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  • Trois cours d'eau semblables, trois vallées bien différentes

    Comme chacun sait, Saint Martin de Valamas est situé au confluent de trois rivières: l'Eyrieux, la Saliouse et l'Eysse: trois cours d'eau issus de la montagne et qui ont des caractéristiques communes:

             -Ce sont des torrents à forte pente (moyennes de la source à Saint Martin: Eyrieux 3%, Saliouse 4%, Eysse 3,8%) surtout dans la première moitié de leur parcours.

          • Elles ont des débits comparables.

          • Elles ont leur étiage en été

          • Elles ont leurs plus fortes crues en automne (épisodes cévenols), au même moment.

          • Elles ont chacune un affluent relativement important ( la Rimande pour l'Eyrieux, l'Azette pour la Saliouse, l'Escoutay pour l'Eysse) . Mais au-delà de ces points communs, ces trois cours d'eau ont formé des vallées bien différentes, aux caractéristiques particulières à chacune d'entre elles.

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      L'EYRIEUX,une voie de passage: qui prend sa source au lac de Devesset est orientée nord/sud jusqu'à Saint Martin et ne forme véritablement une vallée qu'en sortant du plateau de Saint- Agrève. Elle traverse des terrains granitiques qui résistent bien à l'érosion. La vallée est très encaissée, étroite, voire austère, sauf en de rares endroits où elle s'élargit (notamment vers Saint Julien d'Intres). La rivière coule surtout sur des rochers, accumulant peu de dépôts ou d'alluvions. La vallée n'est pas agricole , les pentes étant surtout couvertes de forêts, mais a autrefois accueilli quelques industries à Saint Julien d'Intres (passementerie, toujours en activité) et à Amarnas (textile). La vallée est d'ailleurs peu peuplée, n'offrant que de rares espaces propices à l'habitat ( sauf à Saint Julien d'Intres qui a profité  au début du XX° siècle de l'installation du chemin de fer (transport du bois) et d'une carrière de gravier, toujours en service. En fait, la haute vallée de l'Eyrieux est un lieu de passage entre les localités de la basse vallée , et le plateau ardéchois, mais pas une vallée de résidence.

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    LA  SALIOUSE, une vallée agricole : prenant sa source au pied du Mézenc dans le cirque des Boutières, elle est essentiellement orientée ouest/est et traverse dans la première moitié de son parcours des terrains volcaniques. La vallée est assez large , assez peu boisée (sauf dans les ubacs, offrant ainsi tout au long des espaces favorables à l'agriculture et à l'élevage. Les industries ont toujours été restreintes (Pont des lièvres, Limis) et ont désormais quasiment disparu. La population se répartit tout au long du parcours en villages et hameaux : la Rochette, Lioussac, La Valette, Lavialle, La Chamoche, La Chapelle, Limis, Champchiroux, sur la rive gauche, à l'adret : il y a peu d'espaces totalement vides dans la vallée.

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    L'EYSSE, une vallée résidentielle et de loisirs: prenant sa source sur le flanc sud du Mézenc, elle dévale au milieu des terrains volcaniques, arrachant de nombreux cailloux qui se déposent plus bas dans les parties planes. La vallée est souvent étroite, mais s'évasant largement par endroits, à Condas, Arcens ou encore Valamas, sans que l'on puisse réellement parler de plaines agricoles. La vallée eut autrefois des industries à Arcens et Saint Martin et conserve encore une bijouterie à Valamas et une entreprise d'eaux minérales à Arcens. La vallée alterne les secteurs sans habitants  et des portions peuplées , à Condas, Arcens et bien sûr à Saint Martin. Elle est dans l'ensemble riante, ensoleillée, permettant des accès à la rivière elle-même et offrant ainsi des espaces de loisirs ( baignade , promenade ), sans oublier qu'elle mène à des lieux touristiques majeurs de l'Ardèche (Mézenc, Gerbier, Lac de Saint Martial...).



     CONCLUSION: Comme on le voit, ces trois vallées sont bien différentes par leur structure, leurs activités, leur peuplement. Si l'on veut se projeter dans l'avenir, la haute vallée de l'Eyrieux ne semble guère avoir d'atouts: trop resserrée, sans espaces plats importants, elle semble vouée à rester une voie de passage. Par contre la vallée de la Saliouse paraît dotée de possibilités de développement: capacités agricoles, espaces habitables, tout cela devrait contribuer à attirer la population. Enfin, la vallée de l'Eysse peut séduire par son caractère riant et des espaces propices à la villégiature. Mais toutes ces possibilités ou ces handicaps ne sont rien sans les hommes qui y habitent et font vivre ces vallées. Leur destin est entre leurs mains : stagnation ou développement.



                                                               Gilbert Verdier

  • Création d’une nouvelle association : "Géocaching et chemins”

    L’association "Géocaching et chemins" a pour but de promouvoir le géocaching dans les Boutières ainsi que la création de sentiers thématiques (ex : sentier des créateurs à Saint Jean Roure) et d'assurer leurs entretiens.

    Le géocaching dans les Boutières, on ne le présente plus. Il est très bien développé autour de Saint Martin. Nous avons l'intention d'élargir dans un premier temps autour du Cheylard et de ses environs, par l'implantation de plusieurs caches sur ce territoire ainsi que par la création d'un chemin à l'exemple de celui de Saint Martin, qui aura pour objet de faire découvrir la Vieille Ville et son histoire, jalonné de caches.

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    Quand cela sera fait, nous nous étendrons à l'ensemble des Boutières.

    En ce qui concerne les chemins thématiques, dès la rentrée prochaine (septembre) sur la commune de Saint Jean Roure, nous allons terminer un nouveau  sentier "Faunes et Flores" dont le tracé est déjà bien avancé.

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    Un blog est en cours de création (nous pensons qu'il sera opérationnel d'ici 15 jours). Ce blog aura pour but d'informer, d'expliquer et d'assurer le lien entre les adhérents.

    Bien entendu, cette association est ouverte à tout le monde afin de l'enrichir et de la faire vivre.

    Dominique Alinquant

  • J'ai lu

                                               

    LES SAISONS INVERSEES   (Renaud LYAUTEY)

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    Voilà un polar fort original puisqu'il a pour cadre le milieu diplomatique français et qu'il trouve ses racines dans la période d'après le coup d'état de 1973 au Chili, trente ans plus tôt avant les événements relatés dans le roman. L'intrigue est convaincante, parfaitement menée et le suspense tenu jusqu'au bout, avec en prime donc une intéressante et instructive incursion dans l'arrière-cour  du ministère français des affaires étrangères. Une bonne surprise, et un auteur à suivre.

     

                                                               Gilbert Verdier




       LES TERRES PROMISES  ( J-Michel GUENASSIA)

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     Les lecteurs n'ont certainement pas oublié le superbe roman de ce même auteur paru en 2009, « Le club des incorrigibles optimistes ». On peut considérer le nouvel opus de cet auteur comme une suite à ce roman, dont la lecture préalable s'impose si l'on veut bien comprendre l'intrigue de «  Les terres promises ». On y retrouve en effet les protagonistes principaux du premier roman, à savoir:  Michel Marini, personnage central du « Club... », son amie  Camille, son frère Franck , Igor et Léonid, exilés russes. Chacun vit ici sa propre vie, indépendamment de celle des autres, quelques années plus tard: Michel qui deviendra au fil des années un photographe renommé, Franck qui occupera des fonctions importantes lors de la construction de l'Algérie indépendante avant de devenir ermite en Russie (!) post -communiste, et Igor après un séjour décevant en Israël, deviendra médecin en Russie. Tout cela s'étale des années 60 à nos jours, soit 60 années de l'histoire du monde. Et c'est bien là que le bât blesse: à trop vouloir en dire, J-Michel Guenassia brouille son propos; on comprend mal les voies qu'empruntent les protagonistes, en particulier dans le cas de Franck, dont le destin apparaît invraisemblable. En fait, la première partie du roman, qui se déroule dans les années 60, est convaincante: les péripéties sont plausibles, les personnages attachants. C'est après que ça se gâte: l'auteur va trop vite, l'intrigue se disperse en trop de lieux et de moments, des personnages disparaissent. En bref on peut dire que cet ouvrage est un semi-ratage, manquant de cohérence, d'unité spatiale et temporelle. Pour autant, on ne saurait déconseiller la lecture de ce roman : J-Michel Guenassia décrit parfaitement l'atmosphère des années 60 dans la première partie et se permet même quelques morceaux de bravoure: l'inondation catastrophique de Florence en 1966 est un superbe moment de littérature, qui fera date. 

     Un roman qui laisse donc un goût d'inachevé, au vu des possibilités que le thème offrait, décevant par rapport au « Club... », mais qui reste toutefois fréquentable, grâce au talent littéraire de l'auteur.

     

                                                        Gilbert Verdier