Une différence importante existe entre les rapports humains dans les villages ruraux et les grandes métropoles et leurs banlieues ; ceci n’est peut-être pas vrai pour toutes les banlieues ; pour ma part c’est mon ressenti alors que nous vivons dans une ville de 27 000 habitants à 20 km de Paris, ville pavillonnaire bordée par le grand massif forestier de la vallée de Montmorency ; une ville où peu de problèmes émergent même si de la misère existe comme dans toutes les villes périphériques des métropoles,
L’être humain dans sa grande majorité souhaite se regrouper par entités : géographiques, sociales, par groupes d’âge…un phénomène bien visible dans les halls d’immeubles des cités défavorisées des banlieues ouvrières ceci, sans considération des problèmes de trafics de tous ordres.
Il est possible de se sentir bien dans son quartier, être bien avec les cinq ou six voisins qui nous entourent et éprouver tout de même un manque de communication ; discuter avec ses proches voisins sur son palier, dans le hall de l’immeuble ou sur le trottoir devant sa porte n’a rien de comparable avec les échanges d’une communauté villageoise où, comme on dit, tout le monde se connaît !
Cela bien sûr, est totalement vrai à Saint-Martin, il n’est qu’à voir les regroupements de saint-martinois par affinités sur la place du village les jours de marché, du petit café, du verre d’eau ou de l’apéritif pris entre amis à la terrasse d’un café ; dans notre ville de banlieue, nous pouvons nous rendre au marché, à de rares exceptions près, peu d’échanges avec les autres chalands ; pratiquement, les acheteurs ne se connaissent pas. La vie sociale ne se passe pas dans les rues ou dans les espaces publics ; heureusement que des associations existent pour tisser du lien social.
Quel bonheur lorsque nous arrivons à Saint-Martin de pouvoir retrouver des amis pour des échanges informels assis à la terrasse d’un bistro ou tout simplement debout sur la place en faisant ses courses.
Malheureusement depuis 2020, la pandémie est venue tout bouleverser au point que bien souvent nous n’arrivons pas à nous reconnaître avec le port du masque.
Dans un tel contexte la cordialité est toujours présente mais il nous manque la convivialité enfin, un petit séjour printanier à Saint-Martin permet tout de même de se ressourcer.
Alain Amsellem