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ruedespuces - Page 14

  • Quand Ruedespuces est lu.

    Il est plaisant d'écrire, et il est encore plus plaisant d'écrire quand on est lu. Que ce soit pour plaire, divertir, informer, faire réfléchir, pour exposer une idée ou juste pour s'exprimer puisque nous avons la chance, en France, d'être dans un pays où la liberté d'expression existe encore, du moins tente d'exister et de résister.

    Il en est de même pour les contributeurs de Ruedespuces, qu'ils soient assidus ou ponctuels. Ils créent, font des recherches, écrivent ce qu'ils pensent ou parfois ce que d'autres pensent et n'ont pas forcément l'envie d'écrire, le courage parfois aussi de parler de situations personnelles, politique ou sociales et ainsi ouvrir un débats, élargir la vision des choses que ce soit à l'échelle locale ou sur des sujets de société nationaux. 

    Un média quel qu'il soit ne peut exister sans ses lecteurs, tous comme il ne peut exister sans ses contributeurs, il ne mets pas forcément tout le monde d'accord ( fort heureusement ) la vie serait tellement triste et terne si tout le monde pensait de façon uniforme ! 

    Il est aussi plaisant de voir que même si un article peut créer des "polémiques" ou être source de discussions, il peut aussi être compris et même permettre d'améliorer la signalétique communale par exemple ! 

    Souvenez vous, dans l'article " PV et Papillons " paru en février 2025, il était question de la non signalisation de la "fin de zone 30" dans la bas de la Rue du Garail... 50.jpg

    Vue Google Street View

    Il semblerait que Google street aie été mis à jour entre l'enlèvement du "Rappel" sous le 50 et la mise en place du 30 barré 

     

    Et bien c'est chose désormais rectifiée par la municipalité depuis fin juillet puisque les automobilistes peuvent enfin savoir où rouler à 30 et ou rouler à 50 ! 

     

    IMG_20250815_101834.jpg

     

    Pour cette reprise des publications mensuelles, je tenais donc a remercier les lecteurs, qu'ils aiment ou pas nos publications, car ils permettent à Ruedespuces d'exister ! 

     

    Belle fin d'été à vous,

     

    Marie-Noëlle 

     

    P.S : Dans la série des observations liées à la circulation je vais donc me permettre d'ajouter qu'il n'y a aucun passage pour piétons entre la Rue du Garail et la sortie de Saint-Martin-de-Valamas à Champchiroux, ni aux abords du plan d'eau fréquenté l'été, ni près du stade très fréquenté toute l'année surtout les week-end, ni à l'abri-bus de Champchiroux où des enfants et ados attendent leur bus quotidiennement. Il y en a pourtant dans les autres rues de Saint-Martin, que ce soit pour aller à l'atelier du bijoux où bien direction Arcens ce qui heureusement est normal vu la fréquentation autour de l'école !

  • Le suc de Sara

    Ce volcan là, on ne peut pas le rater.

    En arrivant au carrefour dit « des 4 routes » sur la D215, en allant de Saint-Martin-de-Valamas à Borée, il s'offre en plein écran à la vue du voyageur, qu'il domine du haut de ses 1521 mètres. Mais il est néanmoins moins connu et moins populaire que ses illustres voisins (Gerbier de Jonc 1551m et Mézenc 1754m). Pourtant, son allure fière, à l'aspect alpin devrait attirer les randonneurs. Si ce n'est pas le cas, c'est qu'il y a une raison : il est d'un accès beaucoup plus difficile que ses voisins et il n'y a pas de route qui mène à proximité. (donc pas de buvette où se désaltérer, pas d'aménagement pour le repas, marche d'accès difficile et longue.) Bref ce n'est pas un volcan pour les faignants !

    Sa forme pyramidale qui s'élève à quelque 600m de haut, fascine autant qu'elle impressionne (les pentes du cervin ne font elles même que 1200 m), le Sara n'est donc pas ridicule et son ascension réserve quelques surprises et même quelques sensations fortes au promeneur.

    Avant même de commencer l'ascension proprement, on rencontre sur l'Eysse (flanc nord) une étonnante coulée de lave issue du suc et qui s'est répartie sur le versant de la montagne d'en face. Cette coulée a été coupée par les deux cours d'eau qui confluent à cet endroit : l'Eysse et un ruisseau secondaire. La coulée a été sciée ( d'où le nom de « coin de la scie ») L'endroit est particulièrement sauvage, isolé, avec des éboulis considérables apportés là par les deux cours d'eau . Mais l'ascension ne fait que débuter.

    A une heure de marche de là, à 1250m on atteint un col qui offre une vue superbe sur l'énorme rocher des Cuzets sis à quelques kilomètres, sur les flancs sud du Mézenc. C'est là que les difficultés commencent avec, après un parcours facile en forêt, la traversée d'un grand pierrier formé d'énormes blocs de basalte instables et où il convient d'être extrêmement prudent. D'autant plus que les difficultés continuent avec un sentier presque à pic au dessus du vide et où l'utilisation des mains s'avère indispensable.

    Après cette difficulté un peu sportive on accède au sentier de crête, un peu aérien mais sans difficulté, au milieu d'une végétation clairsemée composée d'arbustes. Enfin c'est l'arrivée au sommet qui domine de 600m la vallée de l'Eysse (au nord) et la vallée du Pradal au sud . On tutoie le Mézenc et le Gerbier de Jonc, on domine la région des Boutières (sucs de Borée) et dans le lointain on distingue le Vercors et avec un peu de chance le Ventoux. Mais ce qui domine c'est la sensation d'isolement, l'impression de se trouver à l'écart de toute civilisation, malgré quelques voitures qui passent sur la route de Borée, mais sans aucun bruits qui ne nous parviennent : Atmosphère unique qui ne doit pas nous empêcher de casser la croûte sur la petite plate forme et de goûter un repas bien mérité, avant de prendre le chemin du retour.

    -Attention, au retour il convient d'être très prudent, la descente est plus délicate que la montée ! On ne saurait trop recommander d'emporter une carte IGN du secteur et de ne pas partir seul. En cas d'accident, les secours ne seront pas là immédiatement (difficultés d'accès) .

     

    Gilbert Verdier

  • L’affaire du suicide de l’abbé Chassaing.

    Abbé Chasaing.jpg

     

    Bien loin des Boutières, mais moins loin que St-Pierre et Miquelon, l’affaire du suicide de l’abbé Chassaing dans le salon de sa maîtresse, Alice Crespy, qui a été accusée de l’avoir assassiné, a défrayé la chronique en 1913. Ce fait divers qui a eu lieu à Agen était encore rappelé, fin 2023, dans le journal Le Petit Bleu d’Anger et il faisait partie de l’exposition « Les archives du crime en Lot-et-Garonne » qui s’est terminée en mars 2020.

    Parmi les articles relatant cette affaire j’ai choisi ceux qui ont été écrits par un ardéchois des Boutières et publié dans La Bataille Syndicale Quotidienne. Le premier, du 6 août 1913 titrait : La faute de l’abbé Chassaing.

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            « Le procès de Mme Alice Crespy rappelle le procès du Cri du Peuple de Brest. Nous n’avons pu, pris par la nécessité de répondre aux persécutions gouvernementales, lui donner toute la place qu’il méritait. Il était cependant bien symptomatique.

          Nos camarades de Brest avaient publié dans le Cri du Peuple la courte note que voici :

          L'abbé Chassaing est ce malheureux vicaire de la paroisse de Saint-Hilaire qui vient de se suicider parce que son évêque voulait le séparer de sa maîtresse. Le seul blâmable en l’espèce est l'évêque qui sait très bien que 90 %, au moins, de ses jeunes et vigoureux vicaires ont à portée de leur main une paroissienne, quelquefois plusieurs - et souvent les mieux de la paroisse - avec laquelle ou lesquelles ils vivent plus ou moins maritalement. Si l'évêque de Quimper veut avoir des renseignements, à ce sujet, qu'il confesse toutes les « Casque d’Or » du département. 


          Là-dessus, 469 vicaires des diocèses de Quimper et d’Agen poussent des cris d’indignation et traînent le Cri du Peuple devant les tribunaux laïcs, à défaut du Saint-Office ; et le gérant Le Tréis est condamné à 25 francs d’amende et 10 francs de dommages-intérêts.


         De sorte que les tribunaux de la République se sont fait les défenseurs de la chasteté des ecclésiastiques !


         Or, Mme Alice Crespy vient de conter aux jurés d’Agen comment elle connut l’abbé Chassaing :
    au confessionnal. Le confessionnal devient un lieu de rendez-vous infiniment commode et discret. Les maris n’osent y mettre le nez et les agents des mœurs les fréquentent peu. Comme le vicaire d’Agen n’est tout de même pas une exception, que d’autres curés, bien en chair, sont sujets aux mêmes tentations, il est certain qu’en toute justice le tribunal correctionnel de Brest aurait dû acquitter notre ami Le Tréis et condamner aux dépens les 469 vicaires, que diable !


    Puisque le Juste lui-même pèche 7 fois par jour, il y avait bien au moins un de ces 409 qui n’était plus vierge ! »

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    La suite au prochain numéro.


    Jean Claude