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ruedespuces - Page 6

  • Quand les bijoutiers avaient soif !

    C’est de notoriété historique ; nos ancêtres, et pas seulement les bijoutiers, avaient un penchant pour la boisson et les cafés ou débits de boissons étaient très nombreux dans la première moitié du 19ème siècle.

    Un article de ruedespuces a essayé de recenser ceux existant dans les années 50-60 à Saint-Martin lien : http://ruedespuces.hautetfort.com/archive/2019/05/14/cafes-a-saint-martin-de-valamas-6150926.html.


    En face de l’atelier Murat, au Pont, il y avait deux cafés ! Il suffisait aux ouvriers de traverser la rue…

    Pour l’atelier Legros installé vers 1912 en face de l’ancienne Poste, sur ce qui est actuellement un parking, c’était plus facile et discret ! Dans son ouvrage L’industrie du bijou, tome I, Roger Dugua raconte l’anecdote suivante :


    « Il [Marius Legros] ne supporte pas de voir bavarder les ouvriers et leur interdit de se rendre au bistrot Adolphe. Depuis l'atelier on peut en effet, grâce à un passage direct, rejoindre facilement le bistrot situé sur la place. »
    Le bistrot Adolphe était situé sur la Grande-Place et offrait aussi des services de coiffure. L’histoire de la famille Adolphe commence en 1840 avec le mariage à Saint-Martin d’Adolphe dit Hippolyte, enfant de l’hospice du Puy, avec Marie Henriette Chanteperdrix de Trenc. Il s’installe ensuite comme cabaretier. Son fils Henri Hippolyte et son petit-fils Augustave (plus souvent dénommé Gustave) lui ont succédé comme, alternativement, aubergiste, cafetier, coiffeur, café-coiffeur et perruquier. Les déclarations des professions lors des recensements et des rédactions d’actes d’état civil n’étaient pas toujours précises et sujettes à variations.


    En 1901, Augustave Adolphe était perruquier et le café était tenu par sa mère. (1). Marié avec Marie Riou en 1902, il se déclare cafetier coiffeur et le sera jusqu’à son décès en 1934. En 1911 le couple a adopté Marie Victoire Dégrand (ou Desgrand), une petite voisine qui avait perdu ses parents. Elle est devenue serveuse au café Adolphe.



    La place en 1900 "Carte postale éditée par Artige  (photo 1) et le relevé du cadastre de 1840 ( photo 2).

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    1840-cadastre.jpg

     

    Une carte postale éditée par Artige (3) permet de repérer le passage discret (derrière le scieur avec un chapeau) qui séparait le café - coiffeur Adolphe (à droite) et la maison où habitait Frédéric Lacourt, serrurier et quincailler et, la famille Chalancon (nom que l’on retrouve sur une autre carte postale) dont un fils était chapelier et une fille couturière.
    On repère le passage sur le plan du cadastre de 1840 : il mène à un petit bâtiment présent sur la parcelle où il y a eu l’atelier de bijouterie.

     

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    Le café salon du coiffeur Adolphe a laissé sa place au bar de La Place (café Riou en 1950-60), à sa droite le café restaurant Faure est devenu le bar Le Gargamé avant d’être transformé en habitation. La maison du serrurier-quincailler, reconstruite et surélevée, a fait disparaître le passage et elle a été occupée par la boulangerie-café Pizot, bien avant que l’actuel cabinet du docteur Berly s’y installe.

    La boutique du chapelier est actuellement une habitation après avoir abrité un salon de coiffure.
    De ce passage il reste une calade qui conduit de la départementale au cabinet du docteur Berly et une communication intérieure vers la place de la Mairie existe dans cette maison.


    On peut supposer qu’avant l’atelier de bijouterie il y avait celui du serrurier Lacourt. C’est aujourd’hui la place de la Poste et un parking.

     

    Sources :


    1 - Le café a été victime d’un incendie en 1904. La Croix de l’Ardèche du 25 décembre 1904 - AD07.
    2 - Recensement de Saint-Martin-de-Valamas - AD07.
    3 - Carte postale 79 Fi 1803 - L'hôtel de ville - Collection : Dürrenmatt - AD07.
    4 - Cadastres de Saint-Martin - AD07.


    Jens-Claude Ribeyre

  • Fake news septembre 2024

    Ethnologue amateur :

     

    Dès mon arrivée à Saint-Martin-de-Valamas, il y a 22 ans, on m'a bien fait comprendre que, malgré sa proximité, la ville du Cheylard n'était pas fréquentable et que de se rendre dans cette localité ennemie était considéré comme une trahison. J'ai donc compris que ces gens ne devaient pas être « comme nous », alors pendant toutes ces années, malgré quelques incartades aux supermarchés de cette ville voisine, j'ai toujours évité de passer dans son centre et de côtoyer ses habitants. En tant que « pasdicilien », désireux de réussir mon intégration il était évident qu'il valait mieux respecter les règles et les traditions du pays.

    Après toutes ces années, ayant fait de mon mieux pour m'intégrer, étant bien conscient de ne pouvoir me revendiquer comme « icilien » mais toutefois de ne pas être entièrement « pasdicilien » et ayant fait mes preuves de fidélité à mon village, j'ai décidé, à l'occasion de l'Esti'val de tenter l'aventure. Le dimanche 28 août, armé de courage, déguisé en touriste hollandais, je suis allé assister à une pièce de théâtre (une espèce de conférence sur l'amour) et à un récital de piano (perturbé par les aboiements d'un chien) en bordure de la Dorne. Ces deux spectacles très réussis étaient suivis par un publique nombreux. Je ne sais pas si parmi ces spectateurs il y avaient des Cheylarois ou s'il ne s'agissait que de touristes. (j'y ai aperçu quelques Saint-Martinois que je ne dénoncerai pas) mais je n'ai détecté aucune hostilité à mon égard. IMG_20240818_163758.jpgCe premier travail d'ethnographie que je m'étais imposé ne m'ayant pas beaucoup renseigné, je me suis aventuré sur la place Saléon-Terras où, en soirée, avait lieu un concert. Là encore, rien de bien différent avec mon village si ce n'est qu'à Saint-Martin, lors du festival de musique les gens dansent spontanément et volontairement sur une musique produite par de vrais musiciens alors qu'au Cheylard ils se trémoussent en obéissant aux ordres de 4 jeunes dames au son d'une musique enregistrée qui m'a fait exploser mes appareils auditifs !

    N'ayant pas pu trouver de différence notoire après cette expérience, je pense bien approfondir le sujet en me rendant plus souvent dans cette bourgade voisine en essayant d'avoir quelques contacts avec des autochtones. Pour cela, j'ai placé dans la presse locale une petite annonce intitulée : « Saint-Martinois d'adoption recherche contact avec Cheylarois ou Cheylaroise d'origine. ».

    François

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    Saint-Martin ! Vite, vite des caméras dans la rue royale afin de pouvoir identifier les responsables de cette pollution ! Peut-être aussi faudrait-il mettre un panneau : "Interdit aux chevaux" ? Une rue royale ça se respecte.

    IMG_20240906_093307.jpg

    François

  • Fake news

    Après avoir consulté la population Saint-Martinoise comme prévu, la municipalité a décidé d'installer des caméras de surveillance. Pour la modique somme de 64 776 € nous allons pouvoir dormir tranquille.

    La prochaine équipe municipale qui, en prévision des prochaines élections  prépare son programme basé principalement sur la sécurité, a l'intention de ne pas en rester là. En effet, il est inadmissible que certains quartiers soient plus sûrs que d'autres. Des caméras sont donc prévues dans des rues malfamées comme la rue des puces par exemple. Par contre, la caméra derrière l'église sera enlevée afin que, comme dans le temps, et pour préserver les traditions bien françaises, les jeunes couples puissent en toute tranquillité se livrer à des occupations que la morale et les braves gens réprouvent.

    François