielles, 

    À consommer de plus en plus, toujours plus, 

    À soigner hommes et bêtes de mieux en mieux, 

    À civiliser les conflits et donc à limiter les pertes, 

    Donc à peupler la planète de 7 milliards d’individus qui consomment deux fois plus qu’elle ne peut produire et qui sont incapables de recycler ce que la science leur permet de produire comme déchets toxiques ! 

    Rassurez-vous, presque tous les scientifiques sont d’accord la planète n’est pas en danger de disparaître, cependant ils sont aussi tous presque d’accord pour dire que l’homme lui est en train de créer les conditions de sa disparition d’une planète sur laquelle il ne pourra pas continuer à vivre. 

    Je ne suis pas sûr qu'il y ait là de quoi être fier d'être humaniste

    Le constat est que notre vision humaniste des Lumières n’est pas étrangère au désastre qui est en train de se produire. Et que faisons-nous pour essayer de changer les choses ? Permettez-moi de proposer à mon tout petit niveau quelques pistes de réflexion  

    • L’Ecologie politique à vécu, même si elle a fait un beau score aux européennes, elle se trompe de combat car elle met encore et toujours le social avant l’écologie, elle ne trouve rien à redire à défiler avec des gilets jaunes, sur une base sociale, alors que ces derniers n'existent que contre les impôts écologiques. Elle parle encore d'évolution écologique quand les scientifiques sont au bord du suicide et que seule une révolution peut avoir une petite chance de nous sauver si on ne tarde pas trop, et cela participe à cette impression générale que les politiques n’ont pas pris conscience du désastre qui arrive 

    • Les politiques écologistes, belles sur le papier se heurtent au refus de la population de « payer » pour l’écologie sous prétexte que cela enrichit les riches et appauvrit les pauvres, une certitude : les canicules et les ouragans se moquent du social, sans vouloir être cynique, il est certain que les riches auront des clims pas les pauvres. 

    • L’homme est la première cause de son problème, alors devons-nous rester humanistes ? Ou devons-nous devenir planétistes et toujours commencer par choisir les solutions qui favorisent la planète, et non plus celles qui favorisent l'Homme  

    • La démocratie participative ou pas reste notre leitmotiv, mais peut-on mettre au débat que les démocraties ne sont pas armées pour répondre aux challenges qui se présentent devant nous ? que les remèdes seront tellement douloureux que seuls des régimes totalitaires pourront les imposer ? 

    • Finalement, on peut aussi penser que la nature saura se venger, que le dégel du permafrost libérera des pandémies comme la peste noire qui supprimeront une bonne partie de la population humaine, et que l’effet combiné de nouvelles habitudes et une diminution de moitié de la population mondiale permettra de recréer un équilibre que peut-être cette fois on saura protéger 

    Ce tableau est très noir et malheureusement je crains d’être en dessous de la réalité, en écologie l’homme est son pire ennemi et je pense que nous devrions réfléchir à une philosophie planétiste et non pas humaniste qui permettrait aux humains de découvrir le quatrième millénaire. 

    Régis L. Duchamp

    (RLD)




  • Quel progrès ?

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    Paraît qu'on ne l'arrête pas, le progrès. Sauf que, faudrait peut-être faire une pause, faudrait peut-être réfléchir à ce qu'est le progrès.

    Le dictionnaire dit que le progrès c'est : « Ce qui marque une étape dans le sens d'une amélioration. » Si on entend par là une amélioration de la façon dont on vit, si on mesure le PIB ( le Produit Intérieur du Bonheur), peut-être que l'on peut se poser des questions. Peut-être faudrait-il aussi définir le sens de notre existence.

    Depuis que les gens, pour trouver du travail s'amoncellent dans les villes en désertant les campagnes pour se vautrer dans la pollution et le bruit, se confronter à la criminalité, passer son temps dans les embouteillages ou bouffer au mac-do, on peut douter que ceci marque une étape dans le sens d'une amélioration de la qualité de vie.

    Mais, même dans nos campagnes, dans nos villages, qu'ils soient au font de la vallée de l'Eyrieux ou sur les pentes du Mézenc, le progrès a frappé fort. On va être bientôt équipé du haut débit et même de la 5G. On nous dit que c'est une chance, que les jeunes pourront rester au pays et que d'autres viendront s'installer car ils pourront travailler à distance. C'est sûr, les jeunes vont se précipiter pour venir s'installer dans nos villages. Il n'y aura plus de médecin et des hôpitaux à deux heures de route, plus de bureau de poste, plus de services public sans parler des actions culturelles disparues pour cause de subventions réduites ou supprimées. Mais il y aura le haut débit ! On me souffle à l'oreille : « Le très haut débit, c'est ce que demandent les Ardéchois en premier ! Et puis on pourra fermer les volets, allumer le chauffage, commander le frigidaire à distance... » C'est merveilleux, ça fait rêver.

    Alors que nous sommes relativement préservés de la pollution et autres désavantages des grandes agglomérations, alors que nous avons encore la chance de bénéficier du « vivre ensemble » d'avoir la nature sur le pas de la porte, d'avoir le temps de prendre le temps, tout est fait pour continuer à favoriser la désertification des campagnes. Ah oui, pardon, le haut débit va nous sauver.

    Même aussi dans notre vie de tous les jours le « progrès » nous est imposé. Depuis peu, par exemple, chacun de nous a un numéro devant sa porte. Avant ce progrès là, il nous arrivait de recevoir du courrier dont l'adresse comportait seulement notre nom suivi de Saint-Martin-de-valamas. A présent, alors que le facteur connaît tout le monde, si le numéro de notre maison n'est pas indiqué il ne sait plus trouver notre boite aux lettres. Je sais bien que le facteur n'y est pour rien, il est gentil notre facteur, mais il a des instructions notre facteur ou bien il y a quelqu'un, ou une machine, un robot quelque part dans un centre de tri postal qui est chargé de retirer du circuit les courriers dont il manque le numéro. De la même façon que les villes sont déshumanisées on veut faire la même chose avec les villages où demeurent encore un reste de convivialité.

    Pourtant, ce qui devrait être un progrès, c'est bien la convivialité, c'est l'entre-aide, c'est la solidarité, c'est le bien vivre.

    Ceci dit, je ne suis pas contre le haut débit, ni contre internet, ni contre le progrès quand il est au service du mieux vivre. Mais, si l'on veut vraiment promouvoir le télé-travail, au lieu de tout concentrer dans les métropoles ingérables et sources d'énormes dépenses il serait certainement plus utile socialement de penser intelligemment l'aménagement du territoire.

     

    Un retraité heureux mais grincheux

  • Billet positif

    Envoie moi un texte positif, qu'il me dit ! Simple...

    Alors j'ai cherché, j'ai cherché ou est le positif autour de nous ? Mais bien sûr j'ai trouvé, pas besoin de chercher bien loin. C'est sous mes yeux, jour de marché à Saint-Martin-de Valamas. Ces petits vieux, résidents de la Cerreno, autour de moi, qui me sourient et à qui je souris et qui semblent si heureux avec leurs accompagnatrices. Le voilà, le POSITIF.

    A l'heure où les ephad sont tant critiqués, nous avons la chance d'avoir la Cerreno et surtout la présence d'animatrices et animateurs formidables ! Grâce à eux, les anciens peuvent participer à la vie du village. Pourtant, combien il leur faut de temps pour descendre de leur véhicule et y remonter, combien de temps pour se déplacer jusqu'à la Glycine, s'asseoir, se lever. Quelle patience de la part de ces animatrices.

    Ces résidents, je les ai souvent vu à la bibliothèque, au cinéma à la salle du pont, au festival de musique, au bal itinérant et, même au marché au Cheylard !

    Bravo à eux pour avoir cette volonté de sortir et d'être plus vivants que certains plus jeunes (désolé, ça c'est négatif).

    Malgré tout, j'ai demandé à mes enfants de ne pas me réserver une place à la Cerreno ! Sauf si mes copains y sont ...

    Régine