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ruedespuces - Page 232

  • J'ai lu

    Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon de Jean Paul Dubois chez L’Olivier prix Goncourt 2019.71P5iHCeTdL._AC_SX290_SY290_.jpg

    Un bon Goncourt pour cette rentrée littéraire. Paul, le narrateur, purge une peine de prison dans un pénitencier proche de Montréal au Canada. Il partage sa cellule avec une brute épaisse mais pas dénué de cœur. L’auteur alterne au fil des chapitres le maintenant, l’enfermement et l’avant, la vie de Paul avant le drame. L’alternance des deux situations ne nuit pas au récit, le lecteur sait qu’il va butter sur un écueil et cette tension maintien le rythme jusqu’au bout du roman. Beaucoup d’amour aussi dans ce roman, l’amour de Paul pour son père pasteur et fantasque, il ira le rejoindre au Canada il y rencontrera sa compagne amérindienne Winona et sa chienne Nouk ses amours.

    Il y a la brutalité mais il y a aussi de la douceur, de la fidélité et de la fraternité dans ce roman ce qui laisse les portes ouvertes sur l’avenir.

    murène de Valentine Goby chez Acte Sud.41YYO5hQJeL._SX263_BO1,204,203,200_.jpg

    Il fait un froid de chien, c’est l’hiver 1956 François jeune homme amoureux et plein d’ardeur se rend dans les Ardennes rejoindre un cousin. Il est victime d’un stupide accident et amputé des deux bras sa vie bascule. Totalement dépendant pour les actes de la vie quotidienne il doit faire le deuil du passé, réapprendre à vivre et construire une nouvelle identité. Pour opérer cette résilience il y a tout au long du parcours des personnes bienveillantes qui font juste un peu plus que ce qu’on pourrait attendre d’eux et insufflent l’espoir. Nous sommes quelques années après les deux guerres mondiales et en pleine guerre d’Algérie, les mutilés de guerre sont nombreux et commencent à organiser des activités sportives. François entre dans le mouvement et participe à la création du handisport jusqu’au Jeux paralympiques de Tokyo en 1964.

    Ce roman à un souffle, une jeunesse, il communique une vitalité bienfaisante.

    Ces deux romans font partis des nouveautés disponibles à la médiathèque de Saint Martin de Valamas

    Andrée




  • Les mots venus d'ailleurs

                                                          Al'inbiq = Alambic

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  • Libre ou privée, telle est la question !

    C’est, semble-t-il, une des questions que soulevait Régis dans son article du numéro d’octobre de la « ruedespuces ». J’aurai pu la formuler autrement… mais restons politiquement correct, en référence à un autre de ses articles.

    Quelle est cette « liberté » proposée par une école qui ne serait pas « de la République » puisque toutes les écoles, privées, laïques et autres, semblent être « publiques » puisque, apparemment, elles accueilleraient tout le monde ?

    Il suffit de fouiller un peu notre histoire pour trouver quelques explications dans le Dictionnaire de pédagogie de Ferdinand Buisson. Ont peut le consulter sur le web de l'Institut français de l'Éducation (http://www.inrp.fr/edition-electronique/lodel/dictionnaire-ferdinand-buisson/) et y trouver les textes suivants :

    « Dans les pays de langue anglaise, on nomme free school une école gratuite. Des Français, insuffisamment renseignés, ont parfois traduit free school par « école libre » : ils se sont trompés. En Angleterre, les écoles créées par des particuliers ou des associations, et que la loi française de 1850 eût qualifiées de libres, ne s'appellent nullement free schools, mais voluntary schools, c'est-à-dire écoles volontaires. »

    « Ce sont les auteurs de la loi du 15 mars 1850 qui ont imaginé d'appeler « écoles libres » les « écoles primaires ou secondaires fondées et entretenues par des particuliers ou des associations » (art. 17). Auparavant, le législateur désignait sous le nom d'« écoles privées », dans l'enseignement primaire, les écoles qui n'étaient pas des établissements publics ; dans l'enseignement secondaire ces écoles s'appelaient « établissements particuliers ». Le projet de loi sur l'organisation de l'enseignement primaire élaboré par la commission parlementaire dont Paul Bert fut le rapporteur, projet que la Chambre des députés adopta le 18 mars 1884 et qui est devenu la loi du 30 octobre 1886, employa de nouveau, comme l'avait fait la loi du 28 juin 1833, la dénomination d'écoles privées. »

    Et la « liberté d’enseigner » ?

    Le site web education.gouv.fr  précise :

    « La liberté d'organiser et de dispenser un enseignement est une manifestation de la liberté d'expression : elle est définie par la "loi Debré" n°59-1557 du 31 décembre 1959 sur la liberté de l'enseignement et les rapports avec l'enseignement privé.

    Cependant l'État est le seul habilité à délivrer diplômes et grades universitaires : les diplômes délivrés par les écoles privées n'ont pas de valeur officielle sauf s'ils sont reconnus par l'État. La réglementation des examens se fait à l'échelle nationale. »

    Une tentative d’école libre a eu lieu en 1831 : L’école, ouverte le 9 mai, est fermée le lendemain, les enfants expulsés sans violence, et les trois instituteurs poursuivis.

    J.C. Ribeyre