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ruedespuces - Page 130

  • L’équipement des automobilistes

    Les voitures du début du XXe siècle n’étaient pas les conduites intérieures que l’on connaît actuellement. Elles étaient pour la plupart complètement découvertes et les voyageurs exposés aux intempéries. Des conduites intérieures font leur apparition vers 1900, mais le nombre de modèles reste minoritaire. Il existait aussi des conduites intérieures reculées pour lesquelles seules les places arrières étaient dans un habitacle. De nombreux modèles étaient hybrides avec capotes… Les constructeurs automobiles passaient lentement d’un style hippomobile à celui de l’automobile et les couturiers et stylistes se lançaient dans la création de vêtements pour les automobilistes et les chauffeurs.

    Les premières créations étaient chaudes, enveloppantes et pour un chauffeur elles se devaient imperméables. Dans un supplément publié en décembre 1904 et consacré à l’automobile, le journal Le Temps publiait la photo d’un équipement pour chauffeur réalisé par le tailleur Störm. Le chauffeur ressemblait à un marin en pleine tempête. Ensuite une volonté d’élégance apparaît et le supplément du même journal publié le 13 novembre 1907 présentait les créations plus élaborées proposées dans le magasin La Belle jardinière (fondé en 1824). Voici un extrait :

    « Un des premiers soucis de ceux qui font de l'automobile, et non le moindre, est certainement de savoir comment s'habiller. Où trouver des renseignements, des conseils, des modèles? Il suffit de visiter l'Exposition de la Belle Jardinière, où une collection de vêtements de tous genres et de toutes sortes défie la critique du sportsman le plus soucieux de son confortable et de la correction de son mécanicien, de la chauffeuse la plus douillette et la plus élégante, et du professionnel le plus exigeant.

    Chauds et confortables paletots en loden du Tyrol [ tissu de laine imperméable typique de cette région ], en souples tissus de l'Écosse, en poil de chameau, en cuir, en fourrure; imperméables de toutes sortes, y compris ceux qu'exige le yachting automobile ; tout est réuni là.

    La Belle Jardinière n'a pas seulement pensé aux gens très riches et aux grosses bourses. Le motocycliste peut aussi satisfaire ses ambitions.

    Cette année, la Belle Jardinière expose un nouveau modèle de vêtements imperméables qui intéressera tous les sportsmen. C'est un vêtement d'étoffé ordinaire, qui est doublé en peau. La doublure n'est fixée aux différentes pièces de ce costume que par une combinaison de boutons à pression, que l'on met ou défait rapidement. En un mot, le vêtement est transformable, suivant le temps, en costume léger ou imperméable.

    Pour la livrée automobile, c'est à la Belle Jardinière, à son rayon spécial de livrées, si justement réputé, qu'appartient le mérite d'avoir pour ainsi dire fixé cette mode et d'en demeurer l'arbitre.

    On peut affirmer que pour le goût et l'élégance, dans tout ce qui concerne la toilette, même dans ses applications les plus difficiles, peut-être les plus ingrates, c'est toujours la France qui détient le record, et en France la Belle Jardinière. »

    Et en Ardèche ?

    En Ardèche les conducteurs d’automobiles ou d’autobus, et les touristes, étaient peut-être moins élégants mais, d’après les cartes postales, tout aussi chaudement habillés.

    A suivre…..

    Jean-Claude Ribeyre

    Le parapluie du chauffeur par Ström. Existe aussi pour dame. 

    On peut lire dans l’ouvrage La Belle époque à 30 à l'heure de Victor Breyer (journaliste et rédacteur dans la presse automobile de l’époque) : « Ainsi me semble-t-il utile de spécifier que le véhicule ne comportait ni pare-brise ni écran pouvant préserver les usagers des rigueurs de la bise. La circonstance explique les invraisemblables accoutrements couramment utilisés : peaux de bique, serre-tête, lunettes, et autres parapluies du chauffeur, ce dernier survêtement dû à l'ingéniosité de la maison Ström, tailleurs-spécialistes de l'époque. » A l’occasion de la course Paris Madrid, Le Figaro du 18 mai 1903 signalait que les champions s’équipaient à La Belle Jardinière avec … le « parapluie du chauffeur » et la « couverture-pantalon » brevetés par Ström

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    La dernière mode en automobile. Livrées de La Belle Jardinière pour automobiles. Extraits du supplément Le salon de l’automobile du journal Le Temps du 13 novembre 1907 (BnF, Gallica).

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    Devant le chalet refuge au pied du mont Gerbier de Jonc. Touristes se rafraichissant à la source de la Loire. Extrait d’une carte postale des éditions Prévot postée en 1923.

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  • Et si le monde de demain n’était pas du tout à la hauteur de nos espérances ?

    « L’espérance est une vertu héroïque. On croit qu’il est facile d’espérer. Mais n’espèrent que ceux qui ont eu le courage de désespérer des illusions et des mensonges où ils trouvaient une sécurité qu’ils prenaient faussement pour de l’espérance. »bernanos.jpg

                                                               Bernanos - La Liberté pour quoi faire ?

     

    Episode 9 de la Mosaïque du fou

    CHAPITRE 5 : Le Clash des Missions

     

     

    Comme Prévu Leylla pris la tête de la section 1 avec Jonas, constituée de tous les éléments arabophones de la troupe et les nageurs de combat. L’objectif était de descendre dans la vallée et d’attendre que les sections 2 et 3 leur remettent les armes après le coup de force, pour les évacuer en convoi semi immergé jusqu’à Charmes ou des forces amis en prendraient livraison pour les remonter au col de Rôtissons. Leylla constitua plusieurs petits groupes qui devaient descendre vers Valence le plus discrètement possible en passant par les Ollières puis remonter sur Vernoux pour redescendre par Saint-Péray. Ils se fixèrent près de chaque agglomération un point de rendez-vous afin de s’assurer que tout se passait bien comme prévu. Jonas parti avec trois de ses nageurs de combat ils avaient chacun une combinaison shorty des palmes un masque et un tuba dans un sac à dos. Le poignard était lui à portée de main. Ils passèrent par de vieux chemins muletiers, sur lesquels ils étaient à peu près surs de ne rencontrer personne. Au début du XXIème siècle ces chemins avaient été sauvés des friches et retapés par des associations de marcheurs, et cela à travers toutes les Boutières. Les pandémies successives limitant les voyages, les Français ont pris l’habitude de prendre leurs congés à la campagne et la marche sportive est devenu un passetemps très prisé, depuis 2022 et le début de cette guérilla, ils ont été petit à petit abandonnés par les marcheurs. Personne ne s’aventure seul et sans raison sur des chemins perdus, le danger est partout. Pour leur servir d’éclaireur Jonas a emmené son chien qu’il a appelé Ali… personne ne sait vraiment pourquoi. Ali a été élevé pour rester silencieux, un chien commando en sommes, sur ces chemins il part devant en silence et s’il flaire, entend, ou détecte une présence il revient ventre à terre vers son maitre et s’assoit devant lui. Ainsi tout le monde sait qu’un danger approche.

    Dans leur descente vers Les Ollières ils ont rencontré une activité inhabituelle à partir du Cheylard. Ils ont plusieurs fois été obligés de quitter le chemin car des marcheurs étaient à l’entour, et dans les passages ou ils pouvaient voir la route, ils ont noté une activité plus importante que normale. Ils ont mis plus de temps que prévu et ont pris le temps de regarder et d’analyser les allées et venues. Clairement il y avait des mouvements vers les Ollières, pourtant on ne leur avait rien signalé d’inhabituel les jours précédents. Ils arrivèrent au point de rencontre avec une demi-journée de retard, et seulement la moitié de la section 1 était arrivée à Copiols juste en dessous du col des Buffes. Leylla était là, il la rejoignit très vite, ils se regardèrent elle avait l’air très inquiète. Il faut prévenir les autres sections dit-elle ils envoyèrent un pigeon à brion et des éclaireurs vers les autres sections. Quelque chose se prépare dit Leylla, je le sens. Ils décidèrent d’envoyer un jeune français arabophone aux Ollières, on était vendredi jour de la prière et donc il y avait plein de mouvement, il passerait facilement inaperçu. Jibril fut désigné, 17 ans issu d’une famille d’origine Syrienne, immigrée en 2019 au plus fort des combats. Il partit sans arme et sans papiers avec juste un peu d’argent. Il parle bien l’arabe, et un arabe assez pur, pas celui du Maghreb. Pendant ce temps un des messagers envoyés vers les autres sections arriva au camp. Leylla lui dit « tu as fait vite », oui dit il la section deux est près d’ici, eux aussi ont été surpris par le trafic sur la route, et Joannes a réuni tout le monde aux Sautaux, juste au sud des Ollières, dans une ferme amie. Ils sont trop nombreux ils ne pourront pas rester là longtemps sans se faire repérer. Il a prévu de repartir la section 2 entre La Chièze, les Sautaux et le Chambon de Bavas, trois bourgs tenus par des protestants qui se tiennent très loin des extrémistes. Il demande si tu as des infos et si oui lesquels ? Leylla lui expliqua que Jibril était descendu aux Ollières pour réunir des infos et qu’il fallait attendre son retour. 

    Jibril arriva vers 21h00 une fois la nuit tombée. Il était très attendu par toute la troupe, avide de savoir. A 17 ans il était assez fier d’attirer cette attention d’autant plus qu’il avait conscience d’avoir bien travaillé. Alors lui dit Leylla, arrête de faire le beau et raconte. Ça s’est passé presque sans encombre, juste en sortant des Ollières un jeune étudiant Imam m’a demandé ou j’allais en pleine nuit. Comme il devenait trop insistant je lui ai réglé son compte. Pas très intelligent lui dit Leylla, et tu as fait quoi du corps ? pas de souci dit-il, les cochons de la ferme à coté sont en train de s’en occuper, Dis Leylla ils ne vont pas s’empoisonner à manger de l’Imam ? Demanda-t-il en pouffant de rire. 

    Bon alors dit-elle, sois sérieux ! Ok dit-il, il y a aux Ollières plein de camions de munitions et apparemment c’est celles qu’on allait leur voler ! Ils nous les livrent presque à domicile. Ce qui est moins drôle c’est qu’il y a plein de troupes chiites et sunnites, incroyable, si ceux-là arrivent à s’entendre on risque de passer un mauvais quart d’heure. Ils en attendent encore qui doivent arriver de la vallée de la Cance, avec un des penseurs sunnites qui doit venir les épauler dans la mission qui est la leur. As-tu pu savoir de quelle mission il s’agit demanda-t-elle. Non je n’ai pas pu, apparemment les soldats ne savent pas eux même, ils savent seulement que cela concerne des apostats qui sont dans les hautes Boutières. Wouhhha dit-elle, cela nous définit plutôt pas mal. Elle renvoya immédiatement l’éclaireur avec un message pour Joannes.

    Le lendemain juste avant L’aube elle senti une chaleur se coller à elle, une chaleur qu’elle connaissait bien. La main passa doucement sous son pull et caressa doucement mais très précisément ses seins, puis descendit le long de son ventre et………. Une vingtaine de minutes plus tard ils échangeaient en faisant le café.

    Il semble que comme nous le craignions, ils aient trouvé notre planque de Brion et qu’ils aient conclu une alliance entre musulmans pour venir nous exterminer attaqua, Joannes. L’intello de la Cance je pense que c’est le fameux Momo, s’ils le font venir c’est qu’ils anticipent une sérieuse résistance de notre part, c’est presque flatteur. En attendant il faut réagir et vite car je ne pense pas qu’ils attaquent tout de suite, mais ils savent que de tels mouvements de troupe nous serons signalés, donc s’ils veulent nous surprendre ils ont 2 voire 3 jours maximum pour s’organiser. J’ai envoyé des messagers pour que tous les chefs de sections nous rejoignent avant ce soir ici. J’ai aussi prévenu Brion et le Colonel, mais j’ai demandé au Fourrier de rester là-haut et de commencer à mettre en place ces petits pièges dont il a le secret et qui vont réserver de belles surprises à nos assaillants s’ils arrivent jusque-là. Bien en attendant qu’ils arrivent regardons la carte et essayons d’imaginer par où ils vont passer, et renvoies Jibril en bas qu’il ramasse autant d’infos que possible surtout sur l’arrivée de Momo. Ils ne feront rien sans lui. Ah oui au fait dit lui qu’il arrête de nourrir les cochons ! Il doit rester discret.

    suite au prochain numéro

     

    Louis Lévêque

  • Marc Ladreit de Lacharrière s’intéresse aux petits villages ardéchois…

     

     

    Marc Ladreit de Lacharrière s’intéresse aux petits villages ruraux ardéchois. C’est par le biais de sa fondation, en partenariat avec les enseignes de proximité du groupe Casino, que le richissime homme d’affaires lance un espace de vie numérisé, « Culture et Vie », accessible à tous. Le premier vient d’ouvrir dans un « Vival », à Chomérac, et cinq autres vont suivre en Ardèche.

     

    C’est donc à Chomérac, siège d’une vaste Communauté de Communes de 600 kilomètres carrés et proche du berceau familial de l’énarque ardéchois, à Coux, que le premier « Culture et Vie » vient d’ouvrir. Sur quelques mètres carrés, proches de l’entrée du « Vival », un ordinateur avec imprimante offre l’accès numérique à des plateformes culturelles, pédagogiques et administratives, au côté d’un « troc’livres », ainsi que d’un espace d’exposition d’artisanat local. C’est dans le but de lutter contre la désertification sociale et culturelle dans les territoires ruraux, que la fondation Marc Ladreit de Lacharrière et les enseignes de « Casino Proximités » se sont engagés. « Culture et Vie est créé dans le but de revitaliser les centre-bourgs et de favoriser le bien vivre ensemble », confirme Marc Ladreit de Lacharrière. D’autant que Casino a été crée dans le département voisin de la Loire, il y a 123 ans, dans un objectif initial similaire, « celui d’assurer une distribution alimentaire de proximité » comme le rappelait en cette mi-juillet, Tina Schuler, directrice générale des Enseignes Casino, en l’absence de Jean-Charles Naouri. Face à la perte d’attractivité de nombreuses communes rurales, mise en exergue par la crise sanitaire, la revitalisation des centres-bourgs, des villages et des petites villes représente un enjeu majeur de cohésion sociale et territoriale. Les deux partenaires affichent l’ambition d’agir en faveur de la lutte contre la fracture numérique, l’accès à la culture et à l’éducation, en bref, renforcer le lien social. Une association, présidée par Eléonore Ladreit de Lacharrière, et Casino financent conjointement l’installation d’ordinateurs et d’imprimantes.

     

    L’Ardèche, laboratoire expérimental de « Culture et Vie »

    Environ 100 000 euros par an vont être investis pour l’équipement des supérettes de « Casino Proximités », c’est-à-dire Casino Shop, Petit Casino, Vival, Spar etc… En France, elles totalisent un parc total de 5 200 magasins. Après Chomérac, cinq autres de tels espaces seront aménagés, dès maintenant en Ardèche : à Pradons, Voguë, Les Vans, Vallon-Pont-d’Arc et Andance. « Comme en Ardèche, si aucun calendrier n’est fixé à ce jour, « Culture et Vie » va se déployer sur l’ensemble du territoire national à un rythme d’une douzaine d’équipements par an », envisage Tina Schuler.

     

    PHOTO  Marc Ladreit de Lacharrière, Olivier Amrane, président du Département de l’Ardèche, et François Arsac, maire et président de la Communauté de Communes de Chomérac

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    Aimé DELORME