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ruedespuces - Page 92

  • Vallée de l'Eyrieux : les cultures disparues

    Depuis 130 ans, c'est-à-dire depuis le début du dépeuplement de la région boutiérote, les terres ont été largement abandonnées à la forêt, à la lande, à la friche: c'est ce que l'on appelle la déprise agricole. Au cours de cette période ont été délaissées de nombreuses cultures spécialisées, autrefois prospères. Parmi celles-ci, nous pouvons notamment remarquer:

     

       murier.jpg1)LE MÛRIER: cet arbre n'était pas cultivé pour son intérêt alimentaire immédiat, mais pour l'élevage des vers à soie (les feuilles étant la nourriture de celui-ci. Cette culture était particulièrement développée autour de Saint Sauveur de Montagut, et alimentait ainsi les moulinages -nombreux- du secteur, avant que les importations et la soie artificielle ne ruinent cette branche de l'agriculture. Il est possible de voir encore des mûriers çà et là, vestiges d'une autre époque.

     

      2)LE CHÂTAIGNIER: la châtaigneraie s'était beaucoup développée auchataigner.jpg cours du XIX° siècle, en raison de l'augmentation de la population des Boutières. Il en reste de nombreuses forêts aujourd'hui, mais elles sont souvent laissées à l'abandon (même si quelques producteurs s'accrochent). Mais ainsi, elles fournissent aux promeneurs l'occasion de ramasser quelques châtaignes à l'automne.

     

     pecher.jpg3)LE PËCHER: cette culture s'est massivement développée dans les années 50/60 dans la basse vallée de l'Eyrieux ( des Ollières à Beauchastel) mais aussi parfois jusqu'à 500/600 m d'altitude (Le Cheylard, Saint Martin de Valamas...). La production était alors très importante, entraînant la création de coopératives (Beauchastel). Mais concurrencée par la vallée du Rhône et les importations des pays voisins, la pêcheraie de l'Eyrieux a fortement régressé depuis 1970, au point de disparaître presque complètement, sauf dans la partie la plus basse de la vallée.

     

    vigne.jpg4)LA VIGNE: on peine à le croire aujourd'hui, mais la vigne était très présente dans les Boutières, (.  jusqu'à 600 ou 700 m d'altitude) sur les pentes à la fois ensoleillées et arides des vallées. Innombrables étaient les paysans d'alors qui « faisaient leur vin » pour leur consommation personnelle. Il faut bien toutefois reconnaître que ce vin était souvent de qualité médiocre (non commercialisable) en raison des cépages  de qualité discutable, aujourd'hui disparus (bacot, clinton...) mais aussi faute d'un terroir peu adapté. Certains ont toujours qualifié ces vins locaux de « piquette »... Toutefois, grâce aux alambics, les paysans pouvaient faire à l'époque leur fameuse « gnôle » (40°).

     

    5) LE BLE : oui, on cultivait le blé dans nos contrées: la farine pouvait alimenter ainsi les boulangeriesblé.jpg du secteur. Cette farine était d'ailleurs produite dans des établissements locaux (moulins, minoteries) auxquels les paysans venaient apporter leur grain. La récolte du blé donnait lieu à des séances de battage sur des aires (avant l'arrivée des machines). Rien ne se perdait : la paille résiduelle servait à la litière des animaux. Cette culture a désormais quasi totalement disparu.

     

    1. pommes de terre.jpgLA POMME DE TERRE: tout paysan, tout petit agriculteur d'autrefois, voire tout possesseur d'un simple petit lopin de terre avait un carré réservé au fameux tubercule: il n'était pas aussi bon marché qu'aujourd'hui, et ceci explique la généralisation de cette culture. Celle-ci, sans disparaître tout à fait, a fortement régressé depuis les années 70. mais çà et là, des jardiniers amateurs font encore leurs « tartifles » (et n'oublions pas la « violine «  de Borée qui connaît un certains succès!);



                                                            Gilbert Verdier

  • Un nouveau Trail du Gerbier de Jonc ?

    Un peu d' histoire :

    -Le 23 décembre 2OO5 fut créée la Communauté de Communes des Boutières comprenant les communes d'Arcens, Chanéac, Intres, Lachapelle-sous-Chanéac, Saint-Jean-Roure, Saint-Julien-Boutières et Saint-Martin-de-Valamas.

    -Les « Communes du haut » comme on les appelait alors ( Borée, La Rochette, Saint Clément et Saint-Martial) ne rejoindront la Communauté de Communes des Boutières qu'en 2010. C'est à ce moment là que germa l'idée de créer un Office de Tourisme à Saint-Martin. En effet, le Gerbier de Jonc, le Mézenc ou le lac de Saint-Martial faisant partie de la Communauté de Communes, le territoire devenait encore plus attractif pour le tourisme.

    -L'Office de Tourisme des Boutières fut créé en 2011.

    -Afin de promouvoir le territoire de cette nouvelle entité, il a semblé aux responsables de l'Office de Tourisme et aux élus qu'un événement portant le nom « Gerbier de Jonc » serait souhaitable. C'est ainsi que naquit l'idée d'organiser le «Trail du Gerbier de Jonc ».

    -La première édition eu lieu le 5 avril 2014. Au départ de Saint-Martial un circuit de 35Km montait les concurrents au sommet du Gerbier et les faisait redescendre par Borée. Un deuxième circuit de 20Km (le chemin du facteur) était proposé ainsi qu'un circuit de 2Km (La marmotte) pour les enfants. Les randonneurs pouvaient également emprunter le circuit de 20Km.

    Grâce à l'aide de 8O bénévoles, cette première édition fut un succès : plus de 500 participants !

    -Ce succès se confirma au cours des éditions 2015 et 2016.

    trail levy.jpg

    -En 2014 fut créé la nouvelle Communauté-de-Communes « Val'Eyrieux » issue de la fusion des communautés de communes du Haut-Vivarais, du Pays du Cheylard et des Boutières, ainsi que des communes d'Issamoulenc, Saint-Pierreville et Albon-d'Ardèche.

    -En Mars 2016 les communes de Borée, La Rochette et Saint-Martial choisissent de rejoindre la Communauté de Communes « Montagne d'Ardèche » dont le siège est à Coucouron.

    - Les communes de Saint-Martial et de Borée ainsi que le Gerbier se trouvant désormais sur une autre communauté de communes, il était difficile pour l'Office de Tourisme de Val'Eyrieux. de continuer à organiser le Trail du Gerbier de Jonc.

     

    Certains membres de l'équipe organisatrice en 2014, 2015 et 2016, nostalgiques de ces trois années et considérant qu'il était dommage d'avoir dû abandonner cet événement qui avait été un beau succès ont décidé de créer une association afin d'organiser dès le mois d'avril 2023 une nouvelle édition. Une première réunion a déjà eu lieu et l'association « Trail du Gerbier de Jonc » est en cours de formation. Le blog « ruedespuces » vous tiendra informé des avancées de cette heureuse initiative.

    François Champelovier

  • Citations

    Quand la morale fout le camp, le fric cavale derrièreprevert.jpg

    Jacque Prévert

     

    Et celle-ci pour une amie :

    Un pessimiste, c'est un optimiste qui a beaucoup d'expérience.

    André Babst

    Fin du n°44