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ruedespuces - Page 14

  • Masha

    Par la radio, la télé, les journaux ou internet, nous sommes confrontés chaque jour aux nombreuses victimes que font les guerres en Ukraine, à Gaza et dans bien d'autres conflits. Tous ces morts anonymes ne nous concernent surtout que par le fait qu'ils sont si nombreux et parce qu'ils nous font réfléchir sur la stupidité des humains qui n'apprennent rien de leur histoire. Ils nous font aussi réaliser, surtout en ce moment, que nous ne sommes pas à l'abri d'une guerre chez nous provoquée par des hommes que le pouvoir rend fou.

    Après l'invasion de la Russie en Ukraine, Saint-Martin a accueilli quelques personnes qui avaient fui la guerre. Parmi le premier groupe de réfugiés, il y avait Masha. Masha s'est vite attirée la sympathie des bénévoles chargés de s'occuper de ces nouveaux venus. Elle tricotait des chaussettes en laine pour les offrir en guise de remerciement et avait même commencé à cultiver un jardin en bordure de la rue royale. Pensant que la situation s'était un peu améliorée dans sa région, elle décida assez vite, comme les autres, de repartir chez elle. Elle continue d'envoyer des nouvelles. Ainsi, nous venons d'apprendre que son petit fils vient d'être tué au combat.

    Pourquoi cette nouvelle d'une unique victime, de cet homme mort au milieu de centaines de camarades ayant subit le même sort que lui me fait autant de peine ? Certainement parce que, même si je ne l'ai pas connu, il est sorti de l'anonymat, je peux mettre une image sur la figure de sa grand-mère que j'ai côtoyé pendant quelques semaines.

    Nous ne pouvons pas nous apitoyer sur le sort de milliers de personnes. Toutes ces victimes des guerres ne sont que des chiffres alors que le petit fils de Marsha, pour nous, c'est un drame, on peut se mettre à la place de cette femme que l'on a connu, déjà si anxieuse pour ce petit fils engagé pour défendre son pays.

    Masha, la disparition de ton petit fils me rend triste, me rend en colère contre la folie des hommes. Tes amis de Saint-Martin sont de tout cœur avec toi.

    François

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    Masha, à gauche sur la photo 

  • J'ai lu : « C'est quoi les fake news »

    Avec le livre « C'est quoi les fake news » disponible à la bibliothèque de Saint-Martin-de-Valamas, vous pourrez vous informer et vous faire votre propre opinion sur l'information, les médias, et évidemment les fake news !
     

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    À travers différents chapitres et des illustrations très simples, vous pourrez découvrir ce qu'est un média, quel type de médias existent, en apprendre un peu plus sur le métier de journaliste, sur l'information en général, qu'elle soit quotidienne, hebdomadaire, télévisée ou en "presse-papier"... gratuite, payante... 
     
    Vous découvrirez également ce qu'est le métier de journaliste, comment un journaliste arrive à faire un article, à trouver ses sujets, avoir des sources d'informations, des témoignage, qu'est-ce que la vérification de l'information etc...
     
    Un peu plus loin, un chapitre qui nous intéresse particulièrement chez Ruedespuces : le chapitre sur les fake news et vous comprendrez évidemment que Ruedespuces fait partie des fake news dites parodique, comme celle que l'on peut retrouver dans Le Gorafi anagramme de Le Figaro...
     
     

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    Pages dédiées aux fake news parodiques

     
    À travers ce chapitre vous découvrirez également en quoi les fake news, au niveau national et international, sont évidemment problématiques sur le point de l'information puisque ne sont pas dites comme telles et ont pour unique but de vous tromper et de vous désinformer. 
     
    Dans ces fake news problématiques, vous trouverez par exemple, les théories du complot mais également les fausses chaînes de solidarité, les rumeurs... Qui elles, sont créés pour semer la panique, créer de fausses informations qui sont crues et donc semer la zizanie. 
     
    À travers cet ouvrage vous apprendrez donc à savoir vous informer et savoir analyser les informations qui vous sont présentées que ce soit sur les réseaux sociaux, ou sur les presses grand public, vous pourrez apprendre à vous faire votre propre opinion, à analyser les photos, analyser l'information afin de vous faire votre propre idée et d'éveiller votre esprit critique.
     
    En effet, c'est à chacun de se forger sa propre opinion sur les événements, sur des faits, sur l'actualité ou simplement sur le monde qui nous entoure...
     
    À savoir qu'un journaliste, lui, se doit de retranscrire l'actualité telle qu'elle est, sans avancer sa propre opinion ni son avis personnel ! Il se doit de rester neutre et le plus clair possible afin de ne pas tromper le lecteur ou l'auditeur, mais de l'informer sur un fait réel.
     
    Je vous recommande vivement cet ouvrage si vous voulez, vous aussi, y voir un petit peu plus clair, sur ce qu'est l'information, quelle qu'elle soit ! 
     
     
    Marie-Noëlle 
  • Longo Maï

    Information donnée par tv5monde et l'AFP

     

    https://information.tv5monde.com/international/en-ardeche-la-communaute-autogeree-longo-mai-pris-racine-2768334

     

    En Ardèche, la communauté autogérée Longo Maï a pris racine

     

    Article en date du 31 Mar. 2025 à 03h01 (TU)

    Par Marine LAOUCHEZ

     

    Dans une forêt de pins ardéchoise, le cheval Tonnerre, un puissant Trait du Nord, tracte des troncs fraîchement abattus qui assurent les revenus de la communauté Longo Maï de Treynas, l'une des rares du mouvement néo-rural des années 1970 à avoir survécu.

     

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    Ici pas de hiérarchie, pas de salariat, pas de propriété individuelle : la communauté, au coeur d'un conflit avec des chasseurs qui sera jugé jeudi, a développé une véritable entreprise forestière sans renoncer à ses valeurs anticapitalistes.

    Outre la formation de stagiaires, sa trentaine de membres exploitent une grande parcelle de pins Douglas, ont leur propre scierie où ils découpent poutres et planches avant de les vendre. La communauté en vit correctement.

    "On est obligé de parler de chiffres parce que c'est le langage que les gens comprennent, mais ce n'est pas ce qui nous intéresse", dit Manuel Merlhiot, membre historique de Treynas.

     

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    Leur activité sylvestre est à l'image leur engagement politique, avance-t-il: "faire d'autres propositions, viables, à l'encontre du système industriel".

    Ses membres sont aussi épris de "liberté", explique Charlie Baumann, 25 ans. Elevé dans une autre communauté, il est arrivé ici après une première expérience de salariat. "Ca ne me convient pas du tout. Obéir à quelqu'un..."

     

    Cavale

    La communauté de Treynas a été fondée dans le sillage du mouvement contestataire de Mai-1968 sur la commune isolée de Chanéac par Pierre Conty, le père de Manuel Merlhiot. En 1977, ce paysan anarchiste braque une banque et tue trois personnes dans sa cavale.

     

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    La communauté condamne les actes de son fondateur - dont ni elle ni Manuel n'a plus jamais eu de nouvelles - et rejoint à la fin des années 1980 le réseau des coopératives Longo Maï, ("Que ça dure longtemps" en provençal), connues pour leur pacifisme.

    La communauté originelle, fondée dans les Alpes-de-Haute-Provence, connaît à ses débuts des rapports houleux avec l'Etat, notamment car elle accueille des réfugiés et déserteurs du monde entier.

    Les choses se normalisent avec le temps. Et quand d'autres communauté autogérées échouent, le réseau s'inscrit dans la durée grâce à "des succès que les communautés remportent chacune dans leur spécialité", souligne Marc Ollivier, chercheur du CNRS à la retraite et observateur amical de Longo Maï.

     

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    Il compte désormais une dizaine de communautés en France, Autriche, Suisse, Allemagne, Ukraine, soit environ 200 personnes, dont Treynas.

    Sur cette colline d'Ardèche, elles vivent dans des maisons de pierre et de bois, qui appartiennent à une fondation. Dans la cuisine, les repas sont préparés et pris en commun. En ce jour de pâtes bolognaise, la viande vient de la ferme, la salade du potager.

     

    Compte commun

    "On n'est pas très différents des familles normales, mais plus nombreux", sourit Sandra Belhache. "Il y a 36 manières de vivre la vie en collectif", explique la quadragénaire. Ici, il est possible d'avoir des effets personnels mais "l'argent qu'on récolte par nos activités est sur un compte utilisé par tout le monde".

     

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    Tous se retrouvent pour des réunions, prendre les décisions par consensus, débattre de l'actualité.

    Pour Marc Ollivier, c'est l'autre facteur de la longévité de Longo Maï: ses "conditions de fonctionnement", une démocratie directe et participative, "fascinent les jeunes".

    Certains concèdent en souriant qu'il n'est pas toujours facile de s'y plier, mais tous acceptent l'issue des débats.

     

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    "Il faut se côtoyer si on veut s'en sortir", assure Emmanuelle, 61 ans dont 45 à Longo Maï, fière d'avoir créé "des lieux ouverts avec beaucoup de rencontres, d'échanges".

    Malgré ces succès, les crimes du fondateur des lieux et le mode de vie alternatif de ses occupants suscitent encore des incompréhensions, qui ont éclaté publiquement en décembre 2023 quand Manuel Merlhiot a tué sept chiens de chasse entrés sur la propriété.

    Poursuivi en justice, il a expliqué avoir tiré pour les empêcher de dévorer les cochons de la ferme.

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    Mais la diffusion de photos des bêtes abattues a suscité un "torrent de menaces et d'actes d'intimidation" contre la communauté qui a, à son tour, porté plainte.

    Chasseurs contre membres de la communauté: le parquet a décidé de juger les deux camps le même jour, et le procès se tiendra jeudi* à Privas.

     

     

    Note Ruedespuces : * s'est tenu le jeudi 3 avril 2025.