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ruedespuces - Page 124

  • Un quartier à Saint-Martin-de-Valamas : La Cime du Lieu.

    Cet article est dédié à tous les habitants de la Cime du Lieu, passés, présents ou à venir (même si certains ne le méritent pas).

     

    La Cime du Lieu est un des quartiers les plus anciens de Saint-Martin (avec la rue des Puces) et correspond à l'ancienne voie de passage de Jaunac /Le Cheylard vers Borée : Une maison est datée de 1803, mais d'autres sont peut-être plus anciennes. Le quartier s'étend de la Tour de la Varenne à la chapelle St Joseph (soit au maximum 100m) avec des extensions à droite de cet axe, et sur une largeur maximale de 50m, la superficie de 5000m2 (½ hectare, ou un terrain de football si vous préférez) Le quartier est fortement en pente, surtout dans sa partie la plus basse. On y trouve trois des édifices les plus emblématiques de Saint-Martin : La tour de la Varenne, l'Arca (passage voûté) et la chapelle St Joseph. Le coeur du quartier est représenté par la Placette (espace de 50m2) où se situait autrefois la fontaine (avec son bassin transformé aujourd'hui en bac à fleurs.)

     

    On pense généralement que c'est un quartier secondaire, notamment par rapport à la place de la Mairie à laquelle il est attenant. Et pourtant … Voyez donc, aux alentours de 1960 (date à laquelle remontent les souvenirs de l'auteur de ces lignes), le quartier comptait 45/50 habitants, bien peu de choses direz-vous, sauf si l'on calcule la densité de population, celle-ci serait alors élevée à 9000hbts:km2 (vous pouvez vérifier) densité de type urbain, bien supérieure à celle du bourg (hameaux exclus) qui n'atteignait que 3000hbts/km2 (Population 1200hbts). Si la totalité de la surface de la commune avait été aussi densément peuplée que la Cime du Lieu, la population de Saint-Martin se serait élevée à … 180000 habitants (si, si!) soit supérieure à celle de l'agglomération de Valence !

    Aujourd'hui encore, même si la population du quartier a beaucoup baissé (env. 16 habitants permanents) la densité s'élève encore à 3000hbts:km2, soit bien plus que tout autre quartier de Saint-Martin.

    Mais revenons à 1960 et à ce qu'était alors la Cime du Lieu. Les habitants étaient répartis dans une vingtaine de maisons, de taille modeste et de confort spartiate (pas de raccordement au réseau d'eau potable, pas de réseau de récupération des eaux usées). L'accès à l'eau se faisait à la fontaine de la Placette, et les eaux usées devaient être amenées à l'égout. Quant aux toilettes, c'était selon la configuration des lieux et de l'ingéniosité de l'habitant ; à l'étable pour ceux qui en avaient une (après passage éventuel dans la tinette), dans la cabane au fond du jardin (aussi, celui-ci était fumé régulièrement) parfois dans un simple trou dans le jardin. Il faut dire qu'existaient tout de même des toilettes publiques, à gauche de l'église, mais elles étaient destinées avant tout aux fidèles du dimanche, et peu fréquentées par les riverains. L'accès à l'eau se faisait donc à la fontaine, ce qui ne manquait pas d'occasionner quelques tensions entre les riverains, pour des questions de priorité ou d'usage prolongé du bassin (par exemple lorsque les bêtes des fermes venaient boire. Car oui, il y avait des fermes à la Cime du Lieu (deux, voire trois en voyant large). C'étaient néanmoins des élevages de taille réduite : Deux, trois vaches, quelques chèvres, parfois un cheval. Mais leur passage exacerbait là aussi quelques crispations, en raison des déjections animales ça et là dans les ruelles !

    Quartier populaire, la Cime du Lieu voyait se mélanger diverses catégories de population : Paysans, ouvriers, retraités, employés (et même religieuses) avec une part de jeunes (enfants et ados). L'ambiance n'était pas forcément toujours au beau fixe : Inimitiés tenaces, conflits ponctuels étaient courants, mais aussi des amitiés nouées parfois par les enfants (et grâce à eux).

    De nos jours, la population a fortement baissé, comme dit plus haut, et la disparition de la fontaine publique a contribué à distendre les liens du quartier, voire à les faire disparaître presque totalement. Néanmoins, un repeuplement semble possible, au vu des logements vacants et des liens nouveaux peuvent se créer : Il semble que si l'âge d'or de la Cime du Lieu est passé, le quartier a encore un avenir.

                                                        Tour de la Varenne

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                                                        L' Arca

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                                                        La Placette

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                                                        Chapelle St Joseph

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    Gilbert Verdier

  • Pacifiste ou pacifique ?

    En ces temps de grande confusion langagière (notamment dans la langue française), génératrice de malentendus, de brouilles et de disputes, il est deux termes qui sont employés à l'envi et indifféremment par les journalistes, particulièrement ceux de l'audiovisuel, dont il faut bien reconnaître que la précision n'est pas la préoccupation première. Ces termes, ce sont les adjectifs « pacifiste » et « pacifique ». Or même s'ils parlent tous les deux de paix (latin pax, pacis), ils sont loin d'être synonymes. Voyons de quoi il retourne.

     

    -Pacifiste signifie partisan de la paix (le contraire est belliciste : partisan de la guerre), il s'agit là d'une attitude purement intellectuelle, qui n'a pas nécessairement une traduction comportementale. En d'autres termes le pacifisme est une théorie, une idéologie.

     

    -Pacifique est un terme qui, au contraire, s'applique à un comportement (c'est à dire calme, sans agressivité). Il peut concerner un individu, un groupe, un mouvement.

     

    Pour nous résumer donc,

    On peut être pacifique sans avoir forcément une idéologie pacifiste, il semble par contre difficile d'être pacifiste sans avoir en même temps un comportement pacifique. Mais en tout état de cause, ces deux qualificatifs ne sont pas interchangeables !

     

    Gilbert

  • Le temps

     

    Dans le cadre du printemps des poètes voici un poème de Marie Norcen *

     

    Le temps va, le temps vient,

    Il passe, nous dépasse,

    Vous lui dites : Arrête ! …

    Ou vas-tu si pressé ?

    Dans un soupir, il est déjà passé …

     

    Mais, attends donc … écoute-moi.

    Je voudrais faire ci … je voudrais faire ça ! …

    Il me faut … un peu de temps …

    Encore un peu, te dis-je …

     

    Mais le temps est sourd ! …

    Le bon temps … le mauvais temps …

    Il fait tous les temps …

    Nous aurons du beau temps … Si ?lune rousse.jpg

     

    Si la lune … la rousse … qui se trémousse …

    Tiens ? Elle a donc le temps ! …

    Elle a du temps … du frais … du froid …

    Elle tourne souvent … elle donne le temps.

     

    Depuis longtemps ! ...

     

    * Marie Norcen : Conteuse, poétesse, écrivaine, est née en 1908 au quartier de Sauveyre à Saint-Martin-de-Valamas. Elle est décédée le 6 novembre 2000.