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ruedespuces - Page 7

  • L’usine de bijoux Murat dite de Chartres.

         Comme le ministre de la santé, Yannick Neuder, en visite au Cheylard au début du mois de mai, a découvert la vallée du bijou et les Georgettes, cela nous a incité à revenir sur l’histoire des bijoux Murat avec des informations sur l’usine Murat dite de Chartres, suivant certains textes, et située au lieu-dit Le Gorget dans la commune de Saint-Prest, au nord-est de Chartes (Eure-et-Loir).


         Les usines de Saint-Martin-de-Valamas et Paris n’ont pas été les seules, et certaines activités ont été « délocalisées ». Par exemple vers 1900 la Maison Murat disposait, suivant le Répertoire des bijoutiers de théâtre et d’imitation à Paris au XIXe siècle, « d’une succursale de vente à Pforzheim, le centre de la fabrication allemande de la bijouterie » et occupait « 600 ouvriers, tant à Paris qu’en Ardèche et dans les Vosges » (1).


         C’est en 1922 que la Maison Murat a installé une usine au Gorget « munie de tous les perfectionnements » et fabriquant « l'ensemble du métal plaqué utilisé dans la confection des bijoux Murat ». Elle possédait des ateliers de fonderie, laminage, tréfilage et estampage (suivant le catalogue Bijoux Murat de 1925).

     

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    Murat 2.jpg

    Ce catalogue donne des précisions sur le plaqué or :


    « Le plaqué or est utilisé pour rendre accessible à tous, des bijoux dont l’exécution et l’aspect sont semblables à ceux des articles en or. Il ne faut pas confondre le plaqué or avec le doré. Si l’aspect extérieur peut prêter à confusion, la durée d’un bijou doré, quelle que soit la
    perfection du procédé employé, ne saurait prétendre à celle du bijou en plaqué or. Celui-ci trouve sa qualité dans le fait que ce n'est pas seulement un dépôt qui recouvre l'objet, mais bien une plaque d'or véritable
    appliquée sur un métal-support par des procédés qui assurent à l'ensemble une cohésion absolue. »


    Il définit aussi les spécialités des différentes usines et proposait des illustrations de chaque atelier.
    Certaines illustrations se sont retrouvées dans des publicités comme celle ci contre (Usine du Gorget – Un des laminoirs de précision) ou éditées en cartes postales (de plus en plus difficiles à dénicher).

     


    > Au gorget : ateliers des presses, salle de laminage, atelier de tréfilage, estampage au pied ou mécanique ;

    > A Saint-Martin : atelier de bijouterie fantaisie et atelier de la chaîne ;

    > A Paris : ateliers du bouton et du mousqueton et magasin de vente.

     

         L’usine a été installée sur l’emplacement de l’ancien moulin de Brétigny sur l’Eure dont une courte histoire est proposée sur le site de la commune de Saint-Prest.

         « Ce moulin fut longtemps utilisé pour fabriquer le tan (poudre obtenue à partir d'écorce de chêne et utilisée pour la préparation, le tannage des cuirs). A partir du 19e siècle, il entame une activité industrielle et devient en 1922 une usine de fabrication de bijoux fantaisie de la maison de Murat-Paris jusqu'en 1936. Il est reconverti en usine de conserves de viande et de salaison de la marque Porfin qui exporte dans le monde entier. Cette activité a perduré jusqu'en 1978. »

         Une monographie paroissiale de 1910, Saint-Prest et ses seigneurs avant la Révolution de Maurice de Mianville, cite le moulin en 1300 et indique qu’il était « monté pour fabriquer le tan » en 1439. Il est actuellement en bien mauvais état.

     

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         Quelles sont les raisons du choix de Saint-Prest pour y implanter une usine ? Nous ne les connaissons pas plus que celles du choix de St-Martin seulement renseignées par des histoires ou légendes, comme celle « d’un contremaître qui s’ennuyait dans sa retraite à St-Martin », déjà citée dans le journal L’Aurore du 8 juillet 1952.

         Il n’existe qu’un point commun entre la maison Murat et l’Eure-et-Loir : la famille d’Achille Legros est originaire de ce département et il y a des meuniers dans sa famille... Mais cela n’explique pas vraiment le choix de l’implantation de l’usine.


    Jean Claude


    Note :
    1 - Lubliner-Mattatia (Sabine), Répertoire des bijoutiers de théâtre et d’imitation à Paris au XIXe siècle. L’École des Arts Joailliers, Paris.
    Dans cet ouvrage il est indiqué pour 1889 : « Les établissements Murat sont répartis entre trois sites de fabrication : Paris, Saint-Martin-de-Valamas (Ardèche) et Rambervillers (Vosges) » avec pour référence : « Arch. nat. F12 5221. Dossier de candidature à la Légion d’honneur de Jacques-Louis-Georges Murat ».

  • La vallée du bijou

    Nous sommes le 13 mai. Des amis venus passer une semaine à Saint-Martin me demandent de les informer sur les visites à faire dans la région. Ils tombent bien, nous sommes dans la vallée du bijou et un « Atelier du bijou » existe en bas de ma rue. Je vais me renseigner sur les heures d'ouverture de l'Office de Tourisme et de l'Atelier du Bijou : En mai : le 02 le 03 le 08 le 09 le 10 le 29 le 30 et le 31 de 10 à 11h et de14 à 17h. Donc, entre le 13 et le 17 pas de possibilité. Dommage, car ils auraient eu le plaisir d'apprécier :

    « L’Atelier du bijou de Saint-Martin-de-Valamas vous invite à découvrir le patrimoine industriel de la bijouterie, véritable richesse patrimoniale locale. Une totale immersion dans une usine qui vous fera découvrir mille et un trésors de la Vallée du bijou… »

    A l'origine, la Vallée du Bijou était destinée à être un atout pour le tourisme. La perte des emplois provoquée par la diminution de l'activité industrielle devait être en partie compensée par le tourisme. Pour cela, beaucoup d'argent a été investi dans la réalisation d'un musée du bijou au Cheylard et dans la transformation de l'ancienne usine Murat à Saint-Martin (à l'origine de l'industrie du bijou dans la région) en Atelier du Bijou, ainsi que dans la promotion de la Vallée du Bijou.

    On peut, bien évidemment créer de beaux instruments de promotion de « l'Ardèche Haute Vallée » peut-être faudrait-il aussi que le touriste puisse profiter de toutes les possibilités vantées dans les belles pages du site internet de l'Office de Tourisme.IMG_20250525_162816.jpg

    La Dolce Via est une réussite qui amène de nombreux touristes dans notre région, même en ce mois de mai, même en dehors des longs week-end. Sur cette voie douce, avant d'arriver à Saint-Martin, une signalisation indique l'existence de l'Atelier du Bijou. A quoi sert-elle si le cycliste ou le randonneur se trouve devant la porte d'un Office de Tourisme et d'un Musée du bijou fermée ?

    François Champelovier

  • Fake News.

    Une Fake News Historique ! ( et ce n'est pas une fake news ) !

    Parmi les Fake News les plus tenaces en Ardèche, il y a celle de l'éboulement du Gerbier en juin 1821. Elle a duré jusqu'en 2007. J'ai déjà fait un article dans Boutières en histoire, mais nous pouvons faire plusieurs épisodes avec des coupures de presse en fonctions des "nouveautés" publiées. Première publication connue le 15 juillet 1821, extrait joint (journal des débats politiques et littéraires).

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    En 2007, un britannique racontant son périple à vélo en France cite cet événement en référence. 

    Jean-Claude

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    Afin d'éviter les quiproquos, le comité de rédaction de "ruedespuces"  demande à chaque auteur de fake news dans cette rubrique de le signaler : Il s'agit bien ici d'une fake news.

    clocher.jpg

    Une photo parue sur le site « Tu sais que tu viens de Saint Martin quand » https://www.facebook.com/profile.php?id=100064616622774# montrant que le clocher de St-Martin-de-Valamas était situé autrefois à gauche de l'église, a donné l'idée à la municipalité de le remettre à son ancienne place, d'autant plus que le clocher actuel, en mauvais état, menace de s'écrouler sous le poids de la fiente de pigeons !

    François

     

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    Ceci est une Fake News ! 

    L'été météorologique est arrivé le 1er juin et avec lui les nouvelles tarifications nationales. A Saint-Martin-de-Valamas c'est la "Taxe Garail" qui est à nouveau d'actualité avec l'arrivée des beaux jours ! 

    La "Taxe Garail" ou "Taxe papillon" en référence aux charmants insectes volants qui semblent être eux aussi de retour ( non le retour de ces papillons n'est pas une fake news ) ! 

    Le Dauphiné, Hebdo et autres articles vendus au bureau de tabac, à l'épicerie ou encore à la boulangerie se voient donc infliger cette fameuse taxe ultra locale de 35€ qui reste aléatoire en fonction du passage de la gendarmerie.

    La seule façon de ne pas payer cette taxe est de ne pas écouter les ragots qui disent que " non il n'y aura plus de verbalisations " et reste d'appliquer la réglementation en vigueur en ne stationnant pas sur la "Zone partagée" limitée par les zones quadrillées de cette rue : du début de la zone entre la boulangerie et le bureau de tabac et terminant au début de la zone devant la sortie de la Rue des Puces.

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    Petite lecture des panneaux locaux : fin de zone 30 et début de zone 20, interdiction de se garer sur 60m, début de zone partagée. 

    Il est bon de rappeler que ces quadrillages sont des passages pour piétons et non des jeux de quilles ! 

     

    Marie-Noëlle 

     

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    Encore une fake news de dernière minute. Une utilisation du près rond vient d'être trouvée : Un centre équestre !

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