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  • Les 30 glorieuses


    Ah les 30 glorieuses comme c'était bien !
    On avait tout l'avenir devant nous et un destin tout tracé.
    L'avenir s'annonçait radieux.
    Et au niveau de l'élégance vestimentaire on était au top.
    Vers l'âge de 10 ans on quittait les culottes courtes pour mettre un
    pantalon long que les parents avaient acheté à grand frais à la foire
    du village.
    On remplaçait alors les sandales par des godillots.
    On portait le pantalon et les chaussures jusqu'à ce qu'on soit grands.
    Et après on avait le bleu de travail de l'usine pour les soirs de
    semaine. Les chaussures de sécurité de l'atelier pour se balader et
    les bottes en caoutchouc pour jardiner.
    L'été le maillot de corps bleu marine et l'hiver la canadienne.
    Et pour le week-end on empruntait le costume de son père pour aller au bal.
    On achetait un costume pour son mariage, qu'on ménageait pour le faire
    durer jusqu'à son enterrement.
    Vous avez vu comme c'était mieux avant ?
    Quand je pense que maintenant les jeunes sont contrariés par-ce qu'ils
    n'ont pas les dernières "Nike !"
    Message à mon attention : vas-y vieux con continues avec tes diatribes…
    - Ce que tu nous racontes c'est pas vrai et ça n'a jamais existé !
    message à mes contemporains !
    venez à mon secours et dites leur si c'est vrai ou si c'est faux.


    Dans la série "c'était mieux avant"
    La vie des jeunes pendant les 30 glorieuses -
    C'était une époque où on n'embêtait pas les enfants en leur posant des
    questions saugrenues dans le genre :
    - Qu'est-ce que tu en penses ?
    - Ça t' as plu ?
    - Tu as envie de quelque chose ?
    - Qu'est-ce qui te ferait plaisir ?
    - Tu as une idée ?
    - Tu es d'accord ?
    Et on ne leur posait pas de questions.
    Et on ne les autorisait pas à parler à table ni ne leur permettait de
    couper la parole aux adultes, ni même de dire quelque chose.
    Ils pouvaient rester tranquilles en mangeant leur soupe au vermicelle
    en attendant que le repas se termine.
    Et on ne leur demandait pas s'ils avaient des projets, ce qu'ils
    avaient envie de faire dans la vie (j'allais dire "de leur vie", mais
    ceci est une notion d'accomplissement personnel assez récente, on n'en
    était qu'à des considérations matérielles et pécuniaires d'existence)
    ni ne prenaient en compte leurs états d'âme et leurs aspirations. Et
    on ne tournait pas autour du pot (sauf pour les apprentis en mécanique
    automobile) ni ne coupait les cheveux en quatre (sauf pour les
    apprentis coiffeurs).
    A cette époque concernant les enfants on ne parlait pas d'hyper
    actifs, de sur-doués, de sous-doués, d'autistes, d'artistes, dans la
    mesure où ils étaient un quart monde invisible pour les adultes.
    Mais leur futur était radieux et tout tracé, bien balisé, la voie royale ;
    Il n'y avait pas à se poser de questions sur leur avenir, il était
    obligé, impérieux,  immuable et coulé dans le bronze. Sur l'échiquier
    de la société la case de leur vie future était en place et il fallait
    y rentrer et la remplir.
    La prédestination professionnelle s'établissait suivant la situation
    sociale des familles.
    Si leur père possédait une entreprise - ils viendraient à la fin de
    leurs études y travailler, ils la reprendraient par la suite
    - Si leur père exerçait une profession libérale - ils allaient faire
    un cursus universitaire pour en reprendre la charge.
    - Si leur père était agriculteur, ils manqueraient l'école au moment
    des moissons pour pouvoir aider à la ferme.
    - Si leur père était artisan, on les mettraient en apprentissage à 14
    ans pour qu'ils apprennent le métier.
    - Si leur père était ouvrier, ils seraient embauchés  à l'usine au
    même âge. pour qu'ils ramènent la paie à la maison.
    Si leur père était militaire, l'engagement était une obligation.
    Si leur père était mineur de fonds, ils allaient descendre dans le
    puits de mine s'encrasser les poumons.
    Si c'était des fortes têtes, pour les calmer on les engageraient dans l'armée.
    S'ils avaient volé des pommes dans le champ du voisin, c'était la
    maison de redressement.
    Ainsi Jacques Brel allait reprendre à Bruxelles l'entreprise de
    cartonnage familial.
    Raymond Kopa descendre extraire le charbon au fonds de la mine.
    Aimé Jacquet travailler à l'usine comme tourneur fraiseur.
    Alain Delon faire un apprentissage de charcuterie. (tout ça c'est vrai)
    Alors les jeunes de maintenant, c'était pas bien les trente glorieuses ?
    Je crois que vous avez pu mesurer comme c'était mieux avant.
    NB : J'ai un peu forcé le trait sur le misérabilisme de cette époque,
    on a l'impression que je parle de Germinal, mais même si vous ne le
    direz pas, je suis sûr que ça vous a fait penser à des gens que vous
    avez connu : vos parents ? vos grands parents ? vous mêmes ?
    Et puis je n'ai pas parlé des formidables possibilités d'études pour
    les boursiers de cette époque grâce à des enseignants d'une très
    grande valeur. Encore fallait-il que la situation financière des
    parents puisse permettre aux jeunes de mettre le pied à ce premier
    échelon.

    Georges Verat

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  • J'ai lu

    Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon de Jean Paul Dubois chez L’Olivier prix Goncourt 2019.71P5iHCeTdL._AC_SX290_SY290_.jpg

    Un bon Goncourt pour cette rentrée littéraire. Paul, le narrateur, purge une peine de prison dans un pénitencier proche de Montréal au Canada. Il partage sa cellule avec une brute épaisse mais pas dénué de cœur. L’auteur alterne au fil des chapitres le maintenant, l’enfermement et l’avant, la vie de Paul avant le drame. L’alternance des deux situations ne nuit pas au récit, le lecteur sait qu’il va butter sur un écueil et cette tension maintien le rythme jusqu’au bout du roman. Beaucoup d’amour aussi dans ce roman, l’amour de Paul pour son père pasteur et fantasque, il ira le rejoindre au Canada il y rencontrera sa compagne amérindienne Winona et sa chienne Nouk ses amours.

    Il y a la brutalité mais il y a aussi de la douceur, de la fidélité et de la fraternité dans ce roman ce qui laisse les portes ouvertes sur l’avenir.

    murène de Valentine Goby chez Acte Sud.41YYO5hQJeL._SX263_BO1,204,203,200_.jpg

    Il fait un froid de chien, c’est l’hiver 1956 François jeune homme amoureux et plein d’ardeur se rend dans les Ardennes rejoindre un cousin. Il est victime d’un stupide accident et amputé des deux bras sa vie bascule. Totalement dépendant pour les actes de la vie quotidienne il doit faire le deuil du passé, réapprendre à vivre et construire une nouvelle identité. Pour opérer cette résilience il y a tout au long du parcours des personnes bienveillantes qui font juste un peu plus que ce qu’on pourrait attendre d’eux et insufflent l’espoir. Nous sommes quelques années après les deux guerres mondiales et en pleine guerre d’Algérie, les mutilés de guerre sont nombreux et commencent à organiser des activités sportives. François entre dans le mouvement et participe à la création du handisport jusqu’au Jeux paralympiques de Tokyo en 1964.

    Ce roman à un souffle, une jeunesse, il communique une vitalité bienfaisante.

    Ces deux romans font partis des nouveautés disponibles à la médiathèque de Saint Martin de Valamas

    Andrée




  • Les mots venus d'ailleurs

                                                          Al'inbiq = Alambic

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