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ruedespuces - Page 235

  • Dehors

                      

                                    Yann MOIX



       Avec ce « DEHORS », Yann Moix renoue avec la veine des grands pamphlétaires et surtout le « J'accuse » de Zola. Sous forme d'une longue lettre (360 pages) au président de la République (à savoir E. Macron), c'est en fait une mise en accusation de celui-ci, un réquisitoire impitoyable et implacable de sa politique vis-vis des réfugiés. Yann Moix pousse en fait là un cri de révolte plein de rage et d'indignation contre des méthodes que l'on ne saurait qualifier d' « accueil » qui déshonorent le pays, mais aussi ceux qui les mettent en oeuvre (qu'ils soient politiques, administratifs ou membres des forces de l'ordre). Et l'auteur sait de quoi il parle: il est allé à Calais , ce lieu de toutes les violences, pendant plusieurs mois, il a vu, entendu ces réfugiés démunis de tout, pourchassés par la police (et parfois par des milices privées!, il a pu comprendre l'incohérence et la brutalité d'une politique d'Etat, voulue en haut lieu. C'est ce qui fait la première force de ce livre: c'est un témoignage.

    La seconde force, c'est qu'il est écrit dans un style étincelant, à hauteur de la rage qui anime Yann Moix et qui renvoie Macron et ses platitudes discursives au bac à sable. Yann Moix bouscule le lecteur, le happe dans un torrent verbal ( où la richesse lexicale le dispute à la virtuosité stylistique) qui charrie sa colère et emporte tout sur son passage et particulièrement l'ex-ministricule de l'Intérieur Gérard Collomb. Alors, oui « Dehors est un grand livre que tout « honnête homme »(cette  expression s'applique au genre humain !) devrait lire afin de ne plus pouvoir dire : « Je ne savais pas ».

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                                                                  Gilbert VERDIER



    (1) Cet ouvrage est disponible en dépôt à la médiathèque de Saint Martin de Valamas.  

  • Arcens, futur village de banlieue ?

    Figurez-vous un nid bâti parmi les fleurs.

    Tel Arcens, au printemps, se montre aux voyageurs

    Qui, s'arrêtant pour voir le riant paysage,

    Tournent leurs yeux ravis du côté du village !

     

    Ces premiers vers du poème « Le pays d'Arcens » ont été écrits par Daniel Peyret, instituteur d’Arcens en 1891. Depuis le paysage n’a guère changé, il y a peut être un peu plus de maisons et surtout plus de végétation. Le vrai changement apparaît aux voyageurs lorsqu’ils s’arrêtent, non pour voir le paysage, mais pour acheter quelques denrées...

     

    « Non monsieur, il n’y a plus de boulanger, seulement un dépôt de pain à l’épicerie, et que le matin. Le boulanger est en arrêt maladie, il ne reprendra pas son activité. Ben oui... il est loin le temps où il y avait trois boulangeries... La boucherie aussi est fermée. Le boucher s’est fâché avec le village et a tout vendu à des particuliers pour s’installer ailleurs. Le fond de commerce perdu ? Je ne peux pas vous répondre, le boucher était aussi propriétaire du bâtiment. Ce qui est sûr c’est qu’il est perdu pour le village, tout comme celui de la boulangerie. Quant à l’épicerie qui fait aussi presse, tabac et essence et appartient au chocolatier, elle est un peu en sursis. Il ne souhaite garder que son activité de chocolaterie. Une possibilité de reprise par le bar restaurant hôtel qui a ré-ouvert l’an dernier serait en pourparlers, mais il y a un problème avec l’emplacement des pompes : le maire souhaite qu’elles soient déplacées, au frais du propriétaire, pour aménager le carrefour et faire des trottoirs. Il vient de lancer un projet de réhabilitation de la traversée de la départementale. Non, pas d’autres commerces dans le reste du village, si ce n’est un café de l’autre côté du pont, mais il a des horaires un peu alternatifs. Revenez dans un an, il y aura une belle route et des trottoirs qui ne serviront à personne car il n’y aura pas plus d’activité que dans une banlieue !  »

     

    Je n’ai pas retenu plus longtemps ces visiteurs qui avaient autre chose à faire que d’écouter mes histoires.

     

    Pourtant j’aurais pu leur parler des autres difficultés rencontrées par le maire pour mener à bien son projet. Il les a évoquées lors d’un conseil municipal. A l’entrée sud du village, le « canal de l’usine » qu’il nomme « la canalette » pourrait servir de trottoir mais le propriétaire a d’autres projets un peu évasifs, ce qui ne contente pas le maire. De plus la sécurité à ce niveau serait très difficile à assurer pour éviter que les voitures ne tombent dedans... Au centre du village « des riverains ne voudraient pas céder du terrain ». Renseignements pris, des riverains susceptibles de céder du terrain n’ont même pas été contactés ! A la sortie sud du village, au niveau du hameau d’Issas, les maisons, très resserrées, empêchent tout aménagement et le maire en est arrivé à évoquer la mémoire du baron Haussmann.... Mais pourquoi tant d’ardeur pour réaliser, encore une fois, des trottoirs dans un village rural ? Il y a quelques dizaines d’années une réalisation similaire, sur une autre voie, n’avait pas apporté d’amélioration pour les piétons mais beaucoup de critiques de la part des habitants.

    La présentation, aux habitants, du projet de réhabilitation aura lieu lors d’une réunion publique prévue le 26 juin à 18 h à la salle des fêtes. Le projet sera soumis au vote du conseil le 12 juillet. Entre ces deux dates le maire prévoit la « possibilité de quelques ajustements ».

     

    Avec cette réhabilitation Arcens deviendra-t-il un village plus attractif, sachant qu’un projet monté par deux particuliers n’habitant pas le village et accepté par le maire, risque de défigurer le futur « centre bourg » d’Arcens. Mais quel est le « centre bourg » actuel ?

     

    À suivre....

    J.C. Ribeyre

  • Cafés à Saint-Martin-de-Valamas

    Cafés à Saint-martin-de-Valamas.

    Après la guerre (1950/1960)

    1.  Riou

    2.  Bonhome Faure

    3.  Pizot

    4.  André

    5.  Royer

    6.  Rousset Vairelle

    7.  Vérat

    8.  Faure (Le Garail)

    9.  Bureau de Tabac

    10.  Lisette

    11.  Fayard Restaurant

    12.  Champchitoux (Le Montagnard)

    13.  Ribes La Poste

    14.  Freydier (Pharmacie)

    15.  Chareyron

    16.  Mathon

    17.  Fayard (Le pont)

    18.  Teyssier (La Gare)

    19.  Pauchelon (Cadet)

    20.  Faure (Crèzenoux)

    21.  Café Chauvy

    22.  Café Nicolas (La Glycine)

    23.  ?

    24.  ?

    Yves Oppenheim avec la collaboration de  Adrien Clément.

    Sachant que nous préparions un article sur les cafés à St Martin, Luc Bourdais nous a fait passer un article que Nanou Philibert et lui avaient fait pour le bulletin municipal de l'année 2000. Nanou était chargé du recensement et Luc du texte et du tableau.

    VIE LOCALE

    S'il est vrai que « boire un petit coup c'est agréable », la vie devait être bien douce à Saint Martin en 1937! Quarante cafés, pas un de moins, permettaient aux 2 150 Saint-Martinois de l'entre deux guerres, de se désaltérer, de s'amuser, de se restaurer... sans modération! L'époque, la vie, le permettaient. Nous avons imaginé de vous présenter, par quartiers, l'implantation de ces quarante stations de jadis, avec leurs correspondances actuelles.

    Quartier 1937                                                         Aujourd'hui

    Champchiroux                                                        Café Alligier Bar-PMU

    Beau site Hôtel-café-rest Chaussinant                   Maison du Beau Site

    Le Garail Café Vinson                                            Maison Linette Marion

    Le Garail Café Faure                                              Électricité Chassignole

    Le Garail Café Mourier                                           Maison en face, la maison Lagier

    Le Garail Hôtel-restaurant-rest. Teyssier                 Hôtel du commerce (Jean Fayard)

    Le Garail Café Clot                                                  Magasin de chaussures Giraud

    Le Garail Café Marius Teyssier                               Maison Gouillou

    Le Garail Café Rémi Alligier                                    Maison Dussaud

    Le Garail Café Auguste André                                Tabac presse Scherpereel

    Le Garail Café Henri Faure                                     Ancienne boucherie Faur

    Le Garail Café Firmin Chambon                             Magasin d'électricité Bosc

    La Place Café Zéphirin Roméas                             Maison P. Roméas

    La Place Café Lacour                                              Maison Vérat

    La Place Café Gustave Chauvy                              Bar des Pêcheurs

    La Place Café Adolphe Gustave                             Bar Le Gargamé

    La Place Café Marie Faure                                     Ancien café Bonhomme

    La Place Café Moulin                                              Parents de Gilberte Pizot

    La Place Café Mlle André                                       Mairie annexe

    La Place Café Pizot                                                 Boulangerie Alligier,tour de la Varenne

    La Place Café Joseph Boyer                                   Maison à côté de chez Joseph Giraud

    La Place Café Bouvier                                             Parents de Linette Bouvier

    La Place Café Nicolas Bonnet                                 Bar des chasseurs

    La Poste Café Jean Rousset                                   Magasin de vêtements Coulet

    La Poste Hôtel-café-rest. Mayaud                           Hôtel-restaurant Vincent Ribes

    Le Cadet Café-rest.Fanny Brolles                            Maison fleuriste

    Le Cadet Café Marie Freydier                                  A côté pharmacie Ramel

    Le Cadet Café Reynaud                                           Maison Chareyron

    La Plaine Café Fraysse                                            Maison Chambrier

    La Plaine Café Gaillard                                             Maison Georges Boissy

    La Plaine Café Mathon                                             A côté du patronage

    La Plaine Café Blanc                                                En face chez André Héritier

    Le Plancher Café Brolles (la Fanny)                        Le Plancher

    Le Plancher Café Raymond Blanc                           Le Plancher

    Le Pont Café Fernand Riffard                                  Maison Odette Clot

    Le Pont Café Marie Ranc                                         Maison Mathon

    La Gare Hôtel-café-rest.                                          La Gare (immeuble Alexandre Boyer                                                                                                   légué à la commune)  

    La Gare Café Mlle Roméas                                     Maison Hugon (passage à niveau)

    Crezenoux Café Aimé Faure                                   Maison Roche

    Crezenoux Café Flandin                                          Maison d'Éliane Faure

    La liste est impressionnante : quarante cafés, dont cinq restaurants, pour 2 150 habitants... Aujourd'hui, il ne reste plus à Saint-Martin que cing cafés et un seul restaurant pour 1 325 habitants (dernier recensement 1999). Voilà pourquoi la vie est devenue si dure...!