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ruedespuces - Page 149

  • Quelques vestiges d'avant l'ère moderne à Saint-Martin-de-Valamas

    Le passé rural et agricole, d'avant la civilisation technologique que nous connaissons, reste inscrit çà et là dans le paysage de la commune, que ce soit dans la nature, les champs ou les habitations. Souvent, nous ne les voyons pas (ou plus). Pourtant, il suffit parfois de regarder un peu attentivement pour retrouver ces témoignages matériels du passé.



    1. LES CHEMINS: en ces temps où l'on se déplaçait beaucoup à pied, ou à la rigueur à dos d'âne ou de cheval, point de routes bitumées; restent de cette époque des chemins dans la campagne, passant souvent par les crêtes, empierrés parfois grossièrement, ou encore taillés directement dans le roc: on les retrouve par exemple en montant vers la Romane,( en direction de Borée), du côté d'Albagnas, en montant vers Rochebonne par Riotord, etc. Ils sont souvent très dégradés, mais encore praticables, et parfois délimités par des murets de pierres. Les rues du bourg étaient aussi pavées (plus soigneusement), aujourd'hui recouvertes de bitume: telles étaient les calades  (de la mairie, rue Blanchard, rue des Puces, rue du Couvent...), dont on aperçoit encore le pavement par endroits.

      rochebonne 2021 4.jpg



    1. LES TERRASSES: elles sont ce qui reste de plus significatif de cette époque; elles ont atteint leur plus grande extension au XIX° siècle (en raison de l'expansion démographique). Aujourd'hui, n'en subsistent plus que quelques-unes, généralement situées à proximité des habitations ( Les Horts, Cornevent...). Ces terrasses, appelées ici «  chambas » étaient des bandes de terre, à flanc de colline, larges seulement de quelques mètres, soutenues par des murs en pierre sèche, aujourd'hui souvent éboulés. L'alimentation en eau était fournie par des puits  récoltant l'eau des sources, creusés parfois dans le mur lui-même, avec une voûte ( Les Horts, Cornevent..) soit encore directement dans le sol, l'accès se faisant par un escalier (les Horts). L'accès aux chambas se faisait par des escaliers pouvant être incorporés dans le mur de soutènement (en retrait), ou encore formés par de simples pierres plates allongées dépassant du mur. Les champs étaient délimités par de simples rangées de cailloux.



    1. LES AMENAGEMENTS HYDRAULIQUES: les terrains situés en fond de vallée (Champchiroux, Valamas, etc.) ne disposaient pas de source ou de puits pour l'irrigation des cultures (arbres fruitiers, céréales, fourrage...). Aussi prenait-on l'eau à la rivière toute proche, au moyen de petits canaux appelés béalières certaines sont encore en service (quartier de la gare). Elles amenaient l'eau de retenues formées en amont par des digues: la plupart de celles-ci sont aujourd'hui détruites, mais on peut encore voir leurs vestiges ( Sauvayre, Crezenoux, Champchiroux...)

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    1. HABITAT ET CONSTRUCTIONS :le passé ne se lit pas seulement dans les espaces agricoles. On le rencontre aussi dans l'urbanisme et l'architecture. Les maisons d'alors s'étagent sur les pentes sises à l'adret: rue des Puces,rue des puces.jpg Cime du Lieu...Elles étaient généralement basses (au maximum un étage) et se serraient entre elles, voire s'encastraient littéralement les unes dans les autres, pour conserver au mieux la chaleur (l'isolation était alors rudimentaire).

    Au rez-de-chaussée, par une large ouverture parfois voûtée, on pénétrait dans l'étable s'il s'agissait d'une ferme. Il faut remarquer que toutes les fermes n'étaient pas isolées dans la campagne. Certaines se trouvaient dans les hameaux, voire dans le village même. En sont témoins les ouvertures situées sous le toitaout 2011 (2).jpg encore visibles aujourd'hui: le grenier servait à stocker le fourrage pour les bêtes (et accessoirement isolait du froid), et on passait les ballots par cette ouverture, qui était surmontée d'une potence avec poulie ( au n° 10 de la rue Blanchard) où passait la corde utilisée pour hisser les ballots de foin. On trouve encore ces ouvertures dans des maisons (la Place, la Cime du Lieu...), même si certaines ont été obturées. Parfois l'entrée dans le grenier à foin se faisait par une rampe   de terre inclinée ou une passerelle en bois.

    On remarque également çà et là des anneaux métalliques scellés dans les murs des maisons: ils servaient à attacher les bêtes (ânes, chevaux, mules...) . Par exemple, en face de l'actuelle pharmacie existait une minoterie: de nombreux anneaux subsistent sur ses murs, pour les bêtes des paysans qui amenaient leur grain à moudre.  

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                      Ce ne sont là que quelques exemples de vestiges de ce passé agricole de la commune. Sans doute en existe-t-il bien d'autres: à chacun de les découvrir.



                                                            Gilbert  Verdier

  • Comment voyager ?

     

    Le guide Johanne (par exemple celui de 1874) propose des conseils sur la façon de voyager.

    Si les chemins de fer étaient « en France, comme dans tout le reste de l'Europe, le mode de transport le plus prompt, le plus sûr, le plus commode et le moins coûteux », les voitures de correspondance que l’on pouvait prendre lorsque l’on quittait le chemin de fer étaient décevantes. Le guide expose que « sauf sur certaines lignes importantes, ces voitures, indignes du nom de diligences, laissent généralement tout à désirer. On n'y a jamais, même dans leurs prétendus coupés, la place nécessaire; elles sont trop souvent dures et malpropres ».Les voitures particulières « avec lesquelles on peut faire 50 kil. par jour en moyenne » sont plus confortables. Le voyage à pied est jugé comme « le mode de locomotion le plus intéressant, le plus utile, le plus indépendant, le moins fatigant et le moins coûteux » qui a aussi des « effets surprenants sur la santé de l’âme et du corps… ».



    Pour voyager à pied :

    - diminuer son bagage de poids et de volume afin qu’il pèse 6 ou 8 kilogrammes au plus,

    - utiliser un havresac, semblable, pour la forme, à un sac de soldat,

    - avoir des vêtements en laine (aussi des chaussettes de laine pour ne pas avoir d’ampoule)

    - chausser de bons souliers, à la semelle épaisse, et garnis de gros clous.

    - graisser ses pieds avec du suif, ou mettre, le soir, ses pieds dans un mélange d’eau tiède et de vin ou d’eau-de-vie, lorsqu’on est fatigué.

    - etc.



    Utiliser les transports dans les Boutières



    Il y a peu d’informations sur les moyens de transports et le tourisme en Boutières au début du XIX° siècle. L’état des routes et des chemins est très médiocre, les déplacements se font à pied ou à cheval et les transports à dos de mulets.

    Quelques points de repère :



    - En 1827 un service de diligence Aubenas-Privas-Valence est mis en place. Il faut quatorze heures d’Aubenas à Valence. Neuf heures de Valence à Privas.

    - En 1835, une route de poste rejoint Le Cheylard par Saint-Péray et Vernoux(1) mais ne pénètre pas dans les hautes Boutières.

    - En 1845, une diligence assure tous les jours des trajets entre Annonay à Saint-Etienne. Départ à 4 heures précises, trajet en 5 h 1/2, prix 3 francs (Publicité parue dans L’Annonéen Écho de l’Ardèche du 6 juillet).

    - Les transports Ginhoux proposent un service de poste et de voyageurs entre Aubenas et le plateau ardéchois de 1845 à 1919.

    - En 1858 le Conseil général de l’Ardèche reconnaissait que « la circulation est assez active, ici, sur plusieurs routes qui sont parcourues par des diligences et un roulage régulier » et affirmait que « le chemin de fer de Lyon à la Méditerranée a donné une nouvelle importance aux principales routes qui lui sont presque toutes perpendiculaires(2) ».

    - La mise en place de la malle poste des Cévennes reliant Aubenas au Puy a fait l’objet d’un article dans le Journal d’Aubenas du 5 mai 1896 : « la voiture est des plus confortables, attelée de 3 superbes chevaux. C'est une bonne fortune exceptionnelle pour les touristes qui voudront visiter les sites merveilleux de nos Cévennes : La forêt de Mazan, le lac d'Issarlès, le Mézenc, le Gerbier des Joncs, etc. »



    Le tourisme de la Montagne ardéchoise s’est surtout développé à partir de la région d’Aubenas et c’est depuis la Haute-Loire qu’il continuera sa progression avec une liaison entre Saint-Agrève et Les Estables, en contournant les Boutières qui manquent de routes… pour accéder au Gerbier et au Mézenc.



    A suivre….



    (1) - Les routes de poste disparaissent en 1873.

    (2) - On peut repérer des anciens relais de poste ou de diligence dans les vallées de la Vocance et de l’Eyrieux.

    Carte générale des postes et des routes de la France : indiquant les bureaux de poste aux lettres et aux chevaux de Charles Monin éditée en 1835. Un bureau de poste existait au Cheylard.

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    Carte postale Margerit-Brémont. Collection l’Ardèche illustrée. Mézilhac - L’hôtel Laffont au passage des touristes. On peut lire Syndicat d’Initiative du Vivarais sur la carriole de droite. L’assemblée constitutive de ce syndicat a eu lieu en 1904. La carte à été postée en 1911.

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    Jean-Claude Ribeyre

  • Un nouveau livre

    j’ai le plaisir de vous présenter

    MON NOUVEAU LIVRE :

    «Les disques qui craquent»

    J’avais envie de vous raconter mes débuts de musicien, la découverte de mon amour pour la musique.

    Inscrits dans l’évocation des années 60. 

    Et tout ce qui faisait la vie d’un babyboomer de l’époque : l’école, l’apprentissage, la famille, les amis, les idoles, les boums, les sorties en bande, les disques (qui craquent).

    Et les séquences désopilantes de mes premiers orchestres de rock : les « O7 » de Saint-Martin de Valamas, les « Spectres » du Collège Technique de Valence, les « Screamers » de Lyon.

    Je l’ai écrit dans un style littéraire que je qualifierai de «naïf et amical», quelquefois en langage parlé, comme si j’ouvrais pour vous mon livre d’images et nous regardions ensemble des photos de jeunesse. Puis que je vous les commente avec sincérité et émotion.

    Je vais parler dans ce livre de cette décade «prodigieuse» qui commence en 1960. 

    J’ai commencé à l’écrire avec des textes que je postais chaque jour et dans un certain désordre chronologique sur Facebook. Ils étaient ensuite enrichis des commentaires personnels des lecteurs qui me faisaient des propositions de thèmes sur lesquels je rebondissais.

    Ce livre sans prétention traite de nos débuts approximatifs de jeunes musiciens, qui ne possédaient pas d’instruments, n’avaient aucune culture musicale, ni mentor ni encouragement, pas de cours de musique, (1 heure par semaine au Collège - solfège anonné avec un pipeau en plastique) juste mus par un désir irrépressible de jouer de la guitare et d’imiter nos idoles.

    Et ce récit me permet aussi d’évoquer la France des années 60, si différente. 

    Pour nous, elle est encore proche mais pour la plupart des jeunes, si lointaine dans le temps qu’ils nous prendront pour des dinosaures : les années 60… la vie quotidienne des gens, les quartiers, les rues, la mode, la pénurie d’un peu de tout. Le marché aux puces du Tonkin, les bals, les boîtes, le Palais d’hiver, les concours d’orchestres, les appelés du contingent, les clubs de danse, les rapatriés d’Algérie, nos potes issus de l’immigration, le marché-gare, le Wimpy, les beatniks, les mobylettes.

    Mon souhait ce serait que mes évocations vous replongent dans l’air de ce temps et fasse renaître en vous les images de votre propre jeunesse.

    Et que vous vous disiez… «putain comme c’était bien».

    Dans ce que je raconte je ne cherche pas la vérité à tout prix, en particulier quand je parle des groupes de musique, des chansons et des lieux. 

    Et dans les choses que j’évoque certains lecteurs relèveront des erreurs, et sans doute certains en sauront plus que moi. 

    Je dis ce que je sais, ce dont je me rappelle, et même quelquefois du peu que j’en connaissais à l’époque. 

    Ce que j’écris c’est juste l’écho assourdi de l’idée que je me faisais des choses, de ce qui m’est resté en mémoire et des personnes que j’ai connues ou que j’ai croisées. 

    J’ai sûrement, dans ma façon de raconter, gardé la naïveté du jeune ado inculte que j’étais. (Et que je suis toujours)

    Mais je suis content de ce que j’ai écrit, car pour ceux qui vont me lire, même si c’est maladroit, c’est sincère. Et je sais que nous allons, le temps de la lecture, partager quelque chose : le chouette souvenir de notre jeunesse et des années 60 et cette idée me plaît beaucoup.

    NB : ce livre est vendu au profit de Yanis. (que vous connaissez)georges et yanis - Copie.jpg

    Son prix est de 10 euros.

    Vous pouvez me le commander en me laissant un message dans les commentaires ci-dessous.

    Ou bien dans Messenger

    Ou bien en m’envoyant un e-mail : georgesverat.medley@gmail.com

    Pour ceux qui ne veulent pas allumer leur ordinateur, vous pouvez me le commander par téléphone, mon numéro : 06 52 28 84 19

    Si vous n’habitez pas trop loin je vous l’apporterai en main propre ou bien je vous indiquerai l’endroit où je peux vous le déposer.

    Si vous habitez loin je vous l’enverrai, il vous en coûtera 16 euros avec les frais de timbre.

    Pour le paiement, vous pourrez, pour ceux que je vois régulièrement, me donner les 10 euros en liquide.

    Ou bien faire un chèque ou un virement à l’ordre de l’association «pour Yanis» dont je vous communiquerai le RIB.

    Pour mes amis de l’Ardèche, les livres seront dispos prochainement chez Régine Brunel, la grand-mère de Yanis et vous pourrez lui donner les 10 euros directement.

    TOUS LES BÉNÉFICES SERONT REVERSÉS À L’ASSOCIATION.

    Ne tardez pas à me le commander car pour le livre précédent (pour le petit Marc) j’ai été vite en rupture de stock et je n’ai pas pu servir tout le monde.

    Si vous désirez suivre l’actualité de l’Association « pour Yanis » sur internet, ou communiquer avec sa grand-mère Régine Brunel, je vous enverrai les liens.

    Georges Verrat