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ruedespuces - Page 27

  • Dernières nouvelles :

    En cette fin d'année, voici un petit résumé des transformations en cours dans le village de Saint-Martin-de-Valamas :

    -les travaux de démolition des anciens bâtiments de l'usine Laurent continuent.

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    -La construction de la nouvelle école est déjà bien avancée.

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    -Sous les pavés : la rue royale.

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    -La vente des bâtiments de la Poste et de l'école publique à un artiste a été validée par le conseil municipal. (Voir article paru dans l'Hebdo de l'Ardèche le 7 décembre)

    Ces deux bâtiments deviendront un lieu d'expression artistique comprenant une salle d'exposition, un local d'animation et une structure pouvant accueillir des artistes en résidence

    L'annonce publique de cette opération précisait que " cette vente doit être destinée à un projet communal autour de l'artisanat et de l'art en général et non à une destination immobilière pour habitations ". Le conseil municipal du 1er décembre a validé cette vente, en autorisant le maire à la mettre en œuvre. Pour plus de détails, voir le Compte Rendu du conseil municipal du 1er décembre : https://www.saintmartindevalamas.com/

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  • Poin’t’ta la ligne

    C’est une expression qui peut encore exister dans la mémoire de ceux (1) qui ont eu l’expérience de la dictée en classes primaires. On avait intérêt à changer de ligne et utiliser une majuscule dont la nature capitale est bien souvent mal connue.

    Avec un rapide tour sur le Web nous n’aurons plus d’excuses. Tout y est expliqué en long, en large et en détail ; quelque fois de travers. Mais faut-il une majuscule pour ces mots attachés à ce réseau international (Internet, Web, Net…) ? Pour l’instant les avis ne sont pas partagés et, si deux groupes s’opposent encore, les dictionnaires proposent les deux écritures. Je garde l’utilisation des majuscules pour des raisons historiques… et par défiance envers ce Nouveau Nouveau Monde, même si j’y navigue souvent.

    On peut donc apprendre que l’écriture en capitales de l’Empire romain s’est transformée au fil du temps pour devenir une écriture en minuscules et que l’emploi des majuscules a commencé à partir de 780 (2) pour faciliter la lecture. L’utilisation plus régulière des espaces et de la ponctuation a ensuite complété la lisibilité des textes. Si l’invention de l’imprimerie a généralisé cette pratique, l’écriture manuscrite, même dans les documents officiels comme les actes d’état civil, ne l’a adopté complètement que très tardivement.

    Dans nos campagne, la Révolution française n’a pas apporté d’évolution (ni de révolution) dans l’écriture de ces actes. Pour la commune d’Arcens, un acte de l’été 1796, sans ponctuation pour 271 mots dont certains sont des agrégations, les majuscules sont employées d’une façon très alternative : maison Commune darcens, anne Blanchard, mathieu de Bard ou debard….

    Il est signé par paris agt (Paris, agent communal d’officier public de l’état civil) et Damon ad (adjoint). On retrouve, dans le registre, la signature du maire, « = laurans », sans majuscule et avec un signe égal qui remplace probablement la particule existant avant la Révolution…

    On y remarque aussi la lettre y point suscrit (3) (avec un point au-dessus, comme pour bien signifier la prononciation « i » ?). Il ne s’agit pas d’erreur de tréma (utilisé dans l’écriture de certains noms de famille comme Boÿer, commune de St-Martial) puisque des mots comme « cẏ après » existent dans le texte. Si un spécialiste pouvait nous donner des explications…

    En 1850 l’amélioration de l’écriture, variable suivant les municipalités, n’est pas acquise et l’emploi de majuscules reste encore aléatoire. Des progrès de lisibilité apparaissent à partir de 1880.

    Un autre sujet de discussion est l’accentuation des majuscules et capitales. C’est en évoquant le nom de la ferme de Bourgès près du Gerbier qu’on se rend facilement compte que l’écriture BOURGES ne lui correspond pas.

    Actuellement beaucoup de personnes utilisent massivement les majuscules pour mettre en évidence certains mots ou pour leur attribuer une importance. Ainsi ont peut lire qu’une réunion est programmée dans « la Salle Annexe de la Mairie » alors qu’elle aura lieu dans « la salle annexe de la mairie » et on découvre qu’après le Vendredi du roman Robinson Crusoé, il y a probablement d’autres personnages portant les autres noms des jours d’une semaine et de ceux des mois (le Lundi 25 Décembre, par exemple).

    L’écriture des dates et des heures est de plus en plus influencée par l’écriture binaire informatique, notamment celle du téléphone portable. Ainsi en essayant de taper « 18 heures » lors de l’écriture d’un message, j’ai eu la proposition « 18h00 ». Mais à quoi servent ces « 00 » et pourquoi n’y a-t-il pas d’espace (insécable et réduit) entre les chiffres et l’unité ?

    Bof ! Ce sont des détails qui ne gêneront surement pas le Père Noël s’ils se trouvent dans les lettres qui lui sont adressées…

    JCR

     

    Notes

    1 - Ou « celles et ceux » si on veut sexuer la grammaire ou « celleux » si on veut l’inclusiver (j’invente moi aussi !). Sinon on peut garder « ceux » qui englobe tout le monde.

    2 - Y aurait-il une influence de Charlemagne qui, dit-on, a inventé l’école ?

    3 - Pour plus d’information vous pouvez rechercher « y point suscrit » avec votre moteur de recherche et « macron typographie » pour ensuite découvrir les « a » et autres lettres « barre » utilisés en math et en automatisme.

  • Lire à Saint-Martin-de-Valamas : 1945-1970

    Durant des années de reconstruction  du pays, puis d'expansion et de développement, l'univers du livre et de la presse n'avait pas l'ampleur qu'il a aujourd'hui. Mais l' accès du public à la lecture s'articulait déjà autour des magasins de presse, des librairies et des bibliothèques (celles-ci étant moins développées que de nos jours). C'était aussi le cas à Saint -Martin.

     

    1. LA PRESSE le magasin de presse était alors installé au n°35 de la rue de la Poste, avant de déménager  quelques années plus tard (vers 1970) au n°25 de cette même rue, donc juste à  côté). A cette  époque, les titres de presse n'étaient pas aussi  nombreux et variés qu'aujourd'hui, mais couvraient toutefois un large éventail de préoccupations; l'actualité journalière était traitée soit par des quotidiens nationaux plus nombreux à l'époque qu'actuellement (citons parmi les plus connus: le Figaro, le Monde, l'Aurore , Combat, France-soir et parfois l'Humanité -surtout vendue par abonnement ).  Peu de ces quotidiens  ont survécu jusqu' à nous, mais ils étaient peu lus dans nos campagnes. La presse régionale quotidienne, nettement plus prisée, était représentée déjà par le "Dauphiné Libéré" largement dominant, issu de la guerre, et son concurrent  "le Progrès"   de Lyon, lu surtout  en été par les  vacanciers lyonnais venus se  ressourcer au pays.

     Les   hebdomadaires approfondissaient   les sujets;  existaient déjà    Le Canard enchaîné, l'Express, le  Nouvel observateur-  tous deux engagés contre la guerre d'Algérie-, Paris-Match ou encore Jours de France  qui  faisaient les beaux jours des salons de coiffure. L'Equipe traitait des  sports  bien sûr et Télé 7 jours et Télé -poche des programmes TV. L'actualité religieuse se lisait dans le Pèlerin ou la  Vie catholique, tous deux d'obédience catholique, mais avec des options sensiblement différentes  et surtout pour l'Ardèche un hebdo  « Terre vivaroise » qui a perduré jusqu'à nos jours et est devenu "l''Hebdo  de l'Ardèche". Et il serait injuste d'oublier le Chasseur  français qui n'était pas lu que par les chasseurs...

     La presse enfantine existait bien  sûr, avec des titres qui pouvaient  aller du médiocre à l'excellent, notamment des illustrés  faisant une large place à la bande dessinée, considérée alors  comme uniquement destinée aux enfants. Citons  «  Mickey », avec ses personnages venus des USA:  Mickey, Donald ou Picsou; « Pif », qui était dans le giron  de la presse communiste; » Fripounet et Marisette »; « Coeurs vaillants » et bien sûr les deux grands rivaux  franco-belges « Tintin » et « Spirou ». Enfin, dans les années  60, un titre qui allait bousculer la BD, en la considérant comme  étant  désormais destinée aux adultes: « Pilote »!..

     Enfin, dès le début des années 60 également un titre  nouveau apparut dans les kiosques, destiné aux ados, et qui connut un succès  fulgurant et considérable: c'est bien évidemment « Salut les copains », dont les pages étaient consacrées aux jeunes vedettes de  la chanson d'alors, dites « yéyé »:   Johnny, Sheila, Sylvie Vartan,  Adamo, Françoise Hardy...

     

    1. LE LIVRE: on pouvait trouver évidemment des livres à   acheter, souvent dans des collections de poche, telles que « Le livre de poche » pour les classiques et les auteurs anciens confirmés; le « Fleuve noir », très productif, mais souvent de qualité médiocre, pour le policier et l'espionnage (alors  très en vogue) ou encore la  fameuse « Série noire », avec des auteurs de meilleure tenue... Mais à Saint-Martin de Valamas, point de grande librairie, ni dans les alentours, d'ailleurs. Pour en trouver une, il fallait aller au Puy, à Aubenas, à Valence. Le choix sur place était donc fort limité.  Pour des ouvrages de qualité, il restait la solution de s'adresser à la « Bibliothèque paroissiale » déjà sise au n°17 de la place de la mairie. Bien évidemment , elle était  liée  à l'Eglise  catholique, mais tenue par des laïcs. Malgré cette obédience marquée, le choix des ouvrages était assez conséquent pour satisfaire un large éventail de la population. La jeunesse pouvait également y trouver son compte, avec des albums illustré ou des bandes dessinées. Nombreux d'ailleurs sont les Saint-Martinois à avoir fouillé et pioché dans les rayons de cette bibliothèque: elle fut ainsi le lieu où les habitants purent ainsi accéder au livre durant de nombreuses années(1).

     

     Lire était donc un désir qui pouvait être satisfait dans la commune, même si c'était de façon limitée, en comparaison des villes ou de notre époque , mais  Saint-martin , sans être un foyer d'érudition et de savoir, n'était pas un désert culturel.

     

    (1)La bibliothèque paroissiale, devenue ultérieurement  « Bibliothèque  populaire », consacrant ainsi l'affaiblissement du poids de l'Eglise, a définitivement fermé ses portes en octobre 2021, devant la concurrence  de la Médiathèque des Boutières.

    Gilbert Verdier  

    Remarque : 

    Lors de la création de la médiathèque, il avait été proposé à la "Bibliothèque populaire" de s'associer à ce projet afin de pouvoir bénéficier du prêt de livres de la bibliothèque départementale. Ceci n'avait pas pu être possible. Aussi, pour ne pas faire concurrence à la "Bibliothèque populaire" la nouvelle pris le nom de « Médiathèque ».

    François