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ruedespuces - Page 221

  • De l'eau à notre moulin

    Sur ce blog, nous avons déjà débattu du problème de l'eau. Nous nous étonnions que la privatisation de ce bien commun puisse rendre le prix du mètre cube meilleur marché.

    Voici un article paru sur France 2 qui apporte de l'eau à notre moulin (si l'on peut dire.)

    Eau : les mairies font baisser la facture en reprenant la gestion de leur réseau

    Par France 2 – France Télévisions

    Mis à jour le 29/08/2019 | 22:21 – publié le 29/08/2019 | 21:15

    Vaut-il mieux confier la gestion de l'eau à des professionnels ou la gérer soi-même ? Une question que se posent les maires, et certains ont fait le choix de prendre les choses en main en organisant eux-mêmes la distribution de l'eau dans leurs villes.


    C'est un bien précieux, au cœur de batailles politiques. À qui appartient l'eau que nous consommons chaque jour ? De plus en plus de collectivités pensent avoir trouvé la réponse : aux citoyens. Il y a dix ans, la mairie d'Embruns (Hautes-Alpes) a repris à sa charge la gestion de l'eau potable, auparavant sous-traitée à une société privée. Résultat, la facture des habitants a baissé.

    102,40 euros pour 80 m3 d'eau en 2018 contre 102,40 euros en 2007

    À Embruns, 80 mètres cubes d'eau coûtaient en 2007 134,60 euros contre 102,40 euros en 2018. Pour faire des économies, la municipalité a fait un calcul simple. En gérant directement le réseau, elle a besoin de moins de personnel, l'organisation est plus efficace et les travaux sont réalisés plus vite. Les habitants semblent apprécier le changement. Une partie des bénéfices faits par la ville est aussi reversée aux habitants. Chaque année, elle distribue des chèques de 10 ou 20 euros à une dizaine de familles modestes, pour les aider à payer leurs factures. En dix ans, le nombre d'impayés a beaucoup chuté.

  • Les hydronymes des Boutières

                         LES  HYDRONYMES DES  BOUTIERES




    Les hydronymes sont des noms de cours d'eau (Rhône, Loire, Eyrieux...). Tout comme les toponymes dans leur ensemble, ils ont une origine linguistique (souvent fort ancienne et parfois difficile à déterminer). Ceux des Boutières (c'est-à-dire le bassin versant de l'Eyrieux) nous occupent aujourd'hui; voici , au moins pour les principaux d'entre eux, leur signification.



    -EYRIEUX: Formé de Ey (autre forme de « ay »), apocope (1) de « aygue » (dérivé de « aigo »),c'est-à-dire eau en occitan) et de « rieu » , c'est-à-dire ruisseau, rivière. C'est donc la « rivière d'eau »: pléonasme bien sûr, mais ce fait n'est pas rare en toponymie.



    -EYSSE: même remarque que pour « Eyrieux » mais là, le suffixe « -sse » est probablement un augmentatif: Eysse serait donc la « grande eau ».



    -AYGUENEYRE: on retrouve « aygue »  accolé à « neyre » (noire): c'est donc «  l'eau noire « 



    -AZETTE : « az » est une racine linguistique ancienne signifiant « eau » que l'on retrouve dans « Azergues » ou sous une »  forme « auz/oz » dans Auzène, Ozon, Auzonnet... Avec « ette », ce serait donc la « petite eau » (petite rivière).



    -RIMANDE: hydronyme problématique; si « Ri » est peut-être l'apocope de « rieu », mande pourrait provenir d'un mot désignant un juridiction ancienne. A noter que dans la Drôme, on trouve la « Rimandoule ».



    -DORNE: la racine « dor » signifiant « source, cours d'eau » est très fréquente en hydronymie (Dordogne, Dore, Doron...)



    -ESCOUTAY: si l'on retrouve « ay », « escout » reste par contre obscur, et plusieurs étymologies semblent posssibles. La plus plausible reste que « escot, ecot, escout «  désignerait une hauteur. L'Escoutay serait donc la rivière des hauteurs. IL faut remarquer que ce cours d'eau a eu plusieurs noms: plus haut, c'est « Longeagne », aujourd'hui simple hameau au bord de la rivière, mais qui signifie longue (longe) et rivière (agne, parfois anne ou ogne) : c'est donc la « longue rivière »(2). Plus haut encore, le cours d'eau prend le nom de ruisseau d'Infernet ou d'Enfer. Ces deux termes signifient « en-dessous, inférieur, en bas »: c'est d'ailleurs le sens exact du mot  « enfer » (3),(4).



    -SALIOUSE: composé de deux termes: « sala « (torrent) et « iouse », de « lutosa » : boueux. C'est donc le « torrent boueux », sans doute par référence à sa couleur très marquée lors de ses crues. 



    -TALARON: vient de « tala « (argile) et de « ron « (torrent).



    -AUZENE: de la racine az/oz (voir Azette)



    -DUNIERE:vient peut-être de « dun » (colline ) associé à « nière »(noire) ; ce serait donc la rivière des collines noires (?)



    -GLUEYRE: probablement issu de « glavearia » (gravier)



    -BOYON: problématique! Vient peut-être de boy (bouvier, gardien de vaches) : ce serait donc la rivière des vachers (ou des vaches elles-mêmes) (?). 



    1. Une apocope est un mot qui a perdu une ou plusieurs syllabes (ou lettres) en finale : cinéma est l'apocope de cinématographe et auto est l'apocope de automobile.

    2. On retrouve agne/anne dans « Volane « , qui signifie donc « vallée de la rivière » , vol étant une altération de val.

    3. Il existe d'autres cours d'eau à partir d'enfer, tel l'Infernet dans les Alpes

    4. Il existe une autre rivière Escoutay qui se jette dans le Rhône près de Viviers




                                                                        Paul  HYGLOTT

  • La pétition est-elle ringarde ?

                    Dans son article de juillet 2019 intitulé «Le politiquement correct est-il en train de nous étouffer ? «  , dans lequel il aborde le problème du tarif de l'alimentation en eau dans Val'Eyrieux, notre camarade et contributeur régulier du blog, Régis Duchamp affirme que « les pétitions ne servent à rien ». On ne sait sur quoi il fonde cette opinion pour le moins abrupte.

     Bien au contraire, on peut penser que la pétition est un moyen essentiel pour mobiliser autour d'un objectif. En effet, elle a plusieurs avantages non négligeables: 

    • Elle permet à ses initiateurs de préciser leur pensée, en la mettant noir sur blanc (on pense souvent mieux un stylo à la main !)

    • Elle fournit aux destinataires (le public) une référence solide pour se positionner et définir leur attitude;

    • Elle permet ainsi l'ouverture de discussions avec des individus sceptiques , voir d'éventuels opposants ( à ce sujet, la rencontre directe avec la population sur les lieux publics -marchés, fêtes, rues, places...est irremplaçable pour convaincre les hésitants, ce que ne permet guère internet!)

      

    On le voit : l'intérêt de la pétition n'est pas mince: à vrai dire , elle est un puissant moyen de conscientisation des individus ,et au-delà elle est un appel à la mobilisation, susceptible de transformer chaque signataire de la pétition en un militant de la cause concernée. Peut-on trouver mieux ? (1)

        

                   

                                                          Gilbert VERDIER



             (1) On ne discutera pas ici du bien-fondé (ou non) de la pétition sur la facture de l'eau à Val'Eyrieux: c'est un autre sujet.