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ruedespuces - Page 56

  • J'ai lu

                       LA  FERME  DE  L'ENFANT-LOUP  (BD)la ferme de l'enfant loup.jpg

                                          Scénario: Morvan ; dessin: Percio)

     

     D'aucuns considèrent encore la BD comme un art mineur, voire futile. Avec cet album, ils devraient changer d'idée. Sur une trame  historique connue (l'attaque des Maquis du Vercors par les troupes allemandes en juillet 1944), Morvan a bâti une fiction qui s'intègre parfaitement à cette trame , la prolonge et en renforce même son caractère tragique. Si le graphisme de Percio peut surprendre au premier abord, il illustre parfaitement la beauté des décors montagnes et l'extrême violence des faits. L'intrigue est prenante de bout en bout, sans temps mort, et un tel album  montre comment la BD peut être un art totalement adulte, au même titre que le roman ou le cinéma. Evidemment, à lire de toute urgence. (1)

     

    1. Album disponible à la Médiathèque des Boutières

     

                               Gilbert

  • Mots bizarres, expressions étranges

                                   Dans la vie quotidienne, on emploie souvent des expressions, dont le sens est généralement bien perçu, mais dont l'origine, lorsqu'on se penche sur elles, apparaît bien mystérieuse. En voici quelques-unes, décryptées.

     

     A tire-larigot: un « larigot » était une petite flûte, une paille permettant de tirer le vin d'un vase, d'une carafe. Boire à tire-larigot, c'était donc boire goulument, abondamment, en aspirant. Le sens s'est conservé mais s'est étendu à d'autres plaisirs ou activités.

     

     A la bonne franquette: « franquette » vient de « franc » (le peuple). Les « Francs » avaient la réputation d'une sociabilité chaleureuse, sans apprêt. L'expression fait perdurer ce sens;

     

     Chercher noise: «  noise » provient du latin « nausea » (nausée, mal de mer, malaise). Le sens a dérivé vers « chercher querelle ».

     

     Etre de mèche: « mèche » vient en réalité de l'italien « mezzo »(  moitié). C'était donc en fait « être de moitié » (c'est-à-dire partie prenante) dans une affaire plus ou moins douteuse, un complot;

     

     La grasse matinée: « grasse » vient en fait du latin « crassus » (épais) devenu « grasse » par déformation et perte de sens. Faire la «  crasse matinée », c'était dormir d'un sommeil lourd épais. Aujourd'hui, faire la grasse matinée, c'est prolonger  le repos au lit.

     

     A tue-tête: autrefois, tuer ne signifiait pas assassiner, mais fatiguer, épuiser. Chanter à tue-tête, c'était fatiguer l'auditoire. Le sens s'est d'ailleurs conservé aujourd'hui.

     

     Branle-bas: autrefois, le « branle » était le nom du hamac pour les marins sur les navires (de guerre notamment). Mettre le branle-bas, c'était se lever pour aller au travail, particulièrement aux postes de combat.

     

     Peu ou prou: « prou » vient de l'ancien français « proud » qui signifiait « avantage » .Le sens a dérivé vers « beaucoup, très » et l'expression signifie désormais « plus ou moins ».

     

    En mon for intérieur: « for » vient de « forum », lieu où l'on rendait la justice, autrement dit le tribunal. L'expression signifie donc « en mon âme et conscience »

     

     Feu: (mr X, le roi, …): provient du latin « factutus » (qui a accompli sa destinée, c'est-à-dire dont la vie est terminée). « Feu le roi » signifie donc que celui-ci est décédé (récemment).

     A noter: « feu » ne s'accorde avec le nom que s'il précède immédiatement celui-ci: on écrira « la feue reine » mais « feu la reine ».

     

    Faire fi: (de quelque chose): « fi » est une onomatopée qui marque le dédain, le mépris. L'expression signifie donc mépriser (emploi plutôt littéraire)

     

    Rester coi: « coi » provient de « quietus » (tranquille) et s'écrivait autrefois « quei »; le sens de l'expression a dérivé vers « rester muet »

     

    Etre quitte: quitte vient de « quiet » (tranquille), 

    . Etre quitte c'est être délivré d'une dette (matérielle ou morale) et donc être tranquille, serein.

     

    Tirer au flanc: pour un fantassin, c'était autrefois faire un mouvement de côté (le flanc) pour éviter un choc frontal, esquiver. L'expression a pris le sens de se dérober au travail , à l'effort.

     

    En goguette: vient de l'ancien français « gogue » (réjouissance), et aux XVIII° et XIX° siècles, les « goguettes » étaient des sociétés festives et carnavalesques. Le sens de l'expression est de « faire la fête ». 

     

    Jadis/ Naguère: ces deux mots sont considérés comme des synonymes, ce qu'il ne sont pourtant pas: 

     Jadis est l'agglutination de 3 mots d'ancien français « ja a dis » (dis : jour comme dans lundi), signifiant « il y a des jours », donc dans un passé assez reculé.

     Naguère est l'agglutination de « il n'y a guère » (de temps) , donc dans un passé proche

     Pour résumer: jadis s'emploie lorsqu'on parle d'un passé assez lointain

                            naguère lorsqu'on parle d'un passé assez proche




                                                            Pamphile Trouscaillon

  • Programme Université Populaire des Boutières

    Jeudi 27 avril :
    Conférence de l’Arche des métiers, dans le cadre de l’exposition « Froid » :
    Affronter l’hiver autrefois : les sociétés anciennes face au froid
    (Olivier Jandot, Historien, chercheur associé à l’Université d’Artois – UR 4027,
    CREHS)
    Horaire : 18 h 30
    Lieu :Arche des métiers, Le Cheylard

    Jeudi 4 mai :
    Conférence de l’Arche des métiers, dans le cadre de l’exposition « Froid » :
    Antarctique, voyage aux confins du monde
    Claude Duchamps, Professeur des Universités, Université de Lyon
    ...Pour lutter contre le froid, les manchots montrent l’exemple !
    Horaire : 18 h 30
    Lieu :Arche des métiers, Le Cheylard

    Vendredi 12 mai :
    Conférence : La Seconde République en Ardèche et dans les Boutières, de la
    révolution de 1848 au coup d’état de 1851 et ses suites
    (Alain Amsellem)
    En partenariat avec « Boutières en histoire »
    (Responsable UPB : Danièle Monnet Chomat)
    La conférence abordera les causes de la Révolution de 1848 ; la proclamation de la IIème
    République ; les réactions dans les grandes villes et dans les communes rurales ; le coup d’état du 2
    décembre 1851 ; les réactions à ce coup d’état, en particulier en Ardèche et dans les Boutières.
    Horaire : 20 h 30
    Lieu : Auditorium de la Maison de Pays
    Entrée libre, contribution volontaire

    Samedi 13 mai :
    Visite de la Chartreuse de Bonnefoy et de la Tour à eau
    (Elodie Blanc, Guide conférencière, spécialiste de la Montagne ardéchoise)
    (Responsable UPB : Emilie Comes)
    Rendez-vous à10 heures sur le parking de la Tour à eau afin de contempler cette œuvre créée par Gilles
    Clément, dans le cadre du parcours artistique du Partage des eaux. La suite de cette visite nous emmènera à
    la Chartreuse de Bonnefoy. De cet établissement monastique fondé à la fin du XIIème siècle ne restent que
    des ruines modernes. Sur place, Elodie vous fera découvrir outre ces traces du passé, une autre œuvre d’art
    contemporain du Partage des eaux, avant de cheminer vers les anciens viviers et les rares restes de la Maison
    basse de la Chartreuse.
    Inscription obligatoire
    Participation : 10 euros
    Rendez-vous : 8 heures 30 au Cheylard, Parking de la Guiguette, ou bien 10 heures à la Tour à eau (Col du
    Bourlatier)
    Prévoir des chaussures de marche
    Pour ceux qui le souhaitent,