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ruedespuces - Page 179

  • Optimisme forcené ou optimisme lucide ?

    J’ai emprunté l’adjectif « forcené » à mon ami Jean-Pierre Moulin qui se qualifiait lui-même volontiers de pédagogue « forcené ». Suis-je une optimiste acharnée, immodérée, excessive ? Pour ceux qui m’ont côtoyée sur la place cet été, peut-être... Le contexte anxiogène, incertain, fragile que nous vivons actuellement n’est pas propice à cultiver le bon côté des choses. Nous nous sentons menacés de tous côtés : la nature est hostile et se rebelle. Un petit être vivant microscopique a raison de nos économies mondiales et libérales et est capable de tout désorganiser. Nous n’avons plus la liberté de nous déplacer de par le monde, un de nos besoin physiologique de base, celui de respirer, est entravé par les masques que l’on nous impose de porter. Et les chaînes de télévision déversent en continue leur flot de négativité 24h/24. 

    Alors comment rester positif ? Est-ce de l’angélisme, de la naïveté, du déni ?

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    Pendant un petit mois, j’ai observé la vie Saint Martinoise : les paysages immuables, la nature imposante, confiante, sereine, les arbres bien enracinés dans la terre, pas faciles à déloger et tout le petit monde des oiseaux, des insectes, des animaux, vivant sa vie, chacun à sa place dans son espèce. Vous avez-dit virus ? A part les guêpes qui nous ont gâché nos petits déjeuner sur les terrasses ou dans les cours, la vie s’est déroulée et continue de se dérouler selon un ordre bien établi, constant. Les prairies ont étalé leurs fleurs multicolores, les buissons de mûres, de framboises et de myrtilles ont donné leurs baies juteuses et sucrées. Et le ciel qui s’illumine à la nuit tombée, les discussions pour savoir le nom de la première étoile qui s’est embrasée, cette carte du ciel dont la géographie reste inchangée depuis des millions d’années.images (2).jpg Vous avez dit virus ? Les jardins ont été cultivés avec amour et il y ont répondu généreusement. Vous avez récolté, découpé, mis en bocaux, stérilisé, congelé, fait des confitures, des coulis... Les garde-manger sont pleins. Les vaches continueront de regarder passer les randonneurs en ruminant paisiblement, les chèvres de Léo donneront toujours du bon lait qui servira à la fabrication de picodons et autres fromages à s’en lécher les babines. Bientôt, vous irez aux champignons, vous récolterez les châtaignes que vous ferez griller au coin du feu. Vous avez dit virus ? images (3).jpg

    Je me souviens des propos de mon hôte amie à qui je faisais remarquer qu’elle vivait dans un petit paradis où la nature était belle et généreuse et la nourriture exceptionnelle : « Peut-être, me répondit-elle, mais comme nous c’est toujours comme ça, on ne le sait pas ! » 

    Puisse ce petit billet vous servir de miroir afin de ne pas oublier que le bonheur « il est là » (pour paraphraser la chanson d’un chanteur à succès qui vous reste dans la tête toute la journée dès que vous l’avez entendue). J’ai conscience de vivre dans un monde imparfait, mais mon optimisme s’enracine dans la confiance en ces changements qui naissent ça et là dans tous les domaines de la vie et dans le plaisir de vivre. C’est un état d’esprit qui change tout. 

    Etre constructif sans fausses illusions, éviter les absolus, rester mesuré et équilibré, c’est peut- être ça la définition de l’optimisme lucide.

    Evelyne Chomarat

  • Je n’ai pas tout compris !

    En matière d’écologie, je n’ai certainement pas tout compris mais peut-être ai-je lu en diagonale ou alors j’ai dû sauter des paragraphes !

    Pourtant, je suis attentif à ne pas créer de désordres à l’environnement ; je ne laisse pas couler l’eau dans le lavabo lorsque je me lave les dents, je trie mes déchets enfin, ceux que la grande distribution m’octroie puisque tout ce que j’achète est sous blister ou dans des emballages en plastique alors que, dans mon jeune temps, lorsque j’avais besoin d’acheter une vis ou un boulon le quincailler me les vendait à l’unité et les emballait dans un petit sachet en papier ; et, pour acheter lait ou yaourt, il me suffisait de traverser  la rue, non pas pour trouver un emploi mais, comme Perette, avec mon pot au lait j’allais chez la crémière.

    Tout change et il faut évoluer avec le temps si on ne veut pas être ringard !

    Non, mon incompréhension principale ne se rapporte pas seulement à la crémière ou au quincailler qui aujourd’hui ont quasiment tous disparu mais concerne un produit dont l’homme moderne ne peut se passer : l’électricité.

    J’ai peut-être mal digéré le message écologiste mais, je croyais avoir compris qu’il ne fallait plus de nucléaire, plus de charbon, plus de gaz, plus d’hydrocarbure pour produire l’électricité dont nous avons et nous aurons de plus en plus besoin : la domotique, faire rouler son véhicule tout électrique, faire une démarche administrative grâce à internet – carte d’identité, carte d’immatriculation d’un véhicule, déclarer ses revenus en ligne etc .etc. - dont on nous assure qu’il s’agit d’une simplification des démarches administratives et donc, qu’il n’est d’autre avenir que dans les éoliennes ou les panneaux photovoltaïques !

    Et, c’est là où je m’interroge sur ma compréhension du message !

    Comment faire pour que la totalité des habitants de notre pays puissent utiliser tous les services à partir d’une production d’électricité qui, par définition, est alternative ?

    En effet, les éoliennes ne peuvent produire que pour des vitesses de vent comprises entre 15 et 90 km/h ; en deçà ou au-delà, bernique, pas de jus ! Quant aux panneaux photovoltaïques pour qu’ils produisent il faut de la lumière pour qu’ils en transforment environ 15% en énergie électrique et, moins la lumière est intense, plus le rendement est mauvais donc, tout dépend de la région, de l’orientation, de l’inclinaison des panneaux etc. etc. et là aussi, bernique pour une production optimale !

    Alors, comment faire pour répondre à la demande lorsque les conditions pour une production alternative ne permettent pas de répondre à la demande ?

    Il faut donc des moyens de production qui puissent prendre le relai ; de fait, un double équipement et donc un double investissement. Il y a bien la production hydraulique mais, en France, la quasi-totalité des sites aménageables le sont déjà et cette production ne représente qu’un peu plus de 10% de la demande ; en 1958, lorsque je faisais mes études, 95% des sites aménageables l’étaient déjà.

    Au secours, expliquez-moi comment faire sans le nucléaire et la production thermique à flamme (turbines à gaz, charbon, hydrocarbure) pour compenser le manque de production !

    La production d’électricité n’est pas le seul sujet qui me préoccupe à savoir : la production de l’acier et du ciment dont la civilisation moderne ne peut se passer.

    Puisqu’il faut bannir l’usage du charbon, comment fabriquer de l’acier ?

    Mis à part la fabrication d’acier de recyclage dans des fours, eux aussi électriques, la fabrication de l’acier nécessite toujours d’avoir du minerai de fer et du coke or, le coke est toujours obtenu par distillation de la houille qui produit du coke, du gaz et des sous-produits, goudron et benzol, quant à la fabrication du ciment, il est nécessaire de disposer de laitier issu de la fabrication de l’acier ce qui lui confère une stabilité accrue aux agents chimiques agressifs.  

     Sans acier et sans ciment, comment ériger des éoliennes dont les mâts sont de plus en plus hauts pour améliorer le rendement ce qui nécessite, selon la hauteur du mât, de fabriquer des socles composés de 25 à 40 tonnes d’acier et de 250 à 400 mde béton ainsi que des viroles avec 10 à 15 tonnes d’acier et de 40 à 60 mde béton.

    Par hasard, le serpent se mordrait-il la queue ?

    Autre interrogation de ma part, lorsque tous les foyers français seront équipés en véhicules électriques, ces voitures pas chères ! comment faire face à l’accroissement de la consommation qui en résultera alors que les pales des éoliennes ne seront pas en mesure de tourner ?

    Si nous manquons de jus pour nous éclairer, peut-être pourrions-nous ressortir les jolies lampes pigeons de nos grands-parents si nous les avons gardées ou en relancer la fabrication ! Ah oui, j’oubliais, mauvaise pioche, elles fonctionnaient au pétrole lampant !

    A propos de pigeons, ne voudrait-on pas leur faire avaler des couleuvres, ce serpent qui justement se mord la queue ?

    Alain Amsellem

     

  • Le bonheur est-il une question d'argent ?

    L'argent fait il le bonheur ? Vaste question toujours d'actualité qui nous renvoie aussi à la relativité de la richesse, et à la définition moderne statistique de la pauvreté. Il y a un grand nombre de critères qui facilitent et aident au bonheur, l'argent étant définitivement l’un d'entre eux. Le manque d'argent nuit définitivement au bonheur, mais il n'est pas sûr qu'il l'empêche. 

    "Le seuil de pauvreté monétaire est, en Europe, déterminé par rapport au niveau de vie médian (on dit qu’il est « relatif »). Le niveau de vie médian sépare la population en deux : autant gagne moins, autant davantage. Il est apprécié après impôts directs et prestations sociales. Le seuil est fixé en pourcentage de ce niveau de vie médian. Longtemps, le seuil a été fixé en France à la moitié du niveau de vie médian. Puis, au milieu des années 2000, nous sommes passés à 60 % pour harmoniser les pratiques européennes dans ce domaine. Aucune règle ne permet de déterminer un niveau « objectif » : il s’agit d’une construction statistique. On aurait pu prendre 40, 55 ou 72 %. En revanche, le choix du seuil a un impact énorme. Celui à 50 % aboutit à cinq millions de pauvres, le seuil à 60 % à neuf millions." À partir de l’adresse <http://www.observationsociete.fr/definitions/seuil-de-pauvrete.html> .

    Voila qui ne nous renseigne pas plus , sinon que les anti européens pourront dire que l'Europe a créé 4 millions de pauvres, un quasi doublement. Alors quel est le niveau de revenu médian en France , bon je vous passe les calculs car pas deux experts ne sont d'accord , mais en gros , pour un adulte seul, le revenu médian disponible (après charges sociales et impôts directes ) est de 20 520 en 2016 soit un seuil de pauvreté à 12312,  60% du seuil médian soit 1000€ par mois disponible . Et donc plus le pays est riche plus les pauvres sont riches, valeur aussi relative que le bonheur !

    Mais tout ceci ne répond pas à notre question sur le bonheur, et pas plus sur la relativité de la richesse et de la pauvreté, quel est le salaire médian à St Martin et donc où est notre seuil de pauvreté ?

    Le savoir ne nous donnerait pas plus la réponse . Une certaine aisance financière que l'on pourrait quantifier comme la capacité d'un foyer à ne pas toujours être en train de compter, contribue sûrement au bonheur par le biais d'une certaine liberté d'esprit qu'elle provoque, mais elle n'est pas plus indispensable qu'automatique pour créer le bonheur. Personnellement je pense qu'indépendamment des facteurs extérieurs qui sont certes importants dans notre bonheur, certaines personnes seront presque toujours heureuses quand d'autre ont , comment dire, une certaine propension au malheur. Peut-être que pour être heureux il faut avoir envie d'être heureux, pas une envie intellectuelle, mais une envie physique d'être heureux, une forme de pensée positive. Je suis sûr que comme moi vous connaissez des personnes qui sont malheureuses, comment dire , de nature. Je ne suis pas psy, mais je suis prêt à parier qu'un psy nous dirait qu'il y a autant de malheureux chez les riches que chez les pauvres, chez les gros que chez les maigres, chez les jeunes que chez les vieux.

    Alors si le bonheur est avant tout un état d'esprit, lié à la volonté farouche d'être heureux, qu'est ce qui donne cet état d'esprit, est ce génétique, éducationnel, social, circonstanciel, philosophique, religieux ?

    Si vous avez la clé du bonheur, elle vous est surement très personnelle et je ne pense pas qu'elle puisse servir aux autres, mais si vous êtes heureux et généreux alors partagez votre secret du bonheur, je suis sur que cela vous rendra encore plus heureux.

    RLD

    Regis  Duchamp